dimanche 24 mai 2009

Sécurité, sécurité, sécurité !

En bon sarkozyste aux petits pieds, Robert Belliot sort l'arme sécuritaire pour faire oublier ses insuffisances à répétition. Le Derrick de Pornichet nous promettait Jack Bauer, nous aurons Marie Pervenche.

Fidèle à sa paranoïa sécuritaire et confondant allègrement (sic) sécurité et incivilités, le Navarro de l'Hôtel de Ville a décidé de dépenser pas mal d'argent public pour transformer et louer des locaux abandonnés de la gare SNCF. Après travaux, le quartier de la gare aura une "antenne de la police nationale" et un "poste de la police municipale".

Mission impossible

En clair, ce que la Police nationale n'arrive plus à faire du côté de son local de la place du Marché, c'est à dire assurer un minimum de présence, elle parviendrait à le faire à la Gare. Seul problème, la Police nationale manque d'effectifs et le démantèlement par Rambo Sarko de la police de proximité ne permet plus aux forces de l'ordre d'assurer une présence au quotidien auprès des citoyens.

Si, le jour, la situation en terme d'effectifs est tendue, que dire de la nuit. Hors de la période estivale, seuls deux équipages en moyenne sillonnent les communes de Pornichet, La Baule et Le Pouliguen. Autant dire que l'antenne de la gare de Pornichet servira de pause-pipi et à rien d'autre.

Malheureusement pour les contribuables pornichétins, les Brigades du Tigre de l'Hôtel de Ville sont près à toutes les démagogies pour s'attirer les voix de la veuve de Mazy comme de la Marie-Chantal dans sa toute nouvelle résidence secondaire de la Place de Gare.

Un poulet à l'aubergine

Dans la série plus c'est gros, plus çà passe, le maire de Pornichet est passé maître. Il annonce sans barguigner sur son site municipal que les travaux du local de la gare répondent au "projet global municipal dans le domaine de la sécurité". La preuve, il y affecte... 1 agent, qui plus est sans pouvoir. Ce héros des maisons de retraite ne sera pas feu Derrick, ni même un policier municipal, mais un ASVP, en clair, un Agent de Surveillance de la Voie Publique. Autrefois, on appelait familièrement ces fonctionnaires des aubergines...

Ce John McClane du pauvre va avoir fort à faire d'autant que ses pouvoirs sont pour le moins limités. Le site du Centre de gestion de la Fonction Publique Territoriale de l'Ain propose une intéressante fiche qui présente les attributions d'un ASVP.

Tout d'abord, l'ASVP ne peut pas être armé. Ouf, cela évitera à nos Dupont et Dupond de l'Hôtel de Ville de jouer un funeste remake d'Inspecteur la Bavure. Par contre, l'ASVP ne répond à aucune tenue réglementaire. Sera-t-il déguisé en Robocop ou en Terminator ?

Plus intéressant encore, "les missions de police administrative comme la surveillance de quartiers sensibles ou l'ilotage" sont exclus de ses compétences. En clair, notre sous-policier municipal de la gare attendra le délinquant derrière son bureau sans même pouvoir patrouiller dans le quartier. Voilà qui va être efficace. En plus, évidemment, il est soumis aux 35 heures...

Dans la même veine, cet ASVP n'a pas les compétences pour constater "les infractions en matière d'arrêt ou de stationnement dangereux", il ne peut verbaliser que "les cas d'arrêts ou de stationnements interdits, gênants ou abusifs". Par contre, il peut avoir comme mission de "renseigner les usagers de la voie publique". Ouf, le Body-guard de la gare va au moins pouvoir parler...

Comme en écho, il est intéressant de lire dans le Ouest-France du jeudi de l'Ascension le communiqué de l'UMPissime Maire de La Baule, ulcéré par la casse d'une soixantaine de voitures le week-end précédent malgré une police municipale XXL et des caméras vidéo très présentes. Il explique que "la police municipale ne peut pas se substituer à la police d'Etat" et qu'il en appelle à son amie Alliot-Marie pour obtenir des moyens pour la police nationale bauloise. Tiens le son cloche diffère de celui de Pornichet...

A Pornichet, nous sommes évidemment beaucoup plus malins que les Baulois et donc notre ineffable maire préfère avoir son Huggy les Bons Tuyaux rien qu'à lui plutôt que d'obtenir la présence régulière des Starsky et Hutch de la Police nationale. C'est certainement ce qu'il appelle "un projet global de sécurité".

mercredi 13 mai 2009

Aveux... tardifs

Mieux vaut tard que jamais paraît-il. Après une campagne électorale fondée sur la calomnie permanente et l'art d'ériger les contre-vérités en programme politique, Robert Belliot commence à être rattrapé par la réalité des faits. Car, pour paraphraser l'affreux Pétain, les faits eux ne mentent pas !

Que n'avons-nous pas entendu sur la politique conduite par l'équipe Lambert en terme de gestion des inondations. A écouter le candidat Belliot, en bon roi de la démagogie, rien n'avait été fait et Lambert aurait, si l'on ose dire, laissé cette question aller à vau-l'eau.

Merci le PLU

Il faut croire que trop c'est trop car, au détour du rapport de présentation du Plan Local d'Urbanisme (PLU) made in Belliot, on peut enfin lire un bilan un peu plus objectif de la politique Lambert côté gestion de la question hydraulique.

La page 190 de ce rapport de présentation rappelle ainsi que Jacques Lambert et son équipe ont conduit un fort contraignant "dossier d'autorisation Loi sur l'eau". Il précise également que "8 bassins de rétentions sont venus s’ajouter, au-delà des préconisations relatives à l’ensemble du bassin versant".

Il écrit que "la commune a été soucieuse d’instaurer systématiquement des "mesures compensatoires" pour chaque site. Et qu'ainsi, "certains bassins de rétention ont déjà été créés : les bassins liés aux opérations «Quai des Arts, la ZAC de la Virée des Landes, la zone d’activité économique du PAPA, le Hecqueux, l’Ile Pré et Rochalot (La Baule), Pont Saillant"... Incroyable tout ce qui a été fait, n'est-ce-pas Calomnity Bobby !

Pour faire bonne mesure, cette page 190 indique également l'importance des opérations réalisées entre l'hippodrome et la mer pour dissocier les eaux pluviales du quartier du Marché de celles provenant de l'hippodrome. Il est précisé que "les aménagements pour le bassin secondaire de la place du marché ont été effectués. Un poste de pompage eaux pluviales utilisable à marée basse à 3m3/seconde a été installé à l’Hippodrome. Enfin, la galerie de l’avenue de la République a été remplacée". Il n'avait rien vu Calomnity Bobby ?

Plus fort encore, le PLU à la sauce Belliot souligne "qu' ont été mis en place des préconisations règlementaires qui s’appliquent à l’ensemble des zones inondables reportées sur les plans de zonage y compris celles à urbaniser appartenant à la commune". Cette remarque est intéressante car le PLU de Robert Belliot et son étude sur les zones humides ont décrété que le site des futures tribunes de l'hippodrome n'est finalement plus inondable. Tiens, tiens, le parangon de la vertu hydraulique s'arrangerait-il avec les faits dans le dos des Pornichétins ? Interrogé sur ce point lors du dernier Conseil municipal, Calomnity Bobby a eu une réponse merveilleuse du type "ben quoi, c'est nous qui l'avons décidé et alors"...

Quelques oublis

Évidemment, le PLU version Belliot a fait quelques impasses, certainement liées à la méconnaissance du dossier par notre cher premier édile. Par exemple, le fait que tout le projet Hippocampe était subordonné à une étude hydraulique globale. Dommage que Robert Belliot ait oublié de l'écrire... d'autant que c'est lui en tant que nouveau maire qui a présidé la réunion de restitution de cette étude. Ah les pertes de mémoire, ma pov' dame...

Dommage aussi d'avoir oublié que le budget 2008 de la Ville de Pornichet prévoyait une étude hydraulique globale à l'échelle de l'ensemble du territoire communal. D'autant plus dommage, qu'à ce jour, rien n'a été fait en terme de schéma global de gestion des eaux pluviales. Plutôt que de ratiociner sur le fait que Lambert n'aurait rien fait, Calomnity Bobby ferait mieux de se mettre au boulot et de lancer ce schéma global.

6 mois de campagne électorale et 12 mois de mandat pour commencer à reconnaître l'action de son prédécesseur. Il est long à la détente notre Bobby. Sauf, qu'entre temps et à grands coups de démagogie outrancière, Robert Belliot a trompé les Pornichétins et a été élu à la tête de la commune. A croire qu'un programme politique qui se limite à « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » peut suffire.

mardi 5 mai 2009

Éponges constructibles

"Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier", San Antonio et Frédéric Dard pensaient-ils au maire de Pornichet en écrivant cette tirade ? On pourrait le croire, car après avoir été le pourfendeur de la constructibilité en zones humides, il fait volte face et joue un nouveau rôle du genre "humide, vous avez dit humide ?".

On le savait déjà, Robert Belliot n'a pas tout compris aux mystères de l'urbanisme et le conseil municipal de ce lundi 4 mai l'a encore démontré.

Les zones humides jamais tu ne construiras

En héraut autoproclamé de la défense des zones humides, Bob l'Epongeur n'avait pas de mots assez durs pour stigmatiser le bétonnage des zones humides par la majorité Lambert. Avec Belliot et l'UMP, pas de doute, Pornichet aurait les pieds au sec.

Pour bien montrer sa farouche détermination, Robert Belliot décide en toute hâte de faire réaliser un inventaire des zones humides et des cours d'eau de la commune. Désireux de prouver son attachement à cette question, il n'attend pas la démarche globale engagée par la Carene, et décide de jouer en solo en commanditant son étude à lui, rien qu'à lui.

Pas peu fier, il décide de faire valider au point n°2 du Conseil municipal du 4 mai 2009 son inventaire. Cette étude a des vertus miraculeuses, à croire que les eaux pornichétines valent celles de Lourdes. En effet, élus et associations locales de défense de l'environnement, triées sur le volet évidemment, ont brutalement été dotés d'une mémoire sélective. Ainsi l'hippodrome de Pornichet est bien considéré dans son ensemble comme un zone humide mais pas le site d'implantation des tribunes. C'est le syndrome Tchernobyl, l'eau s'arrête là où les autorités locales l'ont décrété.

Dans le même esprit, le site d'Intermarché est considéré comme n'étant pas en zone humide. Ceux qui avaient constaté une fermeture du magasin parce que devenu inaccessible un jour d'inondations ont probablement eu une vision. Après l'eau miraculeuse, Bernadette, décidément, Pornichet c'est le Lourdes breton.

Les zones humides toujours tu aménageras

Seul problème pour notre Bobby, la question n°1 du même Conseil municipal portait sur l'arrêt du Plan Local d'Urbanisme. Et là, horreur et damnation, nos remarquables élus sont pris en flagrant délit de duplicité, pour ne pas dire de mensonge.

Le PLU comporte, en effet, un volet Orientations d'Aménagement, qui contraint les collectivités à préciser leurs intentions sur des zones prévues pour être ouvertes à la construction. Et, deux sites, le Parc d'Armor (entre le camping de l'Oasis et Intermarché) et la Villès-Mahaut (entre la Gruche et les Renardeaux) sont ainsi concernés.

Manque de chance, ces deux secteurs font l'objet d'une attention particulière dans... le rapport sur l'inventaire des zones humides. Le Parc d'Armor prévoit 120 logements dans le PLU mais est classé en "zone humide potentielle". Quant au site de la Villès-Mahaud, il cumule les classements "zones humides de bas fond", "zones humides boisées" et "zones humides potentielles" mais Bob l'Epongeur prévoit d'y construire 140 logements. Problème, vous avez dit problème ?

Une fois encore, il est permis de se demander où est la vérité ? Dans ce travail d'inventaire des zones humides ou dans le PLU ? Dans les déclarations démagogiques de campagne électorale ou dans les décisions de maire ? Plus grave encore, ces contradictions majeures traduisent-elles une mairie sans capitaine, où incompétence et incohérence seraient des rimes riches ? Pornichet prend l'eau, il se murmure même que l'Hôtel de Ville pourrait bénéficier du classement de zone humide potentielle...