mercredi 30 septembre 2009

Un bus nommé désir

Écrans vidéos géants, panneaux XXL sur les projets de l'équipe Belliot, pluie de communiqués de presse... rien n'est trop beau pour vanter l'action de notre grand maire. Semaine après semaine, chacun a pu constater que communication n'est pas information et encore moins vérité. Dernier exemple en date, l'affaire du site propre pour l'accueil d'un Busway ou comment Robert Belliot prend ses rêves pour des réalités.

Il faut un peu d'imagination pour imaginer Super Bobby dans le rôle de Marlon Brando mais côté amour maudit, la relation de Pornichet avec la Carene va encore s'enrichir d'un épisode peu glorieux pour notre maire.

Terminus Océanis

Mardi 22 septembre, conseil communautaire de rentrée. Au menu, le nouveau réseau de bus. L'ensemble des élus de la CARENE, Pornichétins compris, votent dans un bel élan d'unanimisme le principe du nouveau réseau de bus, « plus rapide, plus performant, plus régulier » comme aime à le présenter la CARENE. On aurait pu ajouter « plus jamais».

En effet, Pornichet a droit au double effet kiss cool grâce à l'entregent légendaire de son maire.

Premier effet, Pornichet ne sera pas desservi par un Bus à Haut Niveau de Service, la Rolls-Royce du transport en bus sur la CARENE avec ponctualité, régularité et vitesse. Pourquoi ? Tout simplement par le refus de Robert Belliot, exprimé dans le PLU, de créer un nouveau quartier en entrée de ville entre le secteur de l'hippodrome et la Médiathèque. Vu le coût pour faire venir ce Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), pour reprendre l'ésotérique vocabulaire de la CARENE, le principe est clair : pas d'habitants en nombre suffisant pas de BHNS !

Second effet Kiss Cool de Bobby le Ravageur, l'accès direct à Saint-Nazaire depuis Pornichet, via un bus de la Stran, c'est terminé ! Les Pornichétins monteront dans leur Ty'Bus qui s'arrêtera du côté d'Océanis ou de la future cité sanitaire et là, suprême chance, ils pourront attendre patiemment l'arrivée du fameux BHNS. Le progrès ne vaut que s'il est partagé paraît-il, sauf que les Pornichétins eux resteront à quai.

Inconséquence ou incompétence

Le site de la CARENE consacré à ce nouveau réseau de bus, comme les explications données lors des réunions de concertation, expriment clairement l'évolution de la situation de Pornichet. Et, devant cette dégradation incroyable du service, les élus pornichétins de la CARENE ne trouvent rien de mieux que de voter unanimement ce grand saut en arrière. Comment expliquer la situation ?

Première hypothèse, ce vote scandaleux traduit l'inconséquence des élus pornichétins, qui, à être quasi systématiquement absents des réunions des commissions de la CARENE, ne défendent pas les intérêts de leurs habitants. La pugnacité des élus de Saint-André-des-Eaux à défendre une grande qualité de service pour leur commune, a, par contre, été remarquée par la presse locale.

Seconde hypothèse, l'incompétence d'élus qui préfèrent pérorer dans les cocktails offerts par la municipalité plutôt que de travailler leurs dossiers pour servir leurs administrés. Les élus pornichétins ont-ils compris qu'avec un Ty'Bus par heure, le temps d'attente à Océanis en descendant du BHNS, sera insupportable pour les Pornichétins qui rentreront à leur domicile ? Les élus pornichétins ont-ils compris que les élèves scolarisés dans les lycées publics et privés de Saint-Nazaire devront attendre dans la nuit hivernale leur correspondance ? Les élus pornichétins ont-ils compris que les autres communes ont profité de l'absence des élus de l'équipe Belliot pour satisfaire leurs revendications sur le dos des usagers de Pornichet ?

En tout état de cause, le choc va être rude pour tous ceux qui, ces prochaines années, lors de leur trajet quotidien, attendront patiemment leur correspondance du côté d'Océanis. Ils auront tout leur temps pour méditer sur la responsabilité des élus pornichétins qui auront cautionné une telle dégradation du service. « Attendre, c'est presque toujours espérer » disait Marcel Achard, il ne saurait mieux dire.

jeudi 24 septembre 2009

La folie des grandeurs

Dès ses premiers jours à la mairie de Pornichet, la mégalomanie bafouilleuse de Robert Belliot était suspectée. Le doute n'est plus permis, le premier magistrat de Pornichet est atteint de la Folie des grandeurs et tel le Don Salluste campé par De Funès dans le film de Gérard Oury, il envoie directement notre commune aux galères de la faillite financière.

Le Conseil municipal du 21 septembre a été plutôt calme pendant sa première heure dans la torpeur d'un ordre du jour insignifiant. Mais, le climat a viré à l'orage lorsque l'opposition a découvert des délibérations dispendieuses remises sur table en dernière minute.

Incompétence notoire

Le 22 décembre 2008 dans la précipitation et l'amateurisme, l'équipe Belliot attribuait le projet de parc paysager à une équipe de professionnels pour 3,5 M€ HT de travaux. Quelques semaines plus tard, petite rallonge pour atteindre 3.6 M€ HT. Déjà le Poulpe, à l'heure des étrennes tirait la sonnette d'alarme et les faits lui donnent entièrement raison. En effet, ne voilà-t-il pas qu'au détour d'une délibération complémentaire à l'ordre du jour du dernier Conseil municipal, le maire cherche à faire passer une décision pour le moins ahurissante.

D'un seul coup, il fait exploser la facture du parc paysager, déjà bien lourde, pour la porter à 4,9 M€ HT (plus que Quai des Arts !). L'extrême professionnalisme de l'équipe Belliot apparaît alors pleinement. La fermeture du site, oubliée. Les passerelles pour traverser les pistes, oubliées. Le ponton pour traverser la «prairie hydromorphe» (en clair, l'intérieur des pistes) oublié. Les mesures compensatoires pour la gestion des eaux, oubliées. Les éoliennes décoratives, oubliées. A la société des Courses, certains rient jaune et se demandent sérieusement si les sièges des tribunes et les écuries n'ont pas eux aussi été oubliés...

Et voilà comment les «oublis» à répétition du maire plombent les finances communales. A 1,3 M€ HT l'oubli, cela fait cher la perte de mémoire. Mais comme dirait ce bon Don Salluste «ne vous excusez pas ! Ce sont les pauvres qui s'excusent ! Quand on est riche, on est désagréable».

Le Trafalgar financier s'est poursuivi à la délibération suivante, elle aussi rajoutée au dernier moment pour mieux cacher la vacuité de cette équipe municipale. Cette fois-ci, l'ardoise prévisionnelle (attendons la somme finale) s'élève à 1,2 M€ HT. Pour ce prix, Monseignor Belliot promet un retraitement d'une portion du boulevard de Saint-Nazaire avec notamment une voie (mais pas deux) réservée à un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Jolie promesse et gros mensonge puisque le même Robert Belliot a adopté la semaine précédente, au conseil communautaire de la CARENE, le projet de nouveau réseau de bus de la STRAN qui excluait Pornichet du circuit du BHNS. Décidément, «Monseignor, c'est l'hore. Il est l'hore. L'hore de se réveiller» !

Vers la banqueroute

Semaine après semaine, les exemples de gabegie de l'argent public se multiplient. Le slogan municipal est devenu «avec Belliot,on rase gratis !». Inquiète de la dérive des finances communales, l'opposition municipale a posé une question « orale écrite » (sic), une procédure ubuesque et anti-démocratique imposée par Robert Belliot pour permettre à l'opposition d'interpeller le maire et ses colistiers en déposant sa question 5 jours avant la séance du Conseil municipal.

Au travers d'une page entière de questions étayées par la lecture du livret municipal diffusé au début de l'été pour vanter le vaste projet de l'hippodrome, l'opposition demanda des précisions sur le plan de financement de ces investissements hors normes. Après 5 longues journées à potasser une réponse un minimum pertinente pour ne pas dire intelligente, Robert Belliot, toujours aussi fâché avec l'argent public, n'a finalement même pas daigné répondre laissant sa première adjointe s'enliser dans une réponse incohérente et dénuée du moindre chiffre.

Plus inquiétant encore, l'équipe Belliot a encore fanfaronné sur une capacité d'autofinancement de la commune de 5 à 6 M€ par an alors qu'elle s'élevait à peine à 1 M€ dans le budget élaboré par la majorité Belliot pour l'année 2009. Doit-on comprendre que les besogneux petits comptables de l'Hôtel de Ville cherchent à combler le trou annuel par l'emprunt à hauteur de 4 à 5 M€ par an ? Si c'est le cas, Pornichet sera en faillite avant la fin de l'ère Belliot. Le quotidien Presse-Océan ne s'y est pas trompé dans son édition du 23/09 en faisant écho de ses «doutes » devant une majorité municipale qui «brouille les pistes» pour cacher le plus longtemps possible l'impasse financière dans laquelle elle conduit Pornichet.

Absence de réflexion avant d'engager d'extrêmement lourdes dépenses d'investissement, absence de compréhension totale des mécanismes financiers des collectivités locales, refus du débat démocratique... de plus en plus nombreux sont les Pornichétins à s'inquiéter très sérieusement de la tournure des évènements. Au final, ce sont les Pornichétins les plus modestes qui paieront la note mais cyniquement Salluste Belliot dira «les pauvres c'est fait pour être très pauvres et les riches très riches !»...

jeudi 17 septembre 2009

Césarisme aux petits pieds

Big bang dans le monde sportif en ce début septembre avec la démission de 3 piliers de l'Office Municipal des Sports (OMS), dont l'estimé Président, Claude Bonnet. Poussé à la démission par l'obscurantisme vengeur du maire de Pornichet, Robert Belliot, c'est toute la vie associative locale qui s'interroge sur son avenir : allégeance ou disparition ?

Pas banal le coup de force opéré sur l'Office Municipal des Sports par le maire de Pornichet et son nouvel homme-lige, le Directeur Général de la mairie. Cet organisme datant des années 1980 avait vocation à assurer un trait d'union entre la mairie et le monde sportif. Année après année , l'OMS a été appelé à jouer un rôle de plus en plus important au service de la population. Si les élus municipaux déterminent un cadre, fixent des objectifs, l'OMS de son côté appuie des initiatives municipales et fait remonter l'attente du monde sportif. Ce mode de fonctionnement se retrouve dans nombre de communes françaises comme La Baule ou Saint-Nazaire.

Le PLU m'a tué

A Pornichet, l'OMS ne fait pas que remettre coupes et médailles aux sportifs et bénévoles méritants. Il examine avec les services municipaux les demandes de subventions en s'appuyant sur des critères validés par le monde sportif. Il participe pleinement à la répartition des créneaux horaires dans les équipements sportifs municipaux, assure la mobilisation des bénévoles pour des manifestations locales d'envergure comme le Marathon, s'intéresse à l'évolution des équipements destinés au sport et initie des cycles de formation pour les bénévoles.

Cette liberté, toute républicaine, ne semble pas convenir à Robert Belliot et à ses affidés. Au printemps dernier, le cabinet du maire, relayé par l'adjoint aux sports, historique membre de l'OMS pourtant, a cherché à éviter toute question dérangeante sur les orientations municipales susceptible d'être posée lors de l'Assemblée générale de l'OMS.

Benoitement, le Président départemental des OMS a simplement indiqué que les sportifs, eux aussi, devaient regarder les orientations proposées par le Plan Local d'Urbanisme. Il faut dire qu'entre la réalisation d'un terrain synthétique trop petit pour être utilisé en compétition officielle, la disparition du stade Louis Mahé au profit d'une maison de retraite, les incertitudes sur la réalisation d'un équipement sportif à proximité de l'école du Pouligou et la volonté municipale d'installer les équipements sportifs au sommet du coteau d'Ermur, le PLU est truffé de chausse-trappes au grand déplaisir des sportifs pornichétins.

Cette simple allusion au PLU local s'est muée en crime de l'ès majesté. Le maire décida dans la foulée de pousser à la démission le Président de l'OMS et de marginaliser cette instance pour renouer avec une vieille habitude locale en matière de gestion sportive : le clientélisme. Tu veux une subvention pour faire la Mini-Transat ? Pas de problème. Tu veux festoyer aux frais du contribuable sous prétexte d'anniversaire de la Barquera ? Allons-y ! Tu veux un bar rien que pour ton association au mépris de la Loi Evin et des règles de mutualisation des équipements publics ? Pas de problème si tu es un habile courtisan. Tu veux des créneaux horaires plus intéressants pour tes adhérents ? Donne quelque gage d'allégeance et tu obtiendras ce que tu demanderas... voilà le nouveau credo qui constituera la toile de fond des Assises du Sport annoncées par un maire qui ferait bien de rester sur le banc de touche !

Évidemment de telles intentions butaient sur la sourcilleuse surveillance des membres du comité directeur de l'OMS, élus par le monde sportif. Fidèle à sa réputation d'Impitoyable (dans le rôle, on préfère Clint Eastwood), le maire n'a pas hésité à user des pratiques les plus abjectes (calomnies, amalgames nauséeux, menaces...) pour pousser à la démission trois pièces maitresses de l'association. Même Mme de la Fuente, conseillère municipale majoritaire et une des représentants de la mairie au Comité directeur de l'OMS, a publiquement mis en garde son maire et son adjoint aux sports sur les méthodes employées. Beaucoup au sein de l'OMS attendent du reste à présent que cette jeune élue accorde ses actes à ses paroles en démissionnant de son poste de conseillère municipale.

Allégeance ou démission

Le putsch municipal en cours à l'OMS succède à celui mené durant l'été 2008 à l'Office du Tourisme. La toute puissance municipale a déboulonné par des consignes de vote appropriées le Président sortant, qui avait le tort d'être conseiller municipal d'opposition et Président départemental des offices du tourisme. L'aveuglement a même conduit le maire et sa légendaire déléguée municipale au tourisme a faire battre des professionnels locaux engagés, sans esprit partisan aucun, au sein de l'Office du Tourisme, depuis plusieurs années.

Récemment, la présidente de l'association des commerçants et artisans a eu le droit à une convocation musclée dans le secret de l'hôtel de ville. Grief exprimé à son encontre : une indépendance d'esprit qui dérange la toute puissance du maire.

Rappelons nous que lors de l'élection des représentants des comités de quartier, des citoyens n'ont même pas pu faire acte de candidature. Leur faute, avoir été présents sur la liste de Mme Gallerneau. Et, évidemment, une fois le ménage fait, des amis du nouveau pouvoir ont bénéficié de scores à l'iranienne.

Décidément, les principes démocratiques et les valeurs républicaines n'ont visiblement pas fait partie de l'éducation civique du maire de Pornichet. Son obsession à faire table rase chez les fonctionnaires municipaux comme dans la vie associative locale finit par devenir suspecte pour ne pas dire inquiétante.

Dans le monde associatif, les rumeurs bruissent. Quelle association aura le droit aux foudres municipales ? L'association de gestion du port d'échouage qui a eu la très mauvaise idée aux yeux de notre potentat local d'élire un ancien maire-adjoint socialiste à sa tête ? L'association d'animation culturelle de la chapelle Notre-Dame-des-Dunes dont la Présidente a œuvré au sein du festival des Renc'Arts à l'époque Lambert ? L'association de Roller qui a eu la mauvaise de participer aux animations de l'Office du Tourisme à l'époque Lambert ? L'association d'aides aux devoirs des scolaires qui a été créée dans la dynamique du Plan Local Educatif mis en œuvre par la majorité Lambert ?

Dans ce contexte de peur sur la ville, l'exercice de responsabilités associatives devient un lourd fardeau. Beaucoup de présidents craignent, à l'instar de ce qui vient d'arriver à Claude Bonnet, de se retrouver, au gré d'une foucade paranoïaque du maire, mis en cause publiquement. Paraphrasant le Général Custer, certains sont conduits à se demander si dans l'esprit du maire « un bon président n'est pas un président soumis » ?

vendredi 11 septembre 2009

État de disgrâce

Sabre au clair et démagogie en pendentif, Robert Belliot s'est lancé dans une révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) pour renvoyer Pornichet dans les vieilles lunes d'un passé mythifié. Entre incompétence du maire et de son adjoint à l'urbanisme, faiblesse d'un bureau d'études aux ordres, lâcheté d'associations pseudo environnementales mises en coupe réglée et certitude d'être protégé par l'État UMP, Robert Belliot pérorait. Mais, le vent tourne et la tempête s'annonce !

Produire un nouveau Plan Local d'Urbanisme ne supporte pas l'amateurisme et le déni des contraintes. Le texte final doit respecter une pyramide de textes débutant avec les lois de la République incluses notamment dans le Code de l'Urbanisme (loi littoral, loi SRU...) et la Directive Territoriale d'Aménagement. Le PLU doit aussi respecter les orientations arrêtées à l'unanimité des 57 communes du Schéma de Cohérence Territoriale (Scot) de la Métropole Nantes – Saint-Nazaire et les précisions apportées par le Schéma de secteur des 10 communes de la Carene. État, Scot, Carene, Parc de Brière , Chambre de Commerce... nombreuses sont les institutions à devoir émettre un avis qui pèsera lourd en cas de contentieux. Et, alors que Robert Belliot pensait toucher la terre promise d'un PLU bien réac mais adopté en catimini, les dernières étapes risquent bien de se transformer en chemin de croix.

Carton rouge

Dans un premier temps, Robert Belliot a joué à fond la carte de la victimisation. Cloué au pilori par la CARENE et la Ville de Saint-Nazaire, il subit un pilonnage en règle pour avoir oublié que Pornichet n'était pas hors du monde et que ses orientations anachroniques ne manqueraient d'avoir des conséquences néfastes sur les autres collectivités locales. Désireuses de maintenir le dialogue, Carene et Ville de Saint-Nazaire optent pour le carton jaune en délivrant un avis réservé qui pourraient devenir favorable si le PLU pornichétin évoluait sensiblement notamment par des mesures assurant la mixité sociale et réduisant la consommation foncière.

Plus surprenant, la CCI, qui n'a jamais été un repère de dangereux gauchistes, ne donne pas un avis favorable au PLU pornichétin. Elle émet même un avis réservé stigmatisant le gaspillage foncier et l'insuffisante densité prévue du centre-ville et des entrées de ville, privant de facto la commune de transports en commun efficaces.

Haut lieu de consensus, parfois mou, le syndicat mixte du Scot métropolitain adopte pour une fois une position tranchée. Dénonçant un PLU inconséquent, passéiste et dangereux, les élus du Scot, toutes couleurs politiques confondues, adoptent un historique avis défavorable. Sans doute incapable de justifier ses choix d'un autre temps devant ses pairs, Robert Belliot a préféré joué la politique de la chaise vide en n'assistant pas à cette séance. Dommage, il aurait pu entendre la détermination de tous les élus à poursuivre leur action et donc à attaquer le PLU en justice si Robert Belliot ne revoyait pas sa copie de fond en comble.

Plus terrible encore pour Robert Belliot fut la lecture de l'avis de l'État. Conformément à la pratique, il accorde un avis favorable à ce PLU mais surprise, il conditionne sa position finale à une avalanche d'exigences particulièrement éclairantes sur l'inconséquence des choix de Robert Belliot et de son adjoint à l'Urbanisme :

  • non respect de la Loi Littoral concernant la protection des Espaces Boisés Classés,
  • mise en péril pour des stationnements inutiles d'espaces remarquables protégés par la Loi,
  • menaces sur la préservation des coupures d'urbanisation par l'absence d'un plan d'aménagement d'ensemble,
  • orientations concernant la mixité sociale édictée par la Loi SRU « très insuffisantes [...au point que cela] aggravera la situation déjà peu favorable à la mixité sociale »,
  • non prise en compte des déplacements hors commune dans le Plan de Déplacement,
  • absence d'évaluation environnementale pour les travaux de sécurisation hydraulique de l'hippodrome mettant en péril un espace Natura 2000,
  • prise en compte insuffisante du Scot métropolitain et du schéma de secteur de la Carene,
  • absence de prise en comte du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Loire-Bretagne,
  • qualité des documents transmis insuffisante pour apprécier certains éléments importants,
  • « grande complexité » du zonage avec une multiplication de sous-secteurs ne permettant pas de percevoir le réel intérêt patrimonial de tous ces secteurs,
  • non appréhension des« aspects qualitatifs et des impacts sur des eaux pluviales » de l'urbanisation projetée,
  • urbanisation sur l'ancienne décharge d'Ermur non justifiée,
  • recensement des secteurs de renouvellement urbain non faite...
N'en jetez plus, le bateau coule et les premières réponses apportées par la Mairie ne fera qu'agraver la situation !

Face à ce tsunami, que nos si avisées associations d'environnement n'avaient étrangement pas vu venir, Robert Belliot semble bien en peine de pouvoir boucler rapidement son PLU. Quel bonheur de voir sa démagogie permanente lui exploser au visage !

Du public à l'enquête

Jusqu'au 17 septembre, tous les Pornichétins peuvent venir aux heures d'ouverture de l'Hôtel de Ville pour prendre connaissance des remarques de la population et lire le discret classeur des Personnes Publiques Associées qui regorge des critiques de l'État, du Scot, de la CCI et de la Carene notamment. Chacun peut aussi écrire sa position, exprimer ses regrets, poser des questions. Il suffit de préparer son texte et de s'armer d'un rouleau de ruban adhésif pour le coller dans le cahier de l'enquête publique.

Parmi les innombrables points à développer, les rédacteurs du Poulpe vous en soumettent 5 :
  • le PLU doit respecter l'identité et l'histoire de Pornichet en permettant une architecture éclectique et contemporaine. Les règles prévues pour les zones UA, UB et UC sont destinées à permettre soit l'architecture banalisée des pavillonistes soit une architecture pastiche à la Disneyland,
  • le PLU de Pornichet doit respecter les textes fondateurs d'un développement durable et économe de l'espace que sont la Loi Littoral, Natura 2000 et les orientations définies par les Grenelle de l'Environnement I et II. La transformation de dunes et de bois en parkings, la mise en péril de la qualité des eaux de baignade et l'urbanisation de la campagne doivent être définitivement proscris,
  • le PLU de Pornichet doit respecter les objectifs de la Loi SRU afin d'assurer une part significative de logements locatifs sociaux, condition indispensable à l'activité économique locale qui suppose de loger localement les employés et les ouvriers,
  • le PLU de Pornichet doit remettre l'habitant et non l'automobiliste au cœur de la ville. Les parkings littoraux et de centre-ville ne doivent pas croitre, les élargissements de voiries être limités aux seuls secteurs dangereux et une densité d'habitat significative recherchée aux entrées de ville pour justifier financièrement la mise en place d'un Bus à Haut Niveau de Service,
  • le PLU de Pornichet doit respecter l'égalité républicaine en ne favorisant pas le paysage dans les seuls quartiers privilégiés. Le symbole de « la politique de l'arbre » doit aussi valoir pour les hameaux de campagne dont les haies bocagères seront détruites par un plan d'alignement destiné à accélérer encore la vitesse des voitures et par l'urbanisation de zones agricoles exploitées.

Depuis douze mois, les rédacteurs du Poulpe cherchent à faire comprendre le danger du scénario que tente d'écrire Robert Belliot en matière d'urbanisme. Nous sommes heureux de constater que l'État rejoint notre position et exprime clairement par ses réserves massives que ce PLU est socialement, environnementalement et réglementairement illégal. Sauf à manger son chapeau, Robert Belliot met Pornichet dans l'illégalité et nombreux seront ceux qui auront à cœur de saisir les tribunaux si le maire de Pornichet s'entêtait à mépriser les lois de la République. « Il n'y a pire piège que celui que l'on se tend à soi-même ». Ces prochaines semaines, Robert Belliot, drapé dans sa morgue, aura tout le loisir de méditer cette citation de l'écrivain Raymond Chandler, et ce n'est que justice !

samedi 5 septembre 2009

Brèves de parasol

A l'ombre des pins pornichétins, tout n'aurait pu être qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté au plus grand plaisir de notre cher premier édile. Mais, dans la touffeur d'un beau mois d'août, Bobby la Bronzette a encore fait des siennes.

La vérité sort de l'assiette

Au détour d'une soirée, un couple d'estivants s'attable dans une crêperie du centre-ville récemment rénovée. Désireux d'éveiller leurs papilles aux mets locaux, ils lisent attentivement la carte et s'enquièrent du contenu d'une appétissante galette appelée la Pornichétine. Sans malignité aucune, la patronne répond «la Pornichétine, c'est une andouille».

A la table voisine, un client s'étouffe de rire en entendant la réponse et tout de go de demander à la restauratrice confuse si l'appellation et le contenu constituaient un hommage à la municipalité en place... En voilà un qui va être mis au régime sec.

Sa suffisance

Belle soirée pour la dernière levée des Renc'Arts 2009 et joli spectacle en perspective. Au milieu d'une programmation moins mordante que d'habitude (censure ? Auto-censure ?) la grande nouveauté de la cuvée 2009 était l'apparition d'un carré VIP pour permettre à nos chers édiles de profiter dans les meilleures conditions des spectacles.

Cette dernière soirée n'échappe pas à la règle et un espace réservé jure au milieu du millier de spectateurs comprimés et à la recherche du moindre m² respirable. Tel le Roi-Soleil, le maire de Pornichet fend la foule et gaillardement prend place, seul, au milieu de son carré plein... de vide.

A la fin du spectacle, un mal-pensant a lancé à la cantonade « pendant le spectacle, j'ai cru que le maire était un despote éclairé, mais maintenant que les lumières se sont éteintes... ». Encore un qui rigolera moins lorsque les sicaires de l'Hôtel de Ville le surveilleront par la magie des caméras de surveillance.

Bus de riches

Enivré de son succès et incapable de cesser ses promesses démagogiques, Robert Belliot promet, à l'aube de l'été 2008, de raser gratis. Du jour au lendemain, sans la moindre réflexion financière, il exige de la Carene la mise en place deux fois par semaine d'une ligne gratuite de bus pour relier les quartiers au marché. L'expérience se déroule cahin-caha et ne rencontre pas vraiment son public. Par contre, le contribuable pornichétin a le droit de payer cette foucade municipale de plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Une famille des hauteurs de Sainte-Marguerite se souvient cet été de l'expérience de 2008. Voyant un arrêt de bus près de chez elle comportant la mention spéciale de la navette du marché, elle décide de tenter l'expérience.

A l'heure dument inscrite sur le panonceau, un bus vide se présente. Le chauffeur ouvre aimablement la porte et indique courtoisement que la tarif est de 1,25 € par personne, adulte comme enfant, et que le billet étant valable une heure, il faudra évidemment reprendre un billet au retour. Surprise que ce service annoncé comme gratuit soit devenu subitement payant, la petite famille fait rapidement son calcul. 10 € pour faire son marché, cela va faire cher la salade et les tomates.

Pour eux comme pour beaucoup de Pornichet la vinaigrette de la politique municipale a pris un goût bien aigre.


Perte de sens

A Paris, le 15 août rime traditionnellement avec travaux. Les édiles locaux profitent de déferlante des Parisiens vers les plages pour engager de multiples interventions particulièrement pénalisantes pour la circulation routière. Histoire de ne pas désorienter nos amis parisiens, Robert Belliot a eu une idée géniale, faire lui aussi des travaux XXL à Pornichet au 15 août. Au moins, avec les embouteillages créés, il évite ainsi aux Parisiens d'éprouver des difficultés de réadaptation au retour des vacances dans le trafic de la capitale.

Sournoisement, les édile municipaux ont profité d'une nuit du week-end du 15 août pour réduire les voies au rond-point de l'hippodrome. Au réveil, les Pornichétins ont eu droit à une vision cauchemardesque. De Sainte-Marguerite, Bonne-Source ou Saint-Sébastien, l'accès au centre de Pornichet était quasi impossible, un bouchon inextricable se formait autour du carrefour engorgé de l'avenue des Paludiers. La folie municipale des sens interdits ne facilitait évidemment pas la situation, certains se croyaient dans un remake du légendaire sketch de Raymond Devos, le plaisir des sens.

L'amateurisme de la municipalité en matière de circulation s'étant déjà exprimé au printemps dernier avec la fermeture du boulevard de Saint-Nazaire en même temps que celui la route d'Ermur, de la route de la Villès-Mahaud et de la route de la Villès-Babin, il est extravagant de voir les mêmes inepties se reproduire, qui plus est le week-end le plus chargé de l'année. Errare humanum est perseverare diabolicum...


Si le premier été de la parenthèse Belliot aura été marqué par la gabegie de travaux aussi hideux que superfétatoires sur le parking du 8 mai, l'été 2009 aura donc été celui de la boursouflure égotique avec une multiplication de petits signes (carré VIP aux Renc'Arts, travaux pharaoniques en pleine saison touristique, dépenses sécuritaires inutiles à la gare ou sur les plages, stade de foot synthétique ne respectant pas les normes de la Fédération française...) qui dénotent les tentations despotiques d'un homme fermé au dialogue. Il y a fort à craindre que des jours sombres s'annoncent pour les Pornichétins.