samedi 25 octobre 2008

Le péril jeune

Comme la vieille droite réactionnaire, Robert Belliot semble frappé du syndrome de la "peur des d'jeunz". En quelques mois à l'Hôtel de Ville, il a multiplié les signes qui, a défaut de faire une politique, illustrent son état d'esprit.

Les bars comme symbole

Inutile pour le moment de revenir sur le coup de sang du nouveau shérif de Pornichet concernant la fermeture des bars. Au gré de ses déclarations publiques à géométrie variable et de celles de ses aficionados du quartier de la Gare se cache toujours une incompréhension face à cette jeunesse qui n'a évidemment pas les codes de ses aînés.

Robert Belliot a eu 20 ans lors des sixties, cette décennie dorée des enfants du baby-boom. Pas de chômage, une croissance économique exceptionnelle, des guerres coloniales enfin rangées dans la case de l'histoire de France, une société qui se déboutonne et laisse sa jeunesse respirer, des idéologies mobilisatrices et optimistes...

Aujourd'hui, la situation est naturellement bien différente : chômage de masse en sortie de formation, incapacité à accéder au logement, péril environnemental obligeant à revoir les modes de vie et de consommation, déclin du pays et de l'Europe face au déferlement d'une mondialisation mal maîtrisée, émergence d'une société liberticide tant sur le plan des droits individuels que collectifs, pesanteur démographique des papy-boomers qui peine à laisser la place aux générations montantes...

L'horizon actuel d'une jeunesse en mal de repères est bien sombre et les aînés de la génération Belliot devrait s'interroger sur leurs responsabilités plutôt que de chercher à s'en exonérer à grands coups d'interdits.

Le Point-Jeunes est malade

Au dernier conseil municipal du 29 septembre, masqué derrière une délibération technique, la majorité Belliot a engagé ce qui ressemble à une mise à mort du Point-Jeunes. Cette structure municipale destinée aux 12/18 ans, vieille d'une dizaine d'années, fonctionne, sur le site du centre Jacques Prévert, avec l'équivalent de 2,5 animateurs.

Enfin, fonctionnait, car depuis la rentée, ses moyens en personnel ont décru de 20%. Inutile de préciser que la centaine de jeunes usagers de cette structure et de celle du Point Information Jeunesse qui y est liée pâtiront de cette érosion de moyens. Moins de projets, moins de référents et évidemment à terme un service moins attractif.

Au regard de l'actualité, Robert Belliot ne pense-t-il pas utile par exemple que le Point-Jeunes monte un projet autour de l'alcoolisation des jeunes ? Le maire de Pornichet préfère-t-il retirer des moyens à sa politique en faveur de la jeunesse pour augmenter les effectifs de la police municipale ?

Skate-park patraque

Grand moulineur de promesses électorales, Robert Belliot a donné un signe aux quelques grincheux du quartier de Saint-Sébastien dérangés par la présence d'un mini Skate Park dédié aux ados.

Cet équipement, vieux d'une dizaine d'années, a vieilli et nécessitait probablement d'être revu, voire déplacé, mais dans la concertation avec les riverains et les usagers. Que nenni, à la hussarde, Robert Belliot a fait démonter cet équipement sans sommation. Encore un fait du prince !

Ironie de l'histoire, les panneaux directionnels indiquent encore ce skate park, comme un symbole d'une époque révolue, durant laquelle la jeunesse comptait dans les projets de Pornichet.

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mercredi 22 octobre 2008

Brèves de zinc

Ce mardi 21 octobre, les sénateurs UMP votent pour les 20% de logement social dans toutes les communes et Yves Métaireau, le très chic maire de La Baule, lache son copain Belliot sur un coin de bar. Sale semaine pour le maire de Pornichet.

20% de logement social à Pornichet ?

Pas simple d'être maire de Pornichet après avoir mené une campagne pleine de démagogie sur le logement social. Robert Belliot a joué la peur de l'autre contre l'intelligence de la raison en prédisant qu'avec Lambert et son démoniaque projet Hippocampe, Pornichet perdrait son âme en s'ouvrant aux 70% de Français éligibles au logement social.

Au détour d'une réunion de la CARENE et d'un édito de son magazine municipal, le maire-président Batteux a ramené le héraut des beaux quartiers sur terre en lui demandant d'assumer sa part de logement social. Robert Belliot a demandé du temps et a perfidement répondu que le socialiste Lambert avait un bilan bien faible en la matière.

Si la centaine de logements sociaux produits du temps de Jacques Lambert n'est pas à l'échelle des besoins, il ne faut pas oublier que le même Lambert a consacré, durant 12 ans, 25% du budget d'investissement de la commune en acquisitions foncières pour justement permettre la production de logements sociaux et la construction d'habitation destinée aux classes moyennes. Avec le foncier à présent acquis, Robert Belliot a les coudées franches pour construire du logement social et accessible au plus grand nombre, à moins naturellement qu'il ne préfère consacrer ce foncier au stationnement de trente camionnettes deux matinées par semaine.

L'ineffable Christine Boutin, dont Robert Belliot est un adorateur, a pu mesuré devant le Sénat le fait que les 20% de logement social dans les communes, affichées par la loi SRU, sont devenus l'alpha et l'oméga de la politique du logement en France. Les pourtant très conservateurs et très ruraux sénateurs de l'UMP ont en effet exigé le maintien de ce plancher pour toutes les communes de plus de 3.000 habitants et Christine Boutin vient de s'y résoudre.

Sale nouvelle pour le maire de Pornichet qui, en sarkozyste aux petits pieds, a appelé de ses voeux, dans ses tracts électoraux, un Pornichet de petits propriétaires. Pas simple pour le premier magistrat de Pornichet de troquer les habits du démagogue pour ceux du maire chargé d'appliquer dans sa commune les lois républicaines.

Belliot "m'a tuer"


Pleine page ce mardi dans Presse-Océan
pour revenir sur LA décision de Robert Belliot, celle de fermer dès minuit les bars de la commune. Dans une approche un peu caricaturale, les articles enchaînent les témoignages de retraités du quartier de la gare ravis de la décision du maire et ceux de jeunes et de commerçants atterrés par les conséquences de cette décision unilatérale pour l'avenir de Pornichet.

Au détour d'un papier, on notera que les patrons du Bidule, peu connus pour apprécier Lambert, qui en sont temps leur a fait des misères en mettant fin aux débordements de la clientèle sur le domaine public, s'inquiètent de la réelle volonté de Robert Belliot. Ils se demandent si le nouveau shérif de Pornichet ne veut pas faire de la commune "une cité-dortoir" constatant que "les gens qui sont en vacances n'ont pas envie de s'enfermer et de rentrer chez eux à minuit". Ils n'ont pas compris que le nouveau maire perçoit plus Pornichet comme une grande et sympathique maison de retraite que comme une ville touristique.

Le plus terrible pour Robert Belliot est le coup pied de l'âne décoché par le maire de La Baule. Ingrat au regard de tous les cadeaux reçus ces derniers temps par le maire de Pornichet, Yves Métaireau explique que lui ne se veut pas "doctrinaire" (et pan sur la tête de Bobby), qu'il pense que "l'alcoolémie est dans la rue et pas forcément dans les établissements" (et re-pan sur la tête de Bobby) avant de conclure que lui "ne craint pas les jeunes car La Baule est aussi une station balnéaire" (et re-re pan sur la tête de super Bobby).

Boutin qui impose les 20% de logement social à son ami Belliot et Métaireau qui dit que son voisin de Pornichet a tout faux, sale journée décidément. Allez, Bobby, une tisane avant minuit et au lit, demain sera un autre jour...

samedi 18 octobre 2008

Maire de comptoirs

Fermera, fermera pas ? Robert Belliot a montré en quelques mois que la sinusoïdale tient chez lui de ligne politique. Dans l'affaire des bars, il recule sous la pression, mais ajoute un peu plus d'incohérence à une politique qui n'en manque pas.

Moins 1 heure le week-end et moins 2 heures en semaine, c'est la décision définitive (?) de Robert Belliot pour les heures d'ouverture des bars de Pornichet, comprenne qui pourra. Alors qu'il a les moyens légaux de restreindre les horaires et jours d'ouverture des cafetiers indélicats, le maire de Pornichet, préfère pénaliser toute une profession et ouvrir les portes de l'ANPE à une vingtaine de salariés pornichétins.

Incohérence


A Pornichet, en dehors de l'été, la cohabitation bars / riverains est parfois délicate uniquement le jeudi soir (soirées étudiantes obligent) et les vendredis et samedis soirs. Le reste du temps, cette jeunesse, tant décriée, bosse ses cours et fait partie de la France qui se lève tôt pour aller travailler. En début de semaine, la clientèle nocturne est plutôt composée de trentenaires et de quadras qui viennent finir une soirée entre amis. On y trouve notamment des cadres présents à Pornichet à l'occasion d'un séminaire d'entreprise hébergé quelques jours dans un des hôtels de la commune.
Si vraiment la volonté du Shérif Belliot est de faire plaisir à quelques retraités du quartier de la Gare, il n'a vraiment rien compris. En effet, la gène pour les riverains restera la même et sera probablement amplifiée par le fait que la clientèle quittera les établissements en masse à 1h00 du matin plutôt que de répartir les départs entre 1h00 et 2h00.
En faisant cette petite concession, Robert Belliot démontre la faiblesse de sa réflexion sur le sujet. Au final, il pénalise l'activité des bars et restaurants pornichétins sans résoudre le moins du monde les problèmes du quartier de la Gare.

Ordre public

Si Robert Belliot a les moyens juridiques de pénaliser des tenanciers de bar indélicats, il est plus en peine pour gérer les questions d'ordre public. Cette responsabilité fait partie des prérogatives régaliennes de l'Etat et doit le demeurer.
Lorsque Sarkozy, Boutin, Pécresse, Copé et autres viennent prendre leurs quartiers à La Baule, les moyens de Police existent. Lorsqu'il s'agit de mettre les moyens humains nécessaires pour trouver un cadre harmonieux au Pornichet nocturne, le Ministère de l'Intérieur est aux abonnés absents. Drôle de conception de l'égalité républicaine.
En son temps, Jacques Lambert avait fait financer par le contribuable pornichétin des locaux sécurisés pour la Police Nationale, à côté de l'ancienne Mairie. L'arrivée de Nicolas Sarkozy au Ministère de l'Intérieur a entraîné la quasi disparition de ce que l'on appelait alors la police de proximité. A Pornichet, non seulement l'Etat n'a pas augmenté les moyens en fonctionnaires de police dévolus nuitamment au quartier de la Gare mais en plus l'antenne locale de la Police Nationale n'ouvre plus qu'épisodiquement.
Avant les tenanciers de bars, c'est bien l'Etat qui est au premier chef responsable de la situation du quartier de la Gare. Du reste, la décision récente du Gouvernement Fillon d'autoriser la mise en vente de la version "détonante" du Reb Bull ne va qu'accroître l'alcoolisation rapide d'une jeunesse désargentée qui transforme son coffre de voiture en débit de boisson. Et pourtant, c'est bien là que se trouve la première cause des problèmes du quartier de la Gare.

Diversion

Lorsque Robert Belliot évoque une ouverture d'une antenne de la Police Nationale dans les locaux de la gare SNCF, il se moque du monde. Pourquoi les Pornichétins financeraient des bureaux pour des policiers qui n'y seront jamais ?
Lorsque Robert Belliot stigmatise les professionnels de bar dans leur ensemble, il se moque du monde. Pourquoi n'assume-t-il pas ses responsabilités en pénalisant ceux qui effectivement ont des pratiques professionnelles contestables ?
Lorsque Robert Belliot réinterprète des statistiques pour faire croire que le quartier de la gare est devenu une zone de non droit, il se moque du monde. Pourquoi ne dit-il pas la vérité aux Pornichétins, oui Pornichet est une commune touristique sans problème sérieux de délinquance.

Avec cette affaire de fermeture de bars, Robert Belliot est obligé de mentir faute de parvenir à assumer le fait que le rôle de maire exige travail et équilibre entre des intérêts divergents? Pas facile l'apprentissage de premier magistrat de Pornichet, hein Robert !

mercredi 15 octobre 2008

Offense du tourisme

Robert Belliot, le maire de Pornichet, est en fait un grand visionnaire. En mars 2008, il a surpris en ne jugeant pas utile de nommer un maire-adjoint en charge du tourisme. En fait, il est déjà dans l'après-tourisme, sa fermeture des bars à minuit et celle récente de l'hôtel Latitudes sont là pour le démontrer.

Au début des années 1990, le maire d'alors, le RPR Jean-Claude Empereur, parvint à attirer à Pornichet deux établissements Maéva et un Ibis. Son successeur, le socialiste Jacques Lambert, a poursuivi sa stratégie en soutenant l'hôtellerie familiale (extension du Régent et de la Villa Flornoy), en facilitant la mutation d'équipements obsolètes (Ker Juliette, Bois de la Grée, Fleur de Thé, Rueil Malmaison) et en favorisant l'arrivée de nouveaux établissements complémentaires (EverHôtel). Parallèlement, il a préparé l'avenir avec un projet d'hôtel-casino à l'hippodrome, prévu pour 2013/2015 et des opérations majeures à plus court terme.

Un héritage confortable


Que d'énergie consommée par Jacques Lambert pour le Château des Tourelles. Dix années passées à se battre pour éviter que ce site ne se transforme en maison de retraite pour riches ou en simple opération immobilière. Il a fallu toute sa ténacité pour conduire le propriétaire, la mairie du XIIème arrondissement de Paris, à accepter un projet moins rentable pour elle mais plus cohérente avec le caractère exceptionnel du site et la stratégie touristique de Pornichet.
Le projet d'hôtel thalasso 4*, porté par le groupe local Parabaule, ouvrira début 2011 avec 90 emplois à l'année. Robert Belliot va être content, il pourra couper un joli ruban.

Le deuxième projet est plus discret malgré sa centaine de logements, ses deux piscines et son ambition d'ouvrir à l'année. Situé près du quartier du Hecqueux, en lieu et place de l'ancien camping-résidence du Bois de la Grée, le groupe Néméa vient d'engager les travaux pour réaliser une centaine d'appartements en ossature bois.
Cette future résidence de tourisme, jouant sur une image à fort contenu environnemental, sera ouverture à une large gamme de clientèle française et européenne. L'ouverture est envisagée en 2009 et Robert Belliot pourra encore couper un beau ruban patiemment tissé par son prédécesseur.

Le troisième projet semble un peu plus fragilisé par le sens stratégique bien connu du nouvel édile de Pornichet. Une fois connu le départ de la Résidence des Cheminots vers Saint-Nazaire, l'ancien maire, J. Lambert, a conduit de rudes négociations avec l'association parisienne propriétaire du site.
Il a posé comme exigence que cet emplacement majeur soit destiné à un projet touristique générateur d'emplois à l'année et valorisant le site et le patrimoine local.
Le projet retenu vise à réhabiliter le bâtiment face mer (qui fut le premier hôtel de Pornichet), à le compléter par un nouveau bâtiment contemporain côté avenue Collet et à intégrer un spa de grande qualité, susceptible d'être géré par le groupe Daniel Jouvance, en complément de sa thalasso située juste à côté. Cette nouvelle résidence de tourisme devrait avoir fière allure.
Bon gré, mal gré, Robert Belliot a passé ce projet en commission d'urbanisme mais depuis, silence radio. Le cadeau est-il trop encombrant ? Le nouveau maire a-t-il pris des mesures dilatoires ? A-t-il peur de son audace toute relative ? En tout cas, il va falloir qu'il agisse rapidement pour pouvoir couper un joli ruban supplémentaire, à peu de frais, une fois encore.

Un grand hôtel rayé de la carte

"Le charme et les privilèges d'un hôtel moderne près des commerces et de la mer", voilà comment apparaît encore, mi-octobre, l'hôtel-résidence Latitudes Les Équinoxes, sur le site de l'Office du Tourisme de Pornichet. Au Conseil municipal du 29 septembre, l'ancien maire, Jacques Lambert, a interpellé le maire sur la prochaine fermeture de cet établissement, situé entre la mer et la place du Marché. Robert Belliot, visiblement surpris, hésita, comme souvent, avant de balbutier qu'il s'opposera à une vente à la découpe (heureusement que le PLU made in Lambert avais mis des garde-fous) et qu'il avait en projet un nouvel hôtel "pas à l'hippodrome. mais pas loin", sous le regard surpris de ses colistiers.
Sauf que depuis le 1er octobre, ce fleuron de l'hôtellerie pornichétine est rayé de la carte. Ses 15 salariés licenciés, ses 2,5 M€ de chiffre d'affaires annuel, ses 15 K€ de taxe de séjours évaporés tout comme ses retombées économiques sur tout le quartier.

Incroyable tout de même que le maire n'ait pas mis sur la place publique le risque de fermeture de cet établissement. Certes, il a passé plus de temps à politiser le tourisme local qu'à s'en occuper mais tout de même. Que cache cette absence de réaction ? Une négociation pour tordre le PLU et transformer en appartements cet établissement ? Robert Belliot s'en défend. Une volonté de transformer le rez-de-chaussée en galerie commerciale ? Une incapacité à réunir autour d'une table exploitants potentiels et propriétaires ? En tout cas, 3 semaines après la fermeture de cet établissement, Robert Belliot n'a toujours pas proposé une solution de sortie de crise et on peut douter que sa mièvre conseillère subdéléguée au tourisme, Annie Drouet, soit d'un quelconque secours.

Le nouveau maire n'a pas cessé de prétendre agir pour que "Pornichet retrouve son rang". La crainte de beaucoup est en fait que Pornichet rentre dans le rang, tourne le dos au dynamisme touristique incarné par de grandes enseignes de dimension nationale ou internationale et des bars attirants. Robert Belliot, une nouvelle époque assurément !

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dimanche 12 octobre 2008

Un shérif dans la ville

48 heures après l'annonce unilatérale par Robert Belliot, l'actuel maire de Pornichet, de fermer les bars dès minuit, l'incompréhension domine à Pornichet et pas seulement chez les commerçants concernés. Le maire de Pornichet est-il un shérif aux petits pieds ? Et, à qui profite le "crime" ?

Incrédulité

Incrédulité des passants circulant avenue de Mazy, samedi en fin d'après-midi, devant le happening organisé par les exploitants de bars, face au Bidule, pour expliquer la situation à leur clientèle.

Incrédulité également pour les passants du centre-ville de Pornichet qui voient des affichettes à tête de mort ornées la devanture de nombreux bars, et peuvent lire sur ces mêmes vitrines une copie de notre article de jeudi soir.

Incrédulité aussi pour les restaurateurs du port sommés par la Police Nationale de diminuer très significativement la surface de leurs terrasses et qui, faute de parvenir à obtenir un RV en mairie de Pornichet, suspectent fortement le nouveau maire d'avoir une fois de plus joué au shérif.

Un shérif aux ordres de qui ?

Pour nombre de commerçants et de Pornichétins, les arguments du maire sont d'autant moins recevables que chacun sait qu'il a pouvoir pour demander au Préfet des mesures disciplinaires contre les bars qui ne tiendraient pas leur clientèle. Il peut ainsi demander des fermetures temporaires et/ou des réductions d'horaires pour les éventuels établissements fautifs. D'après des sources préfectorales fiables, le maire de Pornichet n'aurait, depuis son arrivée, engagé aucune mesure de ce type. Alors pourquoi pénaliser toute une profession ? Pour faire plaisir à M. Métaireau, maire de La Baule, à qui le nouveau maire de Pornichet ne cesse de faire des allégeances sonnantes et trébuchantes et dont les bars souffrent de la concurrence pornichétine ?

Chacun sait que les problèmes ponctuels de la gare sont liés à la consommation excessive d'alcool "au cul" des voitures. J. Lambert, le prédécesseur de l'actuel maire-shérif, avait ainsi pris un arrêté interdisant la consommation d'alcool sur la voie publique, quitte à contraindre des institutions comme Le Bidule à ne plus servir la clientèle devant la cave. Chacun sait que l'été, grâce à la présence de CRS en renfort, la gare est un quartier festif mais sans excès trop notables. Alors pourquoi cette mesure démagogique ? Pour donner un signe à électorat perplexe devant la médiocrité de ce début de mandat ? Pour répondre aux amicales voire trébuchantes demandes du promoteur qui peine à commercialiser à 5.000 € le m² ses appartements place de la Gare ?

Il est à craindre que notre shérif de pacotille ne propose in fine une milice privée ou assimilée et un système de surveillance vidéo faute de pouvoir tenir ses démagogiques promesses électorales en terme de sécurité.

jeudi 9 octobre 2008

Bars en carafe

EXCLUSIF
Fini de rire à Pornichet. Le couvre-feu vient d'être déclaré. A partir de minuit, plus une goutte d'alcool ne devra faire chanter les gosiers. Bobby le King a encore frappé. Çà grince sur le zinc !

A Pornichet, les temps sont durs pour les commerçants. Vitrines passées au blanc d'Espagne dans le quartier de la Poste, hôtel fermé, activité entravée, le commerce pornichétin est dans l'oeil du cyclone.

Shérif démago

Durant sa campagne électorale, Robert Belliot moulinait sur le thème : "la gare, zone de non droit". Police nationale, Police municipale, caméras de surveillance... rien ne manquait à l'arsenal du candidat shérif. Pornichet, ville balnéaire, Pornichet, ville festive ? Ce n'était pas le problème d'un candidat démago, il fallait lisser le poil de l'électeur – souvent âgé - dans le bon sens.

Arrivé aux commandes au printemps, il a mesuré pendant l'été que ses belles promesses étaient délicates à tenir. En effet, depuis des années, les pouvoirs publics (mairie, police nationale, Préfecture...) et les commerçants travaillaient ensemble pour trouver un compromis entre l'attente des rares habitants du quartier de la Gare, celle des professionnels et naturellement celle de la clientèle. Si l'équilibre était toujours précaire, la situation s'était sensiblement améliorée ces dernières années. Presse-Océan s'est d'ailleurs fait l'écho, le 30 septembre dernier, d'une baisse de 19% de la délinquance à Pornichet, entre 2002 et 2007, d'après les chiffres officiels. Il n'y a pas de hasard.

Faute de solution, au détour d'une réunion de la Commission des débits de boissons, Robert Belliot, l'encore maire de Pornichet, a donc décidé de frapper les esprits d'une partie de son électorat en jouant sur le symbole d'une fermeture précoce des bars. Fini le 2h00 du matin hivernal, maintenant, à Pornichet, c'est tout le monde au lit à minuit. A la Gare, du côté de la place du Marché et sur le Port, personne n'échappe au bras vengeur de Bobby le King. Sympa pour la clientèle d'affaires qui fait tourner les hôtels à l'année, les étudiants qui assurent le chiffre d'affaires des restaurateurs de la Gare ou du port ou les Pornichétns qui sortent d'un spectacle de Quai des Arts.

Vivent les thés dansants

Les professionnels de la pompe à bière pensaient avoir échappé à l'aveuglement d'un Préfet sarkozyste décidé à mettre au pas le Hangar à bananes nantais en imposant un régime sec à tous les bars festifs de Loire-Atlantique. Mais ils ont trouvé pire en la personne de leur maire, adepte de la prohibition, qui cherche à faire oublier la vacuité de sa gestion municipale en se parant du costume de l'Eliott Ness des maisons de retraite.

Résultat, ce jeudi soir, l'ambiance était plutôt chaude chez les professionnels et leurs clients. 2 heures d'exploitation en moins par rapport à La Baule, la note va être sévère et se payer en emplois et fermetures d'établissements. Mais peut-être est-ce l'objectif d'un maire qui a plus fait campagne dans les thés dansants que dans les bars branchés de ce qui était jusqu'à présent la commune réputée la plus conviviale de la région.

Un hôtel majeur qui ferme sans que la mairie ne s'émeuve, les bars pornichétins sévèrement attaqués, des propriétaires de commerces fortement incités à louer leurs locaux à des activités appréciées de la mairie... le nouveau maire de Pornichet n'aime décidément pas le commerce surtout si sa clientèle est touristique ou jeune.

Chut, chaussez les patins et ne faîtes pas de bruit, Pornichet s'endort doucement, doucement, profondément ! Chut... Pornichet se meurt !

lundi 6 octobre 2008

Comme un oiseau sans ailes

Mois après mois, un doute taraude les observateurs de la vie municipale : Pornichet est-elle une ville abandonnée à elle-même avec un maire sorti de nulle part et qui semble diriger sa commune dans la même direction ? Le dernier Conseil municipal a ravivé les craintes.

6 mois pour çà ! Après un trimestre d'un apprentissage souvent laborieux, la nouvelle municipalité pornichétine avait promis de passer un été studieux pour clarifier ses orientations et préciser son projet. On allait voir ce que l'on allait voir. Et on a vu... Robert Belliot, c'est le Monsieur +.

+ large

Au gré du chapelet de délibérations, la nouvelle majorité municipale a proposé d'acquérir 455 m² de terrain pour réaliser "un élargissement de voirie" avenue de l'Isle, dans le bas de Saint-Sébastien. Pourquoi faire ? Réponse sublime de l'adjoint à l'urbanisme, Jean-Pierre Gout : "pour élargir la voie", c'est bon, nous avions compris. Celui là-même qui doit sa présence à la mairie au fait d'avoir infiltré l'association Phare qui luttait contre la vitesse de la circulation routière sur l'avenue des Colsverts, devient un apôtre des grandes voies en coeur de quartier. Comprenne qui pourra.
En fait, le PLU made in Lambert ouvrait la possibilité d'une telle évolution mais avec un objectif clair : structurer un axe Paolini / Isle / Ermur pour sécuriser et faciliter l'accès au littoral des habitants situés au nord de la voie express, grâce à une voirie adaptée aux modes doux de circulation et à l'automobile. Ce projet a disparu avec Hippocampe car il supposait une évolution de la voie express et le percement de l'avenue de l'Isle entre l'avenue de Saint-Sébastien et la voie express. 3.640 € dépensés pour rien.

+ inutile
Ensuite, le même Jean-Pierre Gout a proposé l'acquisition d'une propriété au 14 avenue Gambetta, directement accessible depuis l'avenue du Baulois et le rond-point de l'hippodrome. Pourquoi cette acquisition ? Pour y installer une mini station d'épuration pour remplacer cette obsolète de la place Gambetta ? Péniblement, Robert Belliot explique en substance qu'il ne sait pas et qu"on verra plus tard".
Acquérir cette propriété n'avait de sens qu'avec le projet Hippocampe puisqu'elle recélait un des rares fonciers non maîtrisés par la commune dans ce secteur. Avec le 14 avenue Gambetta, Hippocampe devait permettre de réaménager l'entrée de ville et de construire des logements notamment sociaux. 385.000 € pour rien ou alors pour un Hippocampe à la sauce Belliot.

+ irresponsable
Dans le même esprit, Robert Belliot décide le déclassement d'environ 2.500 m de voirie départementale pour l'intégrer au domaine public communal sans préciser le moindre projet. Pourquoi cette décision ?
Si cette démarche avait été engagée par Jacques Lambert, c'était avec un objectif affirmé de ralentir la circulation et de construire de l'habitat et des équipements sur les rives. La soulte financière apportée pour solde de tout compte par le Conseil général, complétée d'une participation financière des promoteurs achetant du foncier sur les rives, aurait permis de conduire des aménagements de qualité pour concilier fluidité du trafic, confort des circulations douces et qualité de vie le long de ce boulevard.
Robert Belliot ayant tué Hippocampe, à quoi servent ces acquisitions génératrices de nouveau coût de fonctionnement pour la commune sans entraîner des recettes nouvelles ? 100.000 € par an en moyenne de dépenses inutiles, le prix de cette décision.

+ cher
Enfin (du moins nous l'espérons), au détour d'une liste à la Prévert d'actes de gestion pris, conformément à la réglementation, en dehors du Conseil Municipal, le contribuable a découvert une étonnante acquisition conduite par voie de préemption. Une parcelle de 161 m², située à proximité des tennis, est acquise au prix pharaonique de 115.000 €, soit 715 € du m². Pourquoi cette acquisition ?
Après un flottement manifeste au sein de l'équipe Belliot, qui visiblement espérait que cette question ne viendrait pas au débat, réponse affligeante du nouveau maire : "pour sécuriser la sortie du Ninon". Pour se convaincre de la vacuité de la réponse, il suffit de se rendre sur cette nouvelle propriété communale, 23 avenue de Saint-Sébastien. Alors, 115.000 € d'acquisition pour faire plaisir à qui ?

Décidément, le Conseil municipal de rentrée n'aura pas levé les doutes. Robert Belliot et son équipe n'ont pas d'autre cap pour le moment que de dépenser l'argent communal au petit bonheur la (mal)chance sans même prendre conscience que certains dossiers initiés par l'ancien maire, Jacques Lambert, doivent être à présent abandonnés, car ils n'avaient de sens qu'avec un projet de long terme comme Hippocampe. Inquiétant !

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mercredi 1 octobre 2008

Les voilà de mauvais poil !





Après deux éditions du festival pornichétin de musique pas comme les autres, le Farniente festival se demande bien aujourd'hui s'il connaîtra un troisième opus. La cause n'est pas une difficulté de trésorerie, mais bel et bien une décision arbitraire de la nouvelle municipalité, qui pourrait sonner le glas d'une initiative pourtant complètement associative.


L'association Le sens du poil, organisatrice de l'évènement, surprise par le peu d'égards et le mépris avec lequel elle est traitée, craint, malgré ses efforts, de devoir entrer en conflit avec les élus pornichétins.

Mais soyons réalistes, le projet Farniente festival cultive nombre de tares qui ne cadre pas vraiment avec les idées réactionnaires de notre mélomane de Bobby (pas Gillespie, l'autre). Quatre raisons de se faire du souci pour le Farniente festival.

Farniente
Premièrement, le nom. En ces temps sarkoziens, prôner les vertus de l'oisiveté relève d'une naïveté inconsciente. Réveillez-vous, adeptes du Sens du poil, voilà déjà quelques mois que les innombrables actifs de la commune ont adopté les préceptes UMPistes de se lever tôt chaque jour pour entamer nos trop courtes journées de travail. Alors vous pensez, vos siestes musicales, mon pauv' monsieur !

Congrigoux

Deuxièmement, le lieu. Même si les deux premières saisons se sont déroulées sur la scène de Quai des Arts, pour cause de caprices météorologiques, le lieu ciblé demeure toujours la Pointe de Congrigoux. Mauvais choix, bénévoles du Sens du poil, ouvrez les yeux. Ce petit coin de verdure est comme une extension de jardin pour Monsieur le Maire, comme qui dirait un espace semi-privatif. Alors voyez-vous, se faire envahir par une horde de jeunes pas vraiment fréquentables occasionnerait certainement trop de désagréments pour ce quartier si tranquille.

Musique
Troisièmement, la programmation. Passionnés du Sens du Poil, il faut bien le dire, il y a peu de chance qu'un élu ait fait l'effort de prêter une oreille en mai dernier à ce que vous osez désigner comme de la musique. Non le problème n'est pas là, ou plutôt si, programmez des noms connus, "vus à la télé" ou "entendus à la radio", de la musique de jeunes quoi.

Festival de sons
Quatrièmement, l'origine du festival. Il est à craindre tout simplement que les raisons (et non les arguments) que vous opposeront à la municipalité de Pornichet, seront les mêmes qui avaient, en leur temps, séduits l'équipe précédente : création, éclectisme, accessibilité, détente, exigence artistique... C'est bien sur ce point que demeure votre plus grande faute, partisans du Sens du poil, de vous être fourvoyés avec ces infâmes gauchistes.

Cependant gardez le moral, Bobby est désormais coutumier du fait, ses volte-face et ses décisions autoritaires sont désormais célèbres, et si vous savez le caresser dans "le sens du poil", tout espoir est permis.