dimanche 27 décembre 2009

Le vice roi

L'époque est au bilan et le moins que l'on puisse écrire est qu'à Pornichet, c'est plutôt l'heure du dépôt de bilan tant Robert Belliot conduit inexorablement la commune dans une impasse sociale, urbaine, touristique et financière. Si l'on considère que le vice mène le monde bien plus que la vertu, Pornichet est en passe de devenir le centre du monde.

En guise d'étrennes ironiques, libre expression sur les péchés capitaux qui malmènent Pornichet.

L'acédie

Plus connue de nos jours par l'expression de "paresse morale", ce vice gangrène l'action municipale. Chaque jour, la municipalité Belliot démontre son incapacité à s'ouvrir aux enjeux de notre époque.

Modérons la place de la voiture reine exprime la vertu, des parkings supplémentaires j'ouvrirai avec l'argent des contribuables (Dauphin, Flaubert, plage de Ste Marguerite, espace boisé de Bonne-Source) répond le vice roi. L'étalement urbain et la consommation foncière excessive tu combattras clame la vertu, le pavillon de constructeur sur 800 m² de terrain tu bâtiras, répond le vice.

Et, dans ce contexte licencieux, Athéna, la déesse de la sagesse, a rendu les armes face au Belphégor des 4x4 et du toit à deux pentes.

L'orgueil

Il constitue un élément fondamental de la politique (sic) conduite par not' bon maire. Communiqué de presse après communiqué de presse, message vidéo après message vidéo, intervention publique et bafouillante après intervention publique et bafouillante, notre Lucifer de Ker Bon Accueil cherche à expliquer qu'avant lui Pornichet n'était rien ou plutôt n'était rien de bien.

Une ville largement équipée d'équipements et de services publics réellement utiles aux citoyens, Lucifer oublie. Une ville à la santé financière resplendissante, Lucifer en profite pour dépenser sans compter. Une ville dotée d'un projet équilibré pour organiser un développement maîtrisé pour le long terme, Lucifer détruit tout pour renouer avec le Pornichet du début du XXème siècle au point que le commissaire-enquêteur du Plan Local d'Urbanisme s'émeuve de ce retour vers le passé voulu par le vice roi. Allez Lucifer, lâche ton trident !

La gourmandise

Comprise au sens originel de la gloutonnerie, de la démesure, de l'aveuglement, elle est probablement la marque de fabrique de la municipalité en place. Avec Belzébuth à l'Hôtel de Ville, la dilapidation des deniers publics est devenue un credo.

Votre pauvre association sportive riche de plusieurs centaines d'adhérents a du mal à payer sa facture d'électricité, pas de problème le contribuable y palliera. Vous voulez une buvette pour picoler à la santé de la Loi Evin, on vous la prépare au plus vite. Vous voulez du beau matériel de sonorisation pour un équipement pourtant quasi neuf, achetez sans compter, le contribuable régale ! Vous voulez gueuletonner aux frais des Pornichétins sous prétexte de course à la voile, rejoignez nous sur le port chaque semaine de l'Ascension. Vous voulez 5 places de parking à 100.000 €, venez donc du côté du Dauphin, etc, etc.

Si Lambert a peut-être péché par un excès de rigueur financière, notre Belzébuth de l'Hôtel de Ville a, lui, les poches percées ...

L'avarice

Ce pêché est une notion étrangère à la majorité UMP locale, en tout cas pour sa clientèle politique qui sait apprécier les réceptions municipales dans des lieux normalement dédiés à la culture, les moyens municipaux mobilisés dans la salle des sports pour accueillir gracieusement un meeting de l'UMP ou les deniers publics dispendieusement utilisés pour un pathétique radio-crochet de chants de marins.

Les rares cas d'avarice décelés du côté de l'Hôtel de Ville sont plutôt pour des opérations un tant soit peu ambitieuses comme, par exemple, un festival de musiques actuelles, le Farniente festival, obligé de s'exiler vers des contrées plus hospitalières. Autre cas d'avarice connue mais assumée, le refus obstiné de produire du logement social dans les beaux quartiers illustré par la cession à un promoteur du foncier des serres municipales.

La colère

Elle entraine dans son sillage des actes voire des propos regrettables. Parmi les innombrables accès de colère du Satan du 1er étage, qui terrorise même ses condisciples, sa diatribe anti-blog fait, deux mois plus tard, encore rire la blogosphère. Expliquer des actes inacceptables de dégradation par l'outrecuidance de blogs maléfiques qui oseraient un tant soit peu égratigner la carapace du vice-roi illustre tragiquement le niveau du procureur.

A Pornichet, les sorcières ne volent plus, le sel ayant mangé leur manche à balai, mais elles seraient remplacées par des blogs dangereux car libres et informés.

L'envie

Elle constitue visiblement un pêché véniel pour le Léviathan pornichétin tout empourpré de sa suffisance. Fier d'un bilan désastreux et raillé par ses peu charitables amis UMP de la Presqu'île, notre dévoué maire n'hésite pas à proposer ses trop méconnues compétences pour intégrer le haut de la liste UMP pour les élections régionales. Probablement en panne de batteries, le portable de notre Léviathan airbusien n'a jamais sonné.

Tout à son envie de devenir le Bertrand Du Guesclin de l'UMP local, il s'en va parallèlement guerroyer contre le seigneur Batteux en son fief nazairien et, fort d'une armée composée d'élus et de fonctionnaires pornichétins, il parvient à entrainer derrière son panache dépenaillé une seule et unique vestale de l'UMP nazairienne. Quel tableau de chasse !

La luxure

Elle constitue un pêché que nous laisserions volontiers pour la sphère privée afin d'éviter de devoir nous épancher sur le sujet. Signalons simplement qu'Asmodée, qui sème, selon la définition mythologique, dissipation et terreur, est sévèrement combattue par les cerbères vidéoéquipés des brigades municipales.

Refusant de voir sa commune livrée aux vices démoniaques d'une jeunesse désorientée, notre courageux gardien des ténèbres s'est réservé, avec ses amis adjoints, le douloureux visionnage de ce spectacle, en leur qualité d'officier de police judiciaire résultant de leur mandat municipal. Tremble Bacchus, le duel Bidule contre Super Focus est engagé !


Entre les sept péchés capitaux et les sept vertus (foi, espérance, charité, justice, prudence, tempérance et force morale), Pornichet semble s'égarer sur la voie des enfers vouant ses habitants aux gémonies. Espérons qu'à l'instar de Dante, tout cela ne soit qu'une divine comédie, et que Pornichet aura commencé le cycle belliotiste par les chemins de l'enfer avant d'accéder au purgatoire et d'entrouvrir le paradis. Il est cependant à craindre que la muse salvatrice ne ploie sous la tache...

Bonne année 2010 à toutes et à tous sous le signe de la vigilance citoyenne !

vendredi 18 décembre 2009

Big brother is watching you

C'était une journée de décembre froide et claire. Les horloges sonnaient treize heures. Comment débuter autrement un article sur la vidéosurveillance sans paraphraser les premières lignes du roman 1984 de George Orwell. Belliot le liberticide vient de faire montre une fois de plus de son populisme dépensier en installant à Pornichet le joujou de ses rêves : la vidéosurveillance.

Annoncée en mars dernier, le télécran scrute depuis ce milieu de semaine, le cœur du Pornichet festif. Dans la novlangue municipale, on ne parle pas de vidéosurveillance mais de vidéoprotection. Elle est présentée comme un "outil de protection et de sécurité pour lutter contre les incivilités, l'insécurité et la délinquance sur la voie publique". Mais, notre Big Brother des beaux quartiers doute à ce point de l'efficacité de son cadeau de Noël sécuritaire qu'il précise que ce système ne permet que "de limiter les passages à l'acte".

Liberticide et inefficace

N'en déplaise à Belliot super flic, la vidéosurveillance n'a jamais fait la preuve réelle de son efficacité. Même le paradis de la caméra attitude, la Grande Bretagne, doute de cet outil. Un responsable de la vénérable Scotland Yard expliquait en mai 2008 que la vidéosurveillance était "un véritable fiasco". Pire pour l'ultra-droitier Belliot, le peu gauchiste Figaro écrivait dans son édition du 23 mars 2009 que la vidéosurveillance "faisait reculer la délinquance uniquement si elle était combinée avec des actions traditionnelles de police". Seul problème, la police de proximité a disparu avec le passage de Napo-Sarko au Ministère de l'Intérieur et ce n'est pas un bon café chaud qui attirera les policiers dans le placard sécuritaire ouvert à la Gare.

En fait, pour Robert Belliot, peu importe l'efficacité et le coût de ce dispositif. Toute à sa démagogie irresponsable, il explique que ce dispositif répond à "la demande des riverains et des commerçants et permet de rassurer les habitants du quartier". Que ne ferait pas le premier édile de Pornichet pour faire plaisir à son électorat sirotant sa verveine devant le 13 heures de TF1 et au promoteur Giboire qui peine à écouler ses programmes immobiliers et leurs tarifs stratosphériques dans le quartier de la gare !

Évidemment, le Navarro de l'Hôtel de Ville surfe sur les sondages d'opinion qui plébiscitent la vidéosurveillance (71% des Français y seraient favorables d'après un sondage Ipsos pour la Cnil en mars 2008). Pour lui, cet objet de contrôle social n'est qu'un élément du paysage urbain comme un autre. Pornichet, son classement 4 fleurs, ses lampadaires, ses panneaux directionnels, ses écrans vidéo XXL et ses caméras de surveillance... Cela donne envie !

Il est tout de même incroyable que dans notre civilisation qui fait de la liberté une valeur cardinale, le plus grand nombre reste indifférent à vivre dans une télé-réalité permanente. C'est vrai que c'est sympa d'aller tirer de l'argent à la BNP, d'acheter ses croissants chez Chatelier ou son Figaro magazine sous l'œil inquisiteur de policiers baulois s'amusant du dernier Ralf Lauren du parisien en week-end, des bourelets disgracieux de la ménagère pornichétine de moins de 50 ans ou de la présence d'une nouvelle jolie blonde au bras d'un sémillant quinquagénaire peu discret.

Que sont les baby-boomers devenus ?

Le brillant philosophe Jacques Ellul évoque "la religiosité de la technique" pour expliquer cet engouement liberticide pour la vidéosurveillance. Cette nouvelle croyance dans le Dieu Focus n'est-elle pas l'expression des insuffisances d'une société vieillissante qui promeut le droit à la tranquillité plutôt que le droit à l'égalité ?

Ce n'est pas ici que nous défendrons les agissements de quelques petits cons qui à eux seuls parviennent à stigmatiser toute la jeunesse qui aime à se retrouver dans le quartier de la Gare. Par contre, il nous semble utile de mettre en perspective les excès généralement éthyliques d'une jeunesse privée de perspectives.

Dans une société où l'Etat sarkozyste injecte deux fois plus d'argent pour financer la défiscalisation du patrimoine des plus riches que pour construire des logements sociaux, où le coût des études explose sans plus garantir un emploi dans la vie active, où la fiscalité pèse plus sur les jeunes couples actifs que sur les retraités aisés, où l'accès au logement devient une chimère pour le plus grand nombre et où « l'autre » menacerait l'identité nationale d'un pays de plus en plus recroquevillé, comment s'étonner qu'une jeunesse sans avenir dépasse parfois les bornes ?

Dans une forme d'amnésie collective, les excès de la jeunesse, que toutes les générations occidentales vivant en temps de paix ont eu le plaisir de pratiquer, deviendraient pêché mortel. Oublié les bals populaires alcoolisés des années 50, les concerts no limit des années 60, les happenings contestataires et enfumés des années 70 ou la frénésie gin-vodka dans les discothèques des années 80.

S'enivrer au Margaux 1er cru avant de rentrer à la maison dans son 4x4 rutilant n'est-il pas aussi blâmable que de se binge drinker à la bière ou à la vodka-caramel ? Notre société vieillissante et individualiste ne supporte plus de voir dans le miroir de l'extraordinaire augmentation de son niveau de vie la face hideuse du modèle de civilisation qu'elle a enfanté : consumériste, matérialiste, individualiste et destructrice de la planète.


Dans 1984, le monde moderne technomaniaque engendrait la négation de l'amour et de la sensualité en prospérant sur une novlangue appauvrissant le langage pour hébéter le peuple et mieux le contrôler. "L'ignorance, c'est la force" scandait la Police de la Pensée. A Pornichet, comme en écho, l'ignorance et l'incompréhension des phénomènes sociaux semble tenir lieu de viatique politique mais espérons qu'une majorité de citoyens saura comme Winston, le héros d'Orwell, crier que "la liberté, c'est la liberté de dire que deux plus deux font quatre", n'en déplaise à Big Brother Belliot.

samedi 12 décembre 2009

Pointe antisociale

Dans la discrétion d'un Conseil d'Administration du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), la municipalité Belliot a décidé d'offrir à un promoteur 2.000 m² de foncier communal plutôt que de construire des logements sociaux. Un nouvel exemple de la ségrégation sociale voulue par Robert Belliot.

"Antisocial, tu perds ton sang froid" chantait Trust à l'aube des années 1980. Du côté de la très huppée Pointe du Bé, on va préférer un refrain belliotiste en diable du genre "antisocial nous sommes, antisocial nous restons".

Scandale immobilier et social

Par un coup de baguette magique, le Conseil d'Administration du CCAS, sous la coupe de la majorité belliotiste, offre un foncier de 2.000 m², propriété du CCAS, pour l'euro symbolique à la Ville de Pornichet. Ce terrain constructible, situé impasse Sainte-Anne, au cœur de la Pointe du Bé, accueillait les anciennes serres municipales et est aussitôt revendu par la commune. L'heureux bénéficiaire de ce mic-mac serait M. Dufret... explicitement nommé dans une délibération du CCAS.

Bizarrement, le CCAS, après s'être dépossédé de son propre foncier, a adopté une délibération autorisant ce promoteur à aménager le site. Étrange, car l'autorisation d'aménager est du ressort de la commune et en aucun cas du CCAS. Étrange que les informations sur les conditions de vente soient fournies aux membres du CCAS 3 jours après la réunion du Conseil d’Administration, donc 3 jours après le vote ! Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Histoire de bien faire comprendre leur volonté de faire du foncier des serres municipales un site pour les promoteurs immobiliers, Robert Belliot a décidé de faire passer une délibération en Conseil municipal. Bizarre, bizarre, cette fois-ci, l'identité de l'heureux bénéficiaire a disparu de la délibération officielle.

Étrange aussi, le fait qu'une conseillère municipale explique dans la discrétion du CCAS que ce terrain ne permettrait pas de faire de l'habitat groupé alors que la délibération présentée au conseil municipal du 10 décembre indique explicitement que "cette acquisition doit permettre de céder ce bien à une personne privée en vue de réaliser une opération de pavillons".

Par un jeu de passe-passe, Robert Belliot spolie le CCAS, personne publique de plein exercice, d'un foncier valorisable et détourne sciemment les finalités sociales de cet organisme en offrant le foncier à un promoteur et non à un bailleur social. Le message de Robert Belliot est clair : "avec moi pas de logement social mais du fric pour les promoteurs" !

Bizarre, toujours aussi bizarre, la manière dont cette vente s'est d'ailleurs déroulée. A notre connaissance, la cession de ce foncier de qualité n'a pas fait l'objet d'une large publicité comme la loi l'exige. Pourquoi ? Pour protéger les intérêts d'un promoteur ? Contre quelles contreparties ?

Politique de classe

Entre incompétence et conscience de classe, Robert Belliot multiplie, depuis 18 mois, les sales coups pour limiter au maximum la construction de logements à prix modérés sur la commune. Pour Social Killer, les 400 logements sociaux environ prévus contractuellement entre la Ville de Pornichet et la CARENE pour la période 2009-2014 constituent un chiffon rouge.

L' opératon du foncier des serres municipales est exemplaire. Ce site de 2.000 m² s'inscrit dans un tissu pavillonnaire dense, le plus dense de la commune du reste, héritage du modeste quartier des pêcheurs du Pornichet originel. La réalisation d'une opération de 8/10 logements individuels sous une forme groupée se serait parfaitement intégrée dans le tissu urbain existant, assurant à merveille une insertion dans le site si chère à l’adjoint à l’urbanisme quand il s’agit de refuser des permis de construire !

Mais, pour Robert Belliot, l'alpha et l'oméga reste le pavillon bien classique avec son terrain d'au moins 500 m² et surtout avec des propriétaires occupants et non des gueux de locataires sociaux. La Ville de Pornichet s'était, à coup de sacrifices, forgé des réserves foncières significatives qui, lâchées à bon escient dans le cadre d'une stratégie globale, auraient permis d'assurer la diversité sociale et générationnelle de la commune et de tous ses quartiers. Le Social Killer préfère brader à un promoteur du foncier en centre-ville plutôt que d'accueillir de jeunes familles.

Entre un Préfet qui, cas unique en Loire-Atlantique, refuse de signer un contrat d'objectif sur la production de logements sociaux avec la Ville de Pornichet devant l'absence de volonté des élus, et un commissaire-enquêteur du PLU qui est contraint de donner un avis négatif en soulignant l'incapacité du nouveau PLU à produire un volume significatif de logements sociaux (conformément à la loi) et à assurer un équilibre social et générationnel de la commune, le racisme social semble à l'œuvre à Pornichet, du moins aux yeux de l'État.

Symbole du double discours du Social Killer, l'opération dite sociale du Pouligou. Initialement prévue sous la forme d'une opération sociale d'une soixantaine de logements, Robert Belliot réduit la toile avec seulement une vingtaine de logements sociaux. Mais, tout à son inculture urbaine, il truffe son PLU de règles qui empêchent l'opérateur social choisi par ses soins, en l'occurrence Harmonie Habitat, de réaliser son opération.

Il est tout de même cocasse de voir ce bailleur social devoir expliquer dans le cahier de l'enquête publique du PLU que le règlement est entièrement à revoir car même sur le site du Pouligou, qui bénéficie d'un cadre plus souple qu'ailleurs, il lui est impossible d'équilibrer économiquement son opération, malgré l'aide de la CARENE et de l'État.


Peur du pauvre, peur de l'autre, immoralité dans la conduite des affaires communales, avantages offerts aux plus aisés, démagogie outrancière, dilapidation du foncier et des ressources communales, embrouilles en tous genres, le mandat municipal de Robert Belliot n'est plus le long chemin de roses qu'il espérait voir se dérouler sous ses pieds, souhaitons même que ce scandale immobilier et social le conduira à Canossa.

lundi 7 décembre 2009

Noir, impairs et manques !

Pornichet n'aura bientôt plus de casino. Incapable de se hisser à la hauteur des enjeux, le maire de Pornichet ne parvient pas à définir une stratégie pour conserver le premier employeur privé de la commune et son premier contribuable. Le compte-à-rebours final (?) est déclenché, pour le plus grand plaisir de La Baule.

Qu'il est loin le temps où le casino pornichétin damait le pion de son concurrent baulois. Depuis deux ans, l'établissement de jeux du boulevard des Océanides voit ses indicateurs virer au rouge. Recul des entrées, recul du produit brut des jeux, recul de la rentabilité. Dans cette économie singulière, l'innovation est vitale mais les atermoiements du maire de Pornichet empêchent toute stratégie de développement au grand dam des salariés et des contribuables.

Roulette russe

Noir, comme semble l'être l'avenir du casino pornichétin avec un maire incapable de percevoir le danger d'une rétrogradation voire d'une disparition de l'historique établissement du remblai. Entre une campagne électorale poujadiste, des volte-faces incessantes durant l'été 2008 et une incapacité à comprendre les tenants et aboutissants de l'économie casinotière, le maire de Pornichet semble inapte à définir une stratégie communale pour cet équipement majeur.

Impairs, comme les erreurs que multiplient Sa Suffisance, empourprée d'un égotisme pathologique. Robert Belliot observe sans réagir les recettes fiscales de la commune s'effondrer de 600.000 € en 2009 en raison des difficultés du casino (source : casinoweb). Comment oublier que les taxes versées par le casino à la mairie dépassent l'autofinancement dégagé par le budget communal. Sans les taxes du casino, le contribuable devra accepter environ 20% d'augmentation des impôts locaux pour maintenir les ressources de la commune. Face à un tel contexte, nombre de municipalités prépareraient une stratégie de renouveau de leur casino... pas Pornichet.

Sa Suffisance, interrogée par l'opposition en séance du conseil municipal, début novembre, sur sa vision stratégique du devenir du casino, a une nouvelle balbutiée des formules dilatoires sans cacher l'incurie de sa réflexion.

Bouger pour ne pas mourir

Légalisation du jeu en ligne, investissement massif des opérateurs de jeux sur le Web, recul de l'activité des casinos "en dur", fragilité financière des principaux opérateurs sur le marché français... le secteur, après 15 ans de croissance annuelle souvent à deux chiffres, est confronté à sa première crise de croissance. Le groupe Partouche, propriétaire du casino de Pornichet, un casino récemment encore dans le top 20 français, a signé, fin octobre, avec un pool bancaire, un rééchelonnement de sa dette comportant une clause sibylline précisant que le groupe devra engager "un processus de cession d'actifs", en clair vendre les bijoux de famille.

Le 8 octobre dernier, sur les ondes d'Europe 1, Patrick Partouche, le PDG du groupe propriétaire du casino de Pornichet expliquait sa vision stratégique de l'activité des casinos cette prochaine décennie.

Il soulignait que "les gros casinos qui ont une offre d'animation, une offre de spectacles, une offre de restauration, qui sont des lieux de divertissement pour adultes, marchent, ils subissent la crise mais ont une cohérence, une légitimité. Par contre je suis très pessimiste pour les petits casinos qui n'ont de seule existence que les machines à sous. Pourquoi y aller ?" s'est-il demandé en conclusion.

Cession d'actifs, limitation de la capacité d'investissements, fragilité financière du Groupe Partouche d'ici 2015, priorité donné aux casinos en ligne et baisse, depuis plus de 2 ans, des résultats du Casino de Pornichet, la situation est inquiétante pour notre commune et son casino, incapable de trouver un nouveau souffle dans un site très contraint.

Le projet Hippocampe avait pris en compte l'absolue nécessité de permettre l'émergence d'un casino de nouvelle génération pour Pornichet. Sa Suffisance a, d'un revers de main, balayé cette solution préférant des jardins dormants à des salariés bien vivants. Il n'est pas encore trop tard.

Le contrat liant la Ville de Pornichet à son casino expire en 2015. 4 ans sont nécessaires pour lancer un nouveau marché incluant la construction à la charge du casinotier d'un nouvel établissement. Vu l'absence de compréhension des enjeux par le maire de Pornichet, le temps est maintenant compté. Le plus difficile sera à présent de trouver un site d'implantation pour un établissement de jeux et de loisirs de nouvelle génération. Le PLU, qui vient d'essuyer un avis défavorable du commissaire-enquêteur, avait pris soin de bloquer les rares sites potentiellement pertinents. Espérons que la nouvelle version que Robert Belliot devra écrire de gré ou de force proposera une vision plus intelligente.

Désintérêt de l'activité du casino, incompréhension des fondamentaux de l'économie du jeu, populisme... tout est réuni pour que Robert Belliot soit le fossoyeur du casino. Comment expliquer ce désintérêt ? Manque de courage politique après avoir avec légèreté promis durant la campagne électorale que le casino ne changerait pas de site ? Probablement. Incompétence face à un secteur économique complexe ? Surement. Deal avec La Baule pour faire du casino Barrière le seul établissement de la baie ? Peut-être.


samedi 28 novembre 2009

Lex, mensonge et démago

Déposé le 21 octobre 2009 par le commissaire-enquêteur, le rapport défavorable à l'adoption du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Pornichet n'est toujours pas disponible en mairie. Plus grave encore, des élus d'opposition, n'ont pas eu le droit de photocopier les 4 pages de conclusions. L'état de droit n'a plus court à Pornichet. Robert Belliot semble avoir perdu toute mesure. Il faut dire que le contenu du rapport du commissaire jette crument la lumière sur les pratiques inacceptables et les convictions réactionnaires du monarque pornichétin.

Si le Poulpe n'a pas non plus accès à ce document qui se doit pourtant d'être en libre accès en mairie de Pornichet, les lois de la République lui permettent en Préfecture de découvrir ce que le maire et ses sbires cherchent à cacher.

Erreurs et imprécisions

Durant sa campagne électorale démagogissime, Robert Belliot s'est joyeusement affranchi des lois et règlements de la République. Avec lui, fini les insupportables délais administratifs, fini les études longues, fini la réflexion. On allait voir ce que l'on allait voir. On voit...

Dès qu'il s'agit de placer son action municipale dans le respect des lois républicaines, Sa Suffisance peine à cacher ses insuffisances. Alerté par les multiples expressions publiques sur le caractère navrant du PLU alors en chantier, Robert Belliot a cherché à se couvrir derrière l'aura préfectorale en faisant adouber son PLU par un Préfet de passage, lors d'une visite-éclair, en mairie de Pornichet, le 17 avril dernier. La communication municipale a mis en exergue le satisfecit soi-disant accordé par le Préfet. L'avis contraire rendu par le commissaire-enquêteur rend encore plus savoureuse la tentative du très UMP Préfet Hagelsteen de sauver le soldat Belliot. Dura lex sed lex.

Le commissaire-enquêteur, nommé par l'Etat, écrit dans ses conclusions que "les documents présentés au public contenaient de nombreuses erreurs et imprécisions". Il enfonce le clou en expliquant que "les incidences probables du projet de PLU sur la zone Natura 2000 n’ont pas fait l’objet d’une évaluation environnementale", ce qui est pourtant un exercice obligé connu. Ces deux phrases parmi beaucoup d'autres illustrent la légèreté avec laquelle le pathétique duo Belliot / Goût a abordé ce dossier.

Copie à revoir complètement

Avant d'émettre un avis défavorable au PLU de Pornichet, ce qui reste une décision exceptionnelle (un cas par décennie et par département en moyenne), le représentant de l'Etat a souligné des points dérangeants pour des élus qui passent leur temps à donner des leçons de protection de l'environnement.

Pour les projets prévus autour d'Intermarché, notamment sur du foncier appartenant à des proches du maire, il est indiqué que "ces projets d’urbanisation [...] ne sont pas assortis de prescriptions suffisantes pour éviter d’aggraver la situation des secteurs périphériques au regard des inondations". Dans la même veine, le commissaire-enquêteur précise que "la résorption des inondations n’est pas assurée avec des garanties suffisantes", avant de conclure que "la protection de l’environnement et notamment des espaces boisés et des zones humides sont insuffisantes lorsqu’il s’agit de réaliser des équipements collectifs".

Évidemment, côté développement durable, la charge est encore plus sévère. La synthèse du rapport indique que "les contraintes architecturales sont paralysantes tant en termes de créativité qu’en ce qui concerne l’amélioration de l’habitat notamment pour en améliorer l’isolation thermique". Tout à sa désuète folie pavillonnaire, Sa Suffisance se fait sèchement épinglée : "la densification, la production de logements sociaux et la mixité urbaine font l’objet de prescriptions nettement plus limitatives qu’incitatives".

Comme pour bien se faire comprendre d'une municipalité visiblement sourde à toutes les remarques, le commissaire-enquêteur conclut son propos en soulignant "que le projet du PLU donne une importance excessive à la protection de l’environnement des actuels résidents au détriment du renouvellement de la population" et que malgré les réserves foncières accumulées cette dernière décennie, "le déficit des logements sociaux ne sera pas efficacement résorbé faute de projets d’opérations publiques identifiées". En clair, Monsieur le Maire, cessez votre démagogie électoraliste !

Pressentant probablement que Robert Belliot n'hésiterait pas à mentir effrontément pour défendre son PLU, le commissaire-enquêteur a pris soin de préciser que son avis, contrairement aux allégations de Sa Suffisance, prenait bien en compte "le mémoire en réponse aux avis des Personnes Publiques Associées" mais que "les réponses demeurent des intentions » et rien d'autre".

Dans la presse locale, Robert Belliot a diffamé le commissaire-enquêteur et sciemment menti sur sa gestion du dossier. Il faut dire que deux semaines après avoir désigné à la vindicte populaire les blogs, et principalement celui du Poulpe, Sa Suffisance a du mal à accepter que nos analyses poulpiennes (6 et 10 novembre 2008, 19 janvier, 4 mai, 22 juin et 25 juillet 2009), partagées du reste par nombre de concitoyens lors de l'enquête publique et par les élus d'opposition à diverses occasions, trouvent un large écho dans le rapport du représentant de l'Etat. Eh, Robert, les tentacules du Poulpe, çà chatouille ou çà grattouille ?


mardi 24 novembre 2009

Touché et bientôt coulé

Le commissaire-enquêteur désigné par l'Etat pour analyser, dans le cadre de l'enquête publique, le PLU de Pornichet vient de délivrer un avis défavorable. Cette décision rarissime illustre les extrêmes réserves émises par les oppositions à Robert Belliot.

Lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui en mairie, Robert Belliot a caricaturé son sobriquet. En effet, Sa Suffisance a stigmatisé le commissaire-enquêteur en considérant qu'il "n'était pas impartial" et qu'il répondrait même à des commandes politiques. De qui ?

Hors micro, Sa Suffisance a indiqué que cette enquête publique n'avait aucun intérêt. Pire encore, il a visiblement décidé de passer en force en annonçant vouloir faire adopter par sa majorité servile, lors du prochain Conseil municipal, le PLU en l'état.

Si tel était le cas, les forces vives de la commune auront la responsabilité, si l'Etat ne jouait pas pleinement son rôle de censeur, de saisir le tribunal administratif. Si l'ultra-droitière Prosimar avait en vain attaqué le PLU Lambert / Allaire, nul doute que d'autres associations locales auront à coeur de mettre à bas l'inique PLU fomenté par la doublette Belliot / Gout.

Des informations plus complètes prochainement sur http://pornichetlepoulpe.blogspot.com/

samedi 21 novembre 2009

Super Belliot

Bien aidé par la complexité du projet Hippocampe et le double jeu de Patricia Gallerneau, Robert Belliot est entré par surprise à la mairie de Pornichet. Apolitique (donc de droite), il a rapidement fait allégeance à l'UMP au point de proposer ses services à la droite nazairienne et de politiser à outrance l'administration municipale.

Mieux que Super Dupont voilà Super Belliot. La droite nazairienne, qui ne parvient pas à se remettre de la disparition de son mentor des années 80/90, Étienne Garnier, semble percevoir notre ineffable maire de Pornichet en sauveur. Seul problème, mais de taille, Robert Belliot ne représente que lui-même. Difficile à accepter pour Sa Suffisance.

Un nouveau malheur

Divisée, atomisée, inaudible... la droite nazairienne aurait pu servir de modèle à la fameuse citation de Guy Mollet sur "la droite la plus bête du monde", mais, un malheur n'arrivant jamais seul, elle se cherche en Robert Belliot un super héros. Voilà une mission taillée à la mesure de Sa Suffisance, mettre à bas 80 ans de socialisme municipal !

Seul problème pour le Super Dupont des bacs à sable, il est le super héros de courageux putschistes, qui ont profité d'une hospitalisation de leur leader local pour tenter de s'émanciper. Quelle élégance !

Avec Saint-Nazaire, Robert Belliot tente de prendre l'UMP de vitesse comme il l'a fait (avec réussite notons-le) à Pornichet, en 2008. Vexé comme un pou de ne pas figurer dans la short list UMP des régionales, Sa Suffisance a décidé de provoquer diverses démangeaisons chez les hobereaux du pari sarkozyste. Et, comme le ridicule ne le tue pas, il n'hésite pas à faire don de sa personne à la cause. Avec des trémolos gaulliens dans la voix, il indique être "disponible pour aider la droite nazairienne à devenir une vraie opposition sur l'agglomération" au point de vouloir "proposer une alternance sérieuse à la gauche".

Inutile de préciser que la gauche nazairienne est depuis percluse d'angoisse. Les prestations pitoyables de Robert Belliot en Conseil communautaire et son absence continue des diverses commissions de la Carene contribuent incontestablement à terroriser les leaders nazairiens.

Doté d'un estomac à tout épreuve, Sa Suffisance a eu l'outrecuidance d'attaquer la mairie socialiste de Saint-Nazaire sur le thème d'une mauvaise gestion des deniers publics, exigeant même "de la transparence". On croit rêver. Depuis 18 mois, les finances communales pornichétines vont à vau-l'eau, des dépenses clientélistes ou pharaoniques sont engagées sans aucune prospective financière et lorsque l'opposition daigne exiger un plan de financement de l'opération pompes / hippodrome / parc paysager, le maire fait lire une réponse sans un chiffre si ce n'est celui d'augmenter l'ardoise paysagère de 36%.

L'étrange Monsieur Cressot

Sur les photos de presse présentant ces putschistes de salon, il est intéressant de noter la forte présence pornichétine, indispensable pour faire nombre. Que des élus figurent sur ce type de cliché, rien que de très normal. Par contre, que le directeur de cabinet du maire de Pornichet et le Directeur général des services (DGS) s'y affichent également est beaucoup plus troublant. Ces deux personnages sont payés par les Pornichétins pour servir la commune de Pornichet, pas les intérêts d'un groupuscule de l'UMP nazairienne.

Le fait que toute honte bue, le chef des fonctionnaires de la mairie de Pornichet s'affiche dans une conférence de presse militante de l'UMP constitue une étrange vision du devoir de neutralité. De mémoire de Pornichétins, personne n'a le souvenir de voir le patron des municipaux s'afficher ostensiblement dans une réunion politique aux côtés de son maire.

Perfidement, certains spécialistes de la droite locale expliquent que l'arrivée de l'étrange Monsieur Cressot à la mairie de Pornichet répond à la volonté de l'UMP de mettre sous tutelle Robert Belliot, dont l'écho des coupables légèretés a largement dépassé le cadre communal. Si ces rumeurs sont naturellement difficiles à vérifier, il est impossible de nier que le nouveau Directeur général des services présent un profil très politique pour un cadre supérieur de la fonction publique.

Une simple visite sur le Net permet d'entrevoir la nature exacte de ce beau parleur. Un article du quotidien l'Union ironiquement titré "Didier Cressot, un directeur au-dessus de tout soupçon" décrit un haut fonctionnaire se mélant directement des affaires de l'UMP de Vitry-le-François, commune de la Marne pour laquelle il travaillait. Il n'avait pas craint de décerner publiquement bons et mauvais points à ses propres élus et – à en croire l'article de presse – de tirer les ficelles en vue des élections municipales de 2008. Ce Monsieur Cressot a décidément une étrange vision de la neutralité républicaine des fonctionnaires et donne le sentiment d'être particulièrement au fait des méandreuses arcanes de l'UMP.

Plus intrigant encore, sa carrière, au début des années 2000, conduisit Didier Cressot, à Asnières (Hauts-de-Seine), au poste de Directeur du Service de la Culture et des Relations Publiques. Il travailla auprès du sulfureux Manuel Aeschlimann, proche de notre Cher Président, fondateur du Rassemblement national des élus locaux pour la sécurité, spécialiste des questions électorales à l'UMP au point d'avoir enseigné à Sciences-Po la stratégie électorale et empêtré dans d'inextricables démêlés judiciaires.

A la même période, Didier Cressot semble faire preuve d'une étonnante confusion des genres. En effet, le fonctionnaire se mue durant l'été 2002 en directeur de campagne d'un jeune loup de l'UMP locale, Cyrille Dechenoix, adjoint d'Aeschlimann. La présence du nom de Didier Cressot (en têtière du site Internet) est assez étonnante et laisse à penser que celui qui est aujourd'hui à la tête des fonctionnaires pornichétins (sauf improbable confusion homonymique) n'est pas un perdreau de l'année. Cette impression est étayée par le site de son candidat de l'époque, Cyrille Dechenoix, qui ne masque rien de sa proximité avec la garde rapprochée de Sarkozy au point de déclamer son amour pour l'étudiant en droit le plus connu de France... Jean Sarkozy.

Un maire qui se découvre une ambition pour Saint-Nazaire, un Directeur Général des Services qui aime è tirer les ficelles d'écheveaux politiques, une UMP qui cherche à contrôler un maire qui effraie bien du monde par son amateurisme, cela fait beaucoup. Si, pour reprendre les termes prêtés à Electre "tout est confusion dans la nature humaine", Pornichet semble en passe de devenir le parangon de l'embrouillamini, le tout avec l'argent des contribuables.

samedi 14 novembre 2009

Virement de port

Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis et chacun sait (?) que le maire de Pornichet n'est pas un idiot. La preuve, en une semaine, il a changé de position sur le devenir du port d'échouage au point de recruter un chargé de mission UMP pour préparer une société d'exploitation du port. Un revirement TOTALement étonnant!

A Pornichet, depuis plus de 18 mois, les boussoles sont devenues folles et n'indiquent plus aucun cap, incapables qu'elles sont de suivre un capitaine pour le moins désorienté. Robert Belliot n'a eu de cesse de vilipender jusqu'à la plus outrance des caricatures le projet de port à seuil et de base nautique muri par l'équipe Lambert. Et aujourd'hui, il semble découvrir un destin pour le port d'échouage.

La révélation est au fond de la vase

Vivement incité (euphémisme) par les Robins des Bois, Robert Belliot a récemment remis les pieds sur le port d'échouage sous l'œil goguenard de caméras TV. S'il a cherché à masquer ses lâches reniements à l'égard de Total en chargeant plus que de raison la municipalité précédente, il semble avoir trouvé dans l'épaisseur de la vase du port d'échouage un projet pour cet équipement municipal.

Il y a quelques semaines, il expédiait au front de l'association de gestion du port d'échouage son John Locke des bas fonds, Hervé Bossy, pour expliquer aux bénévoles gestionnaires du port d'échouage le faible intérêt que la municipalité y portait. "Il y a une minorité de Pornichétins dans ce port, alors pourquoi mettre de l'argent communal ?" expliquait le duo Bossy / Belliot oubliant évidemment le tombereau d'argent pornichétin versé par Sa Suffisance, à l'aérodrome de La Baule mais aussi la vocation encore touristique de Pornichet.

Plus fort encore, le maire de Pornichet inventait une variante locale "des poules auront des dents" en promettant un dévasage du port dès qu'un accord sera trouvé avec Total. Sa Suffisance faisait semblant d'oublier qu'elle avait signé de sa blanche main une transaction avec le pollueur Erikesque précisant que les 500.000 € octroyés à la commune avait valeur d'indemnisation de "l'intégralité des dommages et préjudices de toutes natures causées à la Ville de Pornichet par le naufrage de l'Erika". Si Total devait revenir du coté du port d'échouage, équipement propriété de la Ville de Pornichet et donc couvert par la dite transaction, ce serait a minima et juste pour présenter un profil d'entreprise citoyenne.

Confronté à des finances communales fragilisées par son délirant projet d'hippodrome / parc paysager, Robert Belliot cherche à jouer la montre pour ne pas devoir payer le dévasage du port d'échouage contrairement aux termes de la Délégation de Service Public qui régit, à son initiative, depuis fin 2008, les relations entre la Ville de Pornichet et l'association de gestion du port d'échouage. Sur son Scrabble pour débutants, Sa Suffisance a retenu trois lettres S, E, M, comme Société d'Economie Mixte, nouveau viatique belliotiste pour faire lanterner les usagers du port d'échouage et préparer le débarquement sans ménagement du président du port d'échouage, qu'est Yves Thomère, ancien adjoint de Jacques Lambert.

Robert Belliot ne semble pas connaître les exigences d'exploitation d'une Société d'Economie Mixte, qui ne saurait être un puits sans fond appelant la Ville de Pornichet a combler chaque année un déficit structurel. Comment parvenir à un meilleur résultat d'exploitation qu'avec l'actuelle association du port d'échouage sachant que les charges seront supérieures à celles actuelles (et oui les bénévoles cela aide à faire des économies) dans un contexte d'un nombre de places au mieux constant ? Naturellement, il existe une solution : celle d'augmenter fortement les tarifs pratiqués. A moins que Sa Suffisance, dans une volte-face dont il a le secret, ne se mette à développer un ambitieux projet pour le port d'échouage, mais avec quel argent ?

Sirènes achetables

Jamais regardant pour la dépense avec l'argent des Pornichétins, Sa Suffisance vient de décider l'embauche, effective depuis le lundi 9 novembre, d'un chargé de mission pour étudier les conditions de mise en œuvre d'une Société d'Economie Mixte (SEM) de gestion du port. Le hasard faisant bien les choses, le "missionnaire" est un affidé de l'UMP (Nouveau Centre) doublé d'un président de l'association des Sirènes du Patrimoine.

Sa Suffisance fait d'une pierre deux coups. Il musèle une droite pornichétine de plus en plus frondeuse devant l'incurie municipale. Et, il rend atone une association qui avait déposé 40 pages d'un sévère et étayé réquisitoire auprès du commissaire enquêteur du PLU, et s'apprêtait à attaquer sévèrement l'enquête publique conduite pour les travaux hydrauliques de l'hippodrome. Les Hauts-de-Seine nous ont offert récemment un épisode d'un feuilleton intitulé "petites affaires en famille"", voilà que Pornichet joue un remake version "petites affaires au sein de la famille UMP".

La présence surprise, dès cette semaine, de ce nouveau chargé de mission au sein du Comité de Direction de la Ville de Pornichet, laisse penser à plusieurs élus pornichétins que celui-ci pourrait non seulement devenir le futur directeur de la Société de gestion du port d'échouage mais aussi l'œil autorisé de l'UMP dans les services municipaux.

Première victime de ce missionnaire très particulier, l'ineffable Bossy, dont la haute personnalité prendrait ombrage de voir ce personnage rattaché uniquement à la déjà légendaire doublette Belliot (maire) / Cressot (directeur des services). Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certains de ses peu charitables compagnons de la majorité municipale rient sous cape de voir le grand homme, tel un Diafoirus à chiwawas, subir le centralisme peu démocratique de Sa Suffisance.


Marin de pét(r)ole, Robert Belliot ne sait plus à quel GPS se vouer pour donner un cap au paquebot municipal. Après avoir décidé que Pornichet se devait d'avoir un parc paysager de la surface du parisien Jardin du Luxembourg, Sa Suffisance vient de redécouvrir le littoral pornichétin. Mais, à préférer la Cigale à la Fourmi, il se trouva fort dépourvu quand la vase fut venue...

samedi 7 novembre 2009

Balkanysation des esprits

Il a craqué ! Lors du dernier Conseil municipal, Robert Belliot, le maire de Pornichet, a stigmatisé les divers blogs qui s'intéressent à la commune. Plus fort, il les considère comme des facteurs de violence et fait un nauséeux amalgame entre la liberté d'expression et d'imbéciles dégradations perpétrées en divers lieux de Pornichet.

Mal à l'aise dans la joute oratoire, en difficulté dès que l'opposition lui pose des questions... Robert Belliot excelle par contre dans l'art du monologue. Il en a fait sa marque de fabrique. Surjouant la vierge outragée, le locataire de l'Hôtel de Ville a soumis l'auditoire du dernier Conseil municipal à une déclaration "solennelle" (c'est lui qui le dit...).

Censurons Internet

Revenant sur de regrettables incivilités qui ont émaillé Pornichet le week-end dernier, Robert Belliot n'a pas hésité à faire des blogs citoyens les inspirateurs de ces délits. Il n'a pas craint de déclarer que les dégradations "concordent avec un certain nombre de propos incitant à la haine et à la violence que l'on peut lire de plus en plus sur de nombreux blogs". Il a même eu l'outrecuidance de considérer que les blogs d'opinion "incitent à la haine et à la violence des individus pouvant se croire autorisés à [...] s'en prendre physiquement aux personnes".

Droit dans ses bottes, Sa Suffisance ne supporte visiblement pas les espaces de liberté qui mettent le doigt sur l'incroyable irresponsabilité du maire et de ses acolytes. Il préfère, comme l'a dit le toujours raffiné Bachelier, en fin de Conseil municipal, "la bonne presse" qui se contenterait sans doute de reprendre les bêtifiants communiqués mitraillés quotidiennement par ses attachées de presse. Il condamne par avance les auteurs de blog en indiquant que "dans le cas de faits plus graves (que ces dégradations), la responsabilité des auteurs sera mise en cause". On appelle cela soit une menace, soit du chantage !

Visiblement Robert Belliot préfèrerait museler Internet plutôt que de s'interroger sur ses insuffisances. L'association Reporters Sans Frontières publie régulièrement une liste des "pays ennemis d'Internet". On attend avec impatience, la liste des communes qui rejoindraient ce club très sélect. Robert Belliot pourrait ainsi côtoyer le très démocratique président chinois Hu Jintao, le liberticide Fidel Castro, le très stalinien président nord-coréen, Kim Jung Ill ou l'ultra-fondamentaliste président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Charmantes compagnies n'est-il pas ?

Avant de grimper sur ses ergots de coq de barbarie, le premier édile pornichétin aurait mieux fait de réfléchir un tant soit peu. Il se serait épargné le ridicule d'exprimer en Conseil municipal une position contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, adoptée en 1948 par les Nations Unies. Celle-ci, dans son article 19, stipule que "tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, [...], les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit".

Contre-pouvoir citoyen

Sa Suffisance trouve probablement normal de chercher à intervenir auprès des rédactions de la presse locale pour influer sur des papiers comme il l'a fait lors du Xème anniversaire de la Médiathèque. Sa Suffisance trouve probablement normal le fait que Julien Gracq ait failli passer aux oubliettes de l'histoire locale, toujours lors de l'anniversaire de la Médiathèque, sans doute pour avoir commis l'inexcusable faute de goût d'avoir été membre du PCF dans sa jeunesse durant l'entre-deux-guerres.

Jour après jour, ce qui était une galéjade est en train de devenir une tragique bouffonnerie. Semaine après semaine le municipe Belliot discrédite Pornichet, dilapide les deniers publics et bafoue l'esprit républicain.

Comment faire comprendre à des citoyens qu'un maire dégaine des caméras vidéos pour piéger de jeunes fêtards au nom de l'ordre public mais viole en tout impunité les lois de la République en lançant d'importants travaux sans respecter les procédures liées notamment à la protection de l'environnement ? Comment faire comprendre à des citoyens qu'un maire peut en toute impunité s'asseoir sur le code des marchés publics pour engager des travaux paysagers à l'hippodrome en dépassant quelques semaines plus tard l'enveloppe financière annoncée de 36% ?

Évidemment, Sa Suffisance serait bien tranquille si personne ne dénonçait le double langage permanent d'un édile dépassé et sa propension quasi maladive à dépenser à tout-va l'argent public. Pornichet n'est pas (encore ?) Levallois-Perret et Robert Belliot n'est pas encore Patrick Balkany. Il peut bien sonner le tocsin, l'esprit citoyen local résistera et ne se pliera pas aux rodomontades d'un matador de vachettes.

Dans une société atomisée, individualiste, financiarisée, dépolitisée, il est heureux que des citoyens relèvent la tête et exercent un salutaire esprit critique. Il est vital que la causticité, le mauvais esprit, la provocation demeure un mode d'expression, n'en déplaise à quelques féodaux grincheux qui embastionnés dans leur donjon de certitudes ne supportent plus les modestes contre-pouvoirs qui distribuent des coups de bélier contre la muraille de la puissance municipale.

Pornichet le Poulpe est depuis son origine un blog citoyen riche d'une diversité de contributeurs et de rédacteurs. Il a déjà fait l'objet de l'opprobre municipale mais ne dévie pas de son objectif initial, celui de "fouiller dans les failles et désordres de Pornichet, de sa mairie et de sa vie associative". N'en déplaise à Sa Suffisance, le ton du Poulpe restera irrévérencieux et provocateur, sa rubrique commentaires modérée mais pas aseptisée, ses informations fiables et ses analyses étayées. Au Poulpe, nous avons fait le serment de cesser de faire chanter le clavier... le jour où l'équipe Belliot n'offrira plus matière à nous insurger, mais nous craignons de devoir écrire longtemps, longtemps, très longtemps...


vendredi 30 octobre 2009

Du goudron et des plumes

Pornichet, ses plages, ses animations, son offre culturelle et... son amour du bitume frais. Comme signe de bienvenue aux touristes qui "consomment" Pornichet durant les vacances de la Toussaint, Robert Belliot leur propose une recette locale : la déviation.

Du jamais vu ou presque. Incapable d'organiser dans le temps les chantiers de voirie dans la ville de Pornichet, Robert Belliot a décidé de pourrir les vacances des Pornichétins de toujours ou de passage en bloquant l'essentiel des voies principales.

Amateurisme coupable

Si vous aviez aimé la fermeture du rond-point de l'hippodrome le week-end du 15 août pour des travaux lancés sans autorisation préfectorale, Robert Belliot va encore vous ravir avec son programme de travaux de la Toussaint 2009.

Avenue de la plage, fermée. Avenue de la Victoire, fermée. Avenue de la Poste, fermée. Place de la Poste fermée. Giratoire de l'hippodrome, partiellement fermé. Avenue Flaubert, fermée. Avenue des Hirondelles, fermée. Avenue Gambetta, fermée. Parking du 8 mai, fermé. Avenue de Gaulle, ponctuellement fermée, On se croirait dans une station de ski devant le panneau des pistes un jour de blizzard.

L'amateurisme coupable du maire, complété par une suffisance qui ne lui permet plus d'entendre d'autres voix que celle des courtisans, précipite Pornichet dans un imbroglio circulatoire et donne une piètre image de ville touristique.

L'absence d'un maire-ajoint en charge du tourisme, la soumission vénale au pollueur des plages pornichétines qu'est Total, la relégation au fond de la classe de l'office du tourisme dans l'organisation municipale, le fait que le budget de l'Office du Tourisme soit mis à contribution pour les plaisirs superfétatoires du maire (réception de la Barquera, réception à l'hippodrome, animations de copinage, gestion du panneau lumineux d'entrée de ville à la gloire du premier édile...), la position du maire sur le devenir du port d'échouage... tout cela inquiétait sur l'attention effective portée par le maire à la clientèle touristique.

Le capharnaüm engendré par les travaux en tout genre, conduits cette semaine, démontre jusqu'à l'absurde l'affligeante incompétence du maire. Il est loin le temps où Jacques Lambert exigeait de ses services une organisation des chantiers respectant le calendrier scolaire. Aujourd'hui, le touriste semble plus être appréhendé comme un gêneur. Robert Belliot ne comprend pas que l'ambition touristique induit d'intégrer l'attente du client, de chercher à rendre le plus agréable possible son séjour. C'est facile de s'auto-proclamer défenseur du petit commerce local, il est autrement plus difficile de gérer correctement sa ville au mieux de ses intérêts touristiques.

Ce type de gestion se paiera immanquablement dans la durée, et Robert Belliot ne devra pas se contenter de serrer les mains dans les bistrots de Pornichet, il devra aussi rendre des comptes sur ses méthodes.

Fuite en avant

Dans le petit monde du BTP local, on se frotte les mains devant les méthodes Belliot. Sa Suffisance a décidé de jouer au Père Noël avant l'heure en saucissonnant joyeusement les chantiers. Un peu de bitume par-ci, un peu de trottoirs par là, une dose d'asphalte ici, du "point à temps" ailleurs... il y en a pour tous et tout le monde peut se goinfrer sur le dos du contribuable pornichétin.

Si le BTP sourit, c'est aussi parce qu'il profite à plein des légèretés de Sa Suffisance. En signant, le 27 février dernier, avec son pote Devedjian, un engagement à dépenser rapidement la jolie cagnotte laissée par l'équipe Lambert, Robert Belliot a mis Pornichet dans une seringue. Soit la mairie gaspille à tout va sans regarder à la dépense, quitte à faire des travaux sur des voiries appartenant à un promoteur immobilier (c'est ce qui vient de se passer sur l'avenue des Hirondelles dont une partie seulement est à ce jour publique comme le confirme le cadastre), soit elle doit rembourser les avances de l'Etat.

Sacré dilemme pour un élu républicain, pas pour Robert Belliot. Bien lancé avec son projet d'hippodrome qui coutera l'équivalent de 6 ou 7 années d'excédents budgétaires aux Pornichétins, Robert Belliot semble avoir raison perdue, tout à sa névrose de satisfaire les ménagères de plus de 80 ans qui lui réclament toujours plus de goudron frais. Et comme cela ne suffira pas pour tenir les objectifs, Sa Suffisance multiplie les chèques pour des sanitaires publics et un local de police à la gare, des panneaux électroniques en centre-ville, des sanitaires publics à côté de l'office du tourisme, un passage public à Saint-Sébastien... ce n'est plus de l'action mais de la frénésie dépensière. S'il est légitime de pourvoir sa ville en équipements divers, il est au moins aussi important de maîtriser ses dépenses et de les adapter à ses ressources.

Avec Robert Belliot à sa tête, de nombreux observateurs craignaient que Pornichet n'entra dans une longue léthargie. Ils se sont lourdement trompés. En fait Pornichet vit un dernier sursaut, agité de spasmes désordonnés, avant de sombrer dans un coma financier qui pourrait être irréversible... Belle performance du sorcier Belliot, qui a transformé en quelques mois une commune dynamique et bien gérée en un malade perclus de dettes et de charges fixes insurmontables.

jeudi 22 octobre 2009

Le bec dans l'eau

Roi des donneurs de leçon, Robert Belliot, le toujours déroutant maire de Pornichet, vient de recevoir un carton jaune de l'État. Auto-proclamé héraut de l'environnement, il a tout simplement décidé de lancer d'importants travaux hydrauliques sans se soucier des règles environnementales. Bel exemple de suffisance et d'insuffisance...

En Zorro de la procédure, le maire de Pornichet, Robert Belliot, a décidé d'ignorer lois et règlements. A ses yeux, ces contraintes ralentissent inutilement son action municipale. Mais, à confondre vitesse et démagogie, le risque est grand de voir se multiplier de sévères rappels à l'ordre.

Même l'État n'en peut plus

Aux petits soins pour Robert Belliot, épine dans le talon de la gauche carènienne, l'État-Ump a dépêché plus que de raison ministres de second rang et apparatchiks des Hauts de Seine ou d'ailleurs. Abrité derrière cette protection à toute épreuve, le nouveau maire de Pornichet, Robert Belliot, a décidé de faire du bricolage et de l'approximation juridique sa méthode de gestion.

Si, mois après mois, quelques éclats ont entamé le bouclier belliotiste, ces dernières semaines ont vu l'État fendre l'armure en rappelant à mots couverts l'édile pornichétin a un peu plus de sens de la responsabilité. Dans la moiteur estivale, l'État a ainsi accordé un avis favorable au Plan Local d'Urbanisme (PLU) mais il l'a assorti d'un nombre record de réserves (plus d'une vingtaine), dont plusieurs sont impossibles à lever sauf cécité manifeste du contrôle de légalité exercé par la Préfecture.

L'eau du bain

Avec son projet délirant pour les finances locales d'hippodrome / parc paysager, Robert Belliot est prêt à tout. Un maire qui n'hésite pas à fermer l'accès à son centre-ville au 15 août pour implanter un chantier destiné à poser des pompes, ne craint évidemment pas de mépriser souverainement le code de l'Environnement. Et pourtant...

L'Etat vient pourtant de lui imposer une enquête publique (cliquez sur l'image pour lire le contenu) pour les travaux engagés sur les pompes de l'hippodrome. Désireux de ne pas faire des misères trop visibles à un élu UMP, la Préfecture de Loire-Atlantique a discrètement passé, samedi 17 octobre, dans les obscures colonnes dédiées aux annonces légales des avis administratifs de la presse locale, un avis d'enquête publique portant sur les travaux hydrauliques engagés, sans autorisation, depuis 2 mois, par la municipalité Belliot.

Excédé par l'autisme municipal et l'habitude prise de fouler les lois environnementales, l'État a certes cherché la discrétion, le rappel à l'ordre n'en est pas moins cinglant. Dans le maquis réglementaire qui protège le littoral, l'État invoque explicitement les articles L.214-2 à L.214-6 du Code de l'Environnement. Ces derniers précisent clairement que les travaux hydrauliques engagés au rond-point de l'hippodrome et qui entraineront un rejet massif d'eau douce dans la baie de La Baule, avec tous les risques notamment olfactifs que cela comporte, doivent être conduits dans le respect de certaines règles.

Le choix des articles invoqués n'est évidemment pas innocent. Il exprime parfaitement les inquiétudes des fonctionnaires de la Direction de l'Aménagement et de l'Environnement face aux pratiques des élus pornichétins. Les articles explicitement désignés visent "les installations ...] entrainant une modification du mode d'écoulement des eaux, [...] des rejets directs ou indirects, chroniques ou épisodiques même non polluants". Ils rappellent que doivent faire l'objet d'une autorisation administrative "les installations, ouvrages, travaux et activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique [et] de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique" (art. L. 214-3), rien de moins.

Dans ce contexte, nombre de questions sourdent.

  • Comment Robert Belliot, secondé par un élu qui dirige une société de gestion des eaux et qui a donc le Code de l'Environnement comme bréviaire, a-t-il pu "oublier" cet aspect de la réglementation.
  • Des pressions ont-elles été faites sur des fonctionnaires municipaux pour enfreindre la loi ?
  • La désorganisation des services municipaux est-elle à ce point totale que personne n'ait songé à ces articles pourtant bien connu des fonctionnaires en charge de l'urbanisme ?
  • Robert Belliot et son équipe ont-ils sciemment ignoré la loi et la protection de l'environnement ?

Face à ces graves incertitudes,un maire républicain ordonnerait immédiatement l'arrêt des travaux en cours. Il attendrait l'éventuel avis favorable du commissaire-enquêteur diligenté pour l'enquête publique puis la possible autorisation délivrée par l'État pour continuer les opérations engagées. Mais l'esprit républicain règne-t-il encore sur Pornichet ?

Piétinement peut-être délibéré du Code de l'Environnement, rétention d'informations six mois durant sur des analyses inquiétantes de pollution du port d'échouage, blanc-seing accordé à Total pour le drame écologique de l'Erika, PLU ne respectant visiblement pas les exigences du développement durable... la liste pourrait être encore longues des errements de la municipalité Belliot en matière d'environnement. Il est plus facile de pérorer sur la journée de l'Arbre, une ZPPAUP ou sur le putatif Agenda 21 de Mme Roudeix que de respecter les lois de la République. Des esprits probablement naïfs attendent un passage à Quai des Arts des personnages mythiques inventés par Claude Piéplu pour un spectacle unique "Pendant que les Shadocks pompaient, les Pornichétins se désespéraient" !

jeudi 15 octobre 2009

TOTALement gonflé

Virtuose de la démagogie ou amnésique non détecté, le maire de Pornichet fait tout et son contraire. Il prend l'argent de Total contre un retrait de plainte avant de demander au pétrolier de payer pour la pollution résiduelle du port d'échouage. Mais, une fois encore, avec Robert Belliot, ce sont les Pornichétins qui paieront !

L'une des premières décisions de super Bobby, nouveau maire de Pornichet, fut d'accepter de signer une armistice juridique avec le pétrolier Total, mal lui en a pris. 18 mois plus tard, tel un boomerang, une des décisions les plus scandaleuses de Robert Belliot lui revient en pleine figure,

Belliot, TOTALement achetable

26 mai 2008, atmosphère électrique au Conseil municipal de Pornichet. Le nouveau maire, Robert Belliot, à cours d'argent pour payer ses promesses électorales et financer l'onéreux retour de Pornichet comme sponsor de l'aérodrome de La Baule, décide, toute honte bue, d'encaisser la menue monnaie de Total. En échange, magnanime, le pétrolier obtient le retrait de la plainte portée par la Ville de Pornichet contre le co-responsable du naufrage de l'Erika.

Élu sur un discours pseudo-environnementaliste, Robert Belliot n'aura mis que deux mois pour tomber le masque et donner un blanc-seing à Total. Pornichet, l'une des communes les plus meurtries par la pollution de l'Erika, cherchera par sa décision inique à éviter à Total l'infamie du statut de pollueur-payeur.

Alors que des communes, même petites comme Mesquer, ou des régions comme la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire, se battent pied à pied contre la morgue de Total, Pornichet joue, avec sa camarade bauloise, la carte de la traitrise. Avec le nouveau maire de Pornichet, le tarif est simple : une grosse pollution, c'est 500.000 € et c'est plié ! Une somme dérisoire pour Total, à peine 20 minutes de ses profits annuels. Sur l'échelle de Bobby, c'est combien le tarif d'une plage souillée par une fuite d'hydrocarbure de la raffinerie Total de Donges ?

En fait, Robert Belliot n'a jamais eu l'intention, sinon pour amuser la galerie, de se livrer à un bras de fer avec Total. D'ailleurs, la délibération qu'il fait voter à ses 22 colistiers, ce funeste 26 mai 2008, est explicite, puisqu'il écrit que la transaction proposée par Total "répond aux intérêts de la commune de Pornichet". Comment mieux dire que Pornichet est prête à monnayer son silence pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes ?

Belliot, TOTALement pas crédible

Revirement TOTAL de position en ce début d'automne. Robert Belliot abreuve la presse de son nouveau cri de guerre : "Total paiera !". "Croix de bois, croix de fer, si je mens je retourne à Airbus", c'est probablement ce que veut faire croire le maire de Pornichet à ses concitoyens. « Ferme négociation », « justice », « tribunaux européens »... A l'entendre, Total n'échappera pas à la fougue belliqueuse de Robert Belliot. Mais qui veut-il impressionner ? Lui-même ?

Englué dans une vase hydrocarburée, le pauvre maire ne sait plus comment faire oublier son péché originel. Ne doutant de rien, il communique même qu'il "rejoint la position de l'association Robin des Bois", essayant, telle une mouette aux ailes lourdes d'un pétrole collant, de se parer d'un ciré grenellien pour faire oublier son piétinement des principes écologiques.

Encore une fois, il adopte sa technique favorite du "plus c'est gros, plus çà passe". Il cherche ainsi à faire oublier que depuis bientôt un an, il sait que la vase du port d'échouage est contaminée par du pétrole de l'Erika mais n'en dit mot. Comme c'est étrange, le prestidigitateur de l'Hôtel de Ville, qui aime tant invoquer le principe de précaution à toutes les sauces, n'a pas jugé utile de mettre en garde salariés et usagers du port. Ne se sentirait-il pas très à l'aise dans ses tongs maculés de boulettes ?

Popeye Belliot peut bien gonfler les biceps, il a tout du poids coq face au super-lourd qu'est Total. Son seul espoir est que la multinationale des pollutions (1) et des accidents mortels (2) souhaite étouffer l'affaire pour éviter de ternir encore un peu plus son image. Mais, vu le cynisme affiché par le Président du groupe pétrolier, l'espoir est aussi mince qu'une canalisation oxydée en bord de Loire... Total est capable de recourir à un consultant célèbre (Bernard Kouchner) pour continuer son business avec le totalitaire pouvoir birman ou de continuer des actions dévastatrices pour l'environnement malgré des campagnes de presse internationales (comme la dernière en date de Greenpeace), alors, avant que le roi de l'or noir ait peur du roitelet de Pornichet...

Robert Belliot cherche à construire son image en jouant sur deux registres majeurs : la sécurité et l'environnement. Pour la sécurité, à part dépenser de l'argent, il n'a pas encore présenté de résultats probants. Pour l'environnement, il cherche à tout repeindre à grands coups de greenwashing mais son pinceau laisse couler en permanence un liquide totalement nauséeux. Si le Capitaine Haddock éprouvait de grandes difficultés à se débarrasser d'un sparadrap accrocheur, Robert Belliot pourrait lui bien rencontrer les pires problèmes pour se détacher les doigts d'un liquide noir et collant...


(1) - Erika 1999 (400 km de littoral souillé), Total Donges 2008 (400 tonnes de fuel lourd de l'estuaire de la Loire à l'Ile de Ré), Total Grandpuits 2009 (fuite d'ammoniac), Total Donges 2008 (10 m3 de fuel déversé en Loire)...
(2) - AZF 2001 (31 morts), Total Petrochemicals Carling 2009 (2 morts), Total Provence 2009 (1 mort), Total Flandres 2009 (1 mort), Total Gonfreville 2009 (2 blessés graves)...

mercredi 7 octobre 2009

Dans la m... jusqu'au centre-ville

Du côté du parking du 8 mai, en pleine entrée de ville, des foreuses sont en action. Ici, personne ne cherche du pétrole, mais l'équipe Belliot a décidé d'y installer un méga réservoir d'eaux usées. Voilà une jolie fontaine pour égailler le centre-ville !

L'entrée de Pornichet est actuellement transformée en vaste chantier de travaux publics. Les grues Lang côtoient les camions Charrier pour le plus grand bonheur du BTP local qui, grâce aux visions toujours pertinentes de l'équipe Belliot, peut croquer un magot plus gros que prévu.

Chères eaux usées...

Les Pornichétins connaissent le triste privilège de voir leur centre-ville zébré de voiries aussi larges que disgracieuses. Ils savent moins que leur sous-sol est strié de grosses canalisations d'eaux usées qui transitent par un poste de transfert, situé à l'entrée de l'école Gambetta, masqué sous des bambous. Cet équipement, un peu vieillot semble-t-il, ne permet plus de gérer les volumes d'effluents qu'il reçoit. Si en plein été, surpopulation et violent orage se conjuguaient, le résultat serait garanti : les eaux usées déborderaient de ce poste de transfert pour se déverser sur la plage du côté du port d'échouage...

Dans le cadre d'Hippocampe, l'équipe Lambert avait obtenu de haute lutte de la CARENE, en charge de l'assainissement pour Pornichet, de réaliser un nouvel ouvrage de stockage des eaux usées, mais le plus éloigné possible du centre-ville et des habitations. Il devait être construit du coté des actuelles tribunes de l'hippodrome, être semi-enterré et intégré à la végétalisation des abords des nouvelles écuries. Désireux de minimiser les coûts de travaux et de limiter l'impact sur les riverains, la municipalité d'alors avait prévu de construire ,dans la même enveloppe de béton, les pompes de refoulement des eaux pluviales et le bassin de stockage des eaux usées.

Au final,un surcout d'environ 500.000 € pour la CARENE, mais un centre-ville dégagé de tous ces ouvrages techniques ô combien pénalisant pour permettre un développement harmonieux de l'habitat. Le projet, intégré à la conception d'un nouvel hippodrome, garantissait une intégration de qualité sur ce nouveau site.

Le centre-ville sacrifié

C'était évidemment une approche trop globale et trop futée pour résister à la suffisance intellectuelle du nouveau maire de Pornichet. En adepte du «après mois le déluge », Robert Belliot balaie tout cela. Malgré (on l'espère) les conseils d'un de ses adjoints, qui dirige la multinationale gestionnaire des eaux usées de Cap Atlantique, il décide, à la hussarde, de repositionner les pompes de l'hippodrome au cœur du giratoire d'entrée du centre-ville et de consacrer le quartier 8 mai / Gambetta non plus à des logements mais à des voitures en stationnement.

Face à cette volte-face aussi surprenante que saugrenue, qui s'accompagne d'un maintien d'une tribune à l'emplacement de l'actuelle, la CARENE décide au bluff de revenir sur ses largesses en se contentant du projet initial, celui de doter le centre-ville de Pornichet d'un ouvrage de stockage des eaux usées XXL à moins de 200 mètres de la place du Marché. A la surprise des élus et techniciens de l'agglomération, Robert Belliot ne s'offusque pas de ce revirement et ne voit pas vraiment le problème de geler foncièrement 1 ha du centre-ville de Pornichet et d'exposer environ 10 ha de sa ville aux odeurs toujours possibles de ce type d'équipement. Comprenne qui pourra !

Encore une fois, la calamiteuse gestion de Robert Belliot va durablement peser sur l'avenir de Pornichet et des questions demeurent sans réponse :

  • Pourquoi Robert Belliot a-t-il demandé que la CARENE réalise ce bassin de stockage des eaux usées en plein centre-ville ? Par incompétence, par ses absences répétées aux commissions de la CARENE qui traitaient de ce dossier ?

  • Pourquoi Robert Belliot pénalise-t-il durablement l'évolution de l'entrée de ville en y installant d'énorme ouvrages hydrauliques impossibles financièrement à déplacer avant plusieurs décennies

  • Pourquoi Robert Belliot préfère-t-il sacrifier l'historique parc des sports pour y exiler, loin des commerces, les ainés de la commune, plutôt que de leur proposer le site du 8 mai pour leur nouvelle maison de retraite et de repousser le stockage des eaux usées du côté de l'hippodrome ?

La municipalité Belliot a habitué les observateurs à des décisions aussi dispendieuses qu'inutiles, mais cette fois-ci la politique de jocrisses des occupants de l'Hôtel de Ville va plus loin puisqu'elle condamne Pornichet à l'asphyxie sous la pression d'ouvrages hydrauliques gigantesques. Annoncé par certains sur la scène des Renc'Arts l'été prochain, le dandy branchouillo-vendéen Philipe Katerine semble exprimer dans un de ses opus le fond de la pensée de notre Grand Leader local : « je suis dans la merde et je vous emmerde ».