vendredi 30 octobre 2009

Du goudron et des plumes

Pornichet, ses plages, ses animations, son offre culturelle et... son amour du bitume frais. Comme signe de bienvenue aux touristes qui "consomment" Pornichet durant les vacances de la Toussaint, Robert Belliot leur propose une recette locale : la déviation.

Du jamais vu ou presque. Incapable d'organiser dans le temps les chantiers de voirie dans la ville de Pornichet, Robert Belliot a décidé de pourrir les vacances des Pornichétins de toujours ou de passage en bloquant l'essentiel des voies principales.

Amateurisme coupable

Si vous aviez aimé la fermeture du rond-point de l'hippodrome le week-end du 15 août pour des travaux lancés sans autorisation préfectorale, Robert Belliot va encore vous ravir avec son programme de travaux de la Toussaint 2009.

Avenue de la plage, fermée. Avenue de la Victoire, fermée. Avenue de la Poste, fermée. Place de la Poste fermée. Giratoire de l'hippodrome, partiellement fermé. Avenue Flaubert, fermée. Avenue des Hirondelles, fermée. Avenue Gambetta, fermée. Parking du 8 mai, fermé. Avenue de Gaulle, ponctuellement fermée, On se croirait dans une station de ski devant le panneau des pistes un jour de blizzard.

L'amateurisme coupable du maire, complété par une suffisance qui ne lui permet plus d'entendre d'autres voix que celle des courtisans, précipite Pornichet dans un imbroglio circulatoire et donne une piètre image de ville touristique.

L'absence d'un maire-ajoint en charge du tourisme, la soumission vénale au pollueur des plages pornichétines qu'est Total, la relégation au fond de la classe de l'office du tourisme dans l'organisation municipale, le fait que le budget de l'Office du Tourisme soit mis à contribution pour les plaisirs superfétatoires du maire (réception de la Barquera, réception à l'hippodrome, animations de copinage, gestion du panneau lumineux d'entrée de ville à la gloire du premier édile...), la position du maire sur le devenir du port d'échouage... tout cela inquiétait sur l'attention effective portée par le maire à la clientèle touristique.

Le capharnaüm engendré par les travaux en tout genre, conduits cette semaine, démontre jusqu'à l'absurde l'affligeante incompétence du maire. Il est loin le temps où Jacques Lambert exigeait de ses services une organisation des chantiers respectant le calendrier scolaire. Aujourd'hui, le touriste semble plus être appréhendé comme un gêneur. Robert Belliot ne comprend pas que l'ambition touristique induit d'intégrer l'attente du client, de chercher à rendre le plus agréable possible son séjour. C'est facile de s'auto-proclamer défenseur du petit commerce local, il est autrement plus difficile de gérer correctement sa ville au mieux de ses intérêts touristiques.

Ce type de gestion se paiera immanquablement dans la durée, et Robert Belliot ne devra pas se contenter de serrer les mains dans les bistrots de Pornichet, il devra aussi rendre des comptes sur ses méthodes.

Fuite en avant

Dans le petit monde du BTP local, on se frotte les mains devant les méthodes Belliot. Sa Suffisance a décidé de jouer au Père Noël avant l'heure en saucissonnant joyeusement les chantiers. Un peu de bitume par-ci, un peu de trottoirs par là, une dose d'asphalte ici, du "point à temps" ailleurs... il y en a pour tous et tout le monde peut se goinfrer sur le dos du contribuable pornichétin.

Si le BTP sourit, c'est aussi parce qu'il profite à plein des légèretés de Sa Suffisance. En signant, le 27 février dernier, avec son pote Devedjian, un engagement à dépenser rapidement la jolie cagnotte laissée par l'équipe Lambert, Robert Belliot a mis Pornichet dans une seringue. Soit la mairie gaspille à tout va sans regarder à la dépense, quitte à faire des travaux sur des voiries appartenant à un promoteur immobilier (c'est ce qui vient de se passer sur l'avenue des Hirondelles dont une partie seulement est à ce jour publique comme le confirme le cadastre), soit elle doit rembourser les avances de l'Etat.

Sacré dilemme pour un élu républicain, pas pour Robert Belliot. Bien lancé avec son projet d'hippodrome qui coutera l'équivalent de 6 ou 7 années d'excédents budgétaires aux Pornichétins, Robert Belliot semble avoir raison perdue, tout à sa névrose de satisfaire les ménagères de plus de 80 ans qui lui réclament toujours plus de goudron frais. Et comme cela ne suffira pas pour tenir les objectifs, Sa Suffisance multiplie les chèques pour des sanitaires publics et un local de police à la gare, des panneaux électroniques en centre-ville, des sanitaires publics à côté de l'office du tourisme, un passage public à Saint-Sébastien... ce n'est plus de l'action mais de la frénésie dépensière. S'il est légitime de pourvoir sa ville en équipements divers, il est au moins aussi important de maîtriser ses dépenses et de les adapter à ses ressources.

Avec Robert Belliot à sa tête, de nombreux observateurs craignaient que Pornichet n'entra dans une longue léthargie. Ils se sont lourdement trompés. En fait Pornichet vit un dernier sursaut, agité de spasmes désordonnés, avant de sombrer dans un coma financier qui pourrait être irréversible... Belle performance du sorcier Belliot, qui a transformé en quelques mois une commune dynamique et bien gérée en un malade perclus de dettes et de charges fixes insurmontables.

jeudi 22 octobre 2009

Le bec dans l'eau

Roi des donneurs de leçon, Robert Belliot, le toujours déroutant maire de Pornichet, vient de recevoir un carton jaune de l'État. Auto-proclamé héraut de l'environnement, il a tout simplement décidé de lancer d'importants travaux hydrauliques sans se soucier des règles environnementales. Bel exemple de suffisance et d'insuffisance...

En Zorro de la procédure, le maire de Pornichet, Robert Belliot, a décidé d'ignorer lois et règlements. A ses yeux, ces contraintes ralentissent inutilement son action municipale. Mais, à confondre vitesse et démagogie, le risque est grand de voir se multiplier de sévères rappels à l'ordre.

Même l'État n'en peut plus

Aux petits soins pour Robert Belliot, épine dans le talon de la gauche carènienne, l'État-Ump a dépêché plus que de raison ministres de second rang et apparatchiks des Hauts de Seine ou d'ailleurs. Abrité derrière cette protection à toute épreuve, le nouveau maire de Pornichet, Robert Belliot, a décidé de faire du bricolage et de l'approximation juridique sa méthode de gestion.

Si, mois après mois, quelques éclats ont entamé le bouclier belliotiste, ces dernières semaines ont vu l'État fendre l'armure en rappelant à mots couverts l'édile pornichétin a un peu plus de sens de la responsabilité. Dans la moiteur estivale, l'État a ainsi accordé un avis favorable au Plan Local d'Urbanisme (PLU) mais il l'a assorti d'un nombre record de réserves (plus d'une vingtaine), dont plusieurs sont impossibles à lever sauf cécité manifeste du contrôle de légalité exercé par la Préfecture.

L'eau du bain

Avec son projet délirant pour les finances locales d'hippodrome / parc paysager, Robert Belliot est prêt à tout. Un maire qui n'hésite pas à fermer l'accès à son centre-ville au 15 août pour implanter un chantier destiné à poser des pompes, ne craint évidemment pas de mépriser souverainement le code de l'Environnement. Et pourtant...

L'Etat vient pourtant de lui imposer une enquête publique (cliquez sur l'image pour lire le contenu) pour les travaux engagés sur les pompes de l'hippodrome. Désireux de ne pas faire des misères trop visibles à un élu UMP, la Préfecture de Loire-Atlantique a discrètement passé, samedi 17 octobre, dans les obscures colonnes dédiées aux annonces légales des avis administratifs de la presse locale, un avis d'enquête publique portant sur les travaux hydrauliques engagés, sans autorisation, depuis 2 mois, par la municipalité Belliot.

Excédé par l'autisme municipal et l'habitude prise de fouler les lois environnementales, l'État a certes cherché la discrétion, le rappel à l'ordre n'en est pas moins cinglant. Dans le maquis réglementaire qui protège le littoral, l'État invoque explicitement les articles L.214-2 à L.214-6 du Code de l'Environnement. Ces derniers précisent clairement que les travaux hydrauliques engagés au rond-point de l'hippodrome et qui entraineront un rejet massif d'eau douce dans la baie de La Baule, avec tous les risques notamment olfactifs que cela comporte, doivent être conduits dans le respect de certaines règles.

Le choix des articles invoqués n'est évidemment pas innocent. Il exprime parfaitement les inquiétudes des fonctionnaires de la Direction de l'Aménagement et de l'Environnement face aux pratiques des élus pornichétins. Les articles explicitement désignés visent "les installations ...] entrainant une modification du mode d'écoulement des eaux, [...] des rejets directs ou indirects, chroniques ou épisodiques même non polluants". Ils rappellent que doivent faire l'objet d'une autorisation administrative "les installations, ouvrages, travaux et activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique [et] de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique" (art. L. 214-3), rien de moins.

Dans ce contexte, nombre de questions sourdent.

  • Comment Robert Belliot, secondé par un élu qui dirige une société de gestion des eaux et qui a donc le Code de l'Environnement comme bréviaire, a-t-il pu "oublier" cet aspect de la réglementation.
  • Des pressions ont-elles été faites sur des fonctionnaires municipaux pour enfreindre la loi ?
  • La désorganisation des services municipaux est-elle à ce point totale que personne n'ait songé à ces articles pourtant bien connu des fonctionnaires en charge de l'urbanisme ?
  • Robert Belliot et son équipe ont-ils sciemment ignoré la loi et la protection de l'environnement ?

Face à ces graves incertitudes,un maire républicain ordonnerait immédiatement l'arrêt des travaux en cours. Il attendrait l'éventuel avis favorable du commissaire-enquêteur diligenté pour l'enquête publique puis la possible autorisation délivrée par l'État pour continuer les opérations engagées. Mais l'esprit républicain règne-t-il encore sur Pornichet ?

Piétinement peut-être délibéré du Code de l'Environnement, rétention d'informations six mois durant sur des analyses inquiétantes de pollution du port d'échouage, blanc-seing accordé à Total pour le drame écologique de l'Erika, PLU ne respectant visiblement pas les exigences du développement durable... la liste pourrait être encore longues des errements de la municipalité Belliot en matière d'environnement. Il est plus facile de pérorer sur la journée de l'Arbre, une ZPPAUP ou sur le putatif Agenda 21 de Mme Roudeix que de respecter les lois de la République. Des esprits probablement naïfs attendent un passage à Quai des Arts des personnages mythiques inventés par Claude Piéplu pour un spectacle unique "Pendant que les Shadocks pompaient, les Pornichétins se désespéraient" !

jeudi 15 octobre 2009

TOTALement gonflé

Virtuose de la démagogie ou amnésique non détecté, le maire de Pornichet fait tout et son contraire. Il prend l'argent de Total contre un retrait de plainte avant de demander au pétrolier de payer pour la pollution résiduelle du port d'échouage. Mais, une fois encore, avec Robert Belliot, ce sont les Pornichétins qui paieront !

L'une des premières décisions de super Bobby, nouveau maire de Pornichet, fut d'accepter de signer une armistice juridique avec le pétrolier Total, mal lui en a pris. 18 mois plus tard, tel un boomerang, une des décisions les plus scandaleuses de Robert Belliot lui revient en pleine figure,

Belliot, TOTALement achetable

26 mai 2008, atmosphère électrique au Conseil municipal de Pornichet. Le nouveau maire, Robert Belliot, à cours d'argent pour payer ses promesses électorales et financer l'onéreux retour de Pornichet comme sponsor de l'aérodrome de La Baule, décide, toute honte bue, d'encaisser la menue monnaie de Total. En échange, magnanime, le pétrolier obtient le retrait de la plainte portée par la Ville de Pornichet contre le co-responsable du naufrage de l'Erika.

Élu sur un discours pseudo-environnementaliste, Robert Belliot n'aura mis que deux mois pour tomber le masque et donner un blanc-seing à Total. Pornichet, l'une des communes les plus meurtries par la pollution de l'Erika, cherchera par sa décision inique à éviter à Total l'infamie du statut de pollueur-payeur.

Alors que des communes, même petites comme Mesquer, ou des régions comme la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire, se battent pied à pied contre la morgue de Total, Pornichet joue, avec sa camarade bauloise, la carte de la traitrise. Avec le nouveau maire de Pornichet, le tarif est simple : une grosse pollution, c'est 500.000 € et c'est plié ! Une somme dérisoire pour Total, à peine 20 minutes de ses profits annuels. Sur l'échelle de Bobby, c'est combien le tarif d'une plage souillée par une fuite d'hydrocarbure de la raffinerie Total de Donges ?

En fait, Robert Belliot n'a jamais eu l'intention, sinon pour amuser la galerie, de se livrer à un bras de fer avec Total. D'ailleurs, la délibération qu'il fait voter à ses 22 colistiers, ce funeste 26 mai 2008, est explicite, puisqu'il écrit que la transaction proposée par Total "répond aux intérêts de la commune de Pornichet". Comment mieux dire que Pornichet est prête à monnayer son silence pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes ?

Belliot, TOTALement pas crédible

Revirement TOTAL de position en ce début d'automne. Robert Belliot abreuve la presse de son nouveau cri de guerre : "Total paiera !". "Croix de bois, croix de fer, si je mens je retourne à Airbus", c'est probablement ce que veut faire croire le maire de Pornichet à ses concitoyens. « Ferme négociation », « justice », « tribunaux européens »... A l'entendre, Total n'échappera pas à la fougue belliqueuse de Robert Belliot. Mais qui veut-il impressionner ? Lui-même ?

Englué dans une vase hydrocarburée, le pauvre maire ne sait plus comment faire oublier son péché originel. Ne doutant de rien, il communique même qu'il "rejoint la position de l'association Robin des Bois", essayant, telle une mouette aux ailes lourdes d'un pétrole collant, de se parer d'un ciré grenellien pour faire oublier son piétinement des principes écologiques.

Encore une fois, il adopte sa technique favorite du "plus c'est gros, plus çà passe". Il cherche ainsi à faire oublier que depuis bientôt un an, il sait que la vase du port d'échouage est contaminée par du pétrole de l'Erika mais n'en dit mot. Comme c'est étrange, le prestidigitateur de l'Hôtel de Ville, qui aime tant invoquer le principe de précaution à toutes les sauces, n'a pas jugé utile de mettre en garde salariés et usagers du port. Ne se sentirait-il pas très à l'aise dans ses tongs maculés de boulettes ?

Popeye Belliot peut bien gonfler les biceps, il a tout du poids coq face au super-lourd qu'est Total. Son seul espoir est que la multinationale des pollutions (1) et des accidents mortels (2) souhaite étouffer l'affaire pour éviter de ternir encore un peu plus son image. Mais, vu le cynisme affiché par le Président du groupe pétrolier, l'espoir est aussi mince qu'une canalisation oxydée en bord de Loire... Total est capable de recourir à un consultant célèbre (Bernard Kouchner) pour continuer son business avec le totalitaire pouvoir birman ou de continuer des actions dévastatrices pour l'environnement malgré des campagnes de presse internationales (comme la dernière en date de Greenpeace), alors, avant que le roi de l'or noir ait peur du roitelet de Pornichet...

Robert Belliot cherche à construire son image en jouant sur deux registres majeurs : la sécurité et l'environnement. Pour la sécurité, à part dépenser de l'argent, il n'a pas encore présenté de résultats probants. Pour l'environnement, il cherche à tout repeindre à grands coups de greenwashing mais son pinceau laisse couler en permanence un liquide totalement nauséeux. Si le Capitaine Haddock éprouvait de grandes difficultés à se débarrasser d'un sparadrap accrocheur, Robert Belliot pourrait lui bien rencontrer les pires problèmes pour se détacher les doigts d'un liquide noir et collant...


(1) - Erika 1999 (400 km de littoral souillé), Total Donges 2008 (400 tonnes de fuel lourd de l'estuaire de la Loire à l'Ile de Ré), Total Grandpuits 2009 (fuite d'ammoniac), Total Donges 2008 (10 m3 de fuel déversé en Loire)...
(2) - AZF 2001 (31 morts), Total Petrochemicals Carling 2009 (2 morts), Total Provence 2009 (1 mort), Total Flandres 2009 (1 mort), Total Gonfreville 2009 (2 blessés graves)...

mercredi 7 octobre 2009

Dans la m... jusqu'au centre-ville

Du côté du parking du 8 mai, en pleine entrée de ville, des foreuses sont en action. Ici, personne ne cherche du pétrole, mais l'équipe Belliot a décidé d'y installer un méga réservoir d'eaux usées. Voilà une jolie fontaine pour égailler le centre-ville !

L'entrée de Pornichet est actuellement transformée en vaste chantier de travaux publics. Les grues Lang côtoient les camions Charrier pour le plus grand bonheur du BTP local qui, grâce aux visions toujours pertinentes de l'équipe Belliot, peut croquer un magot plus gros que prévu.

Chères eaux usées...

Les Pornichétins connaissent le triste privilège de voir leur centre-ville zébré de voiries aussi larges que disgracieuses. Ils savent moins que leur sous-sol est strié de grosses canalisations d'eaux usées qui transitent par un poste de transfert, situé à l'entrée de l'école Gambetta, masqué sous des bambous. Cet équipement, un peu vieillot semble-t-il, ne permet plus de gérer les volumes d'effluents qu'il reçoit. Si en plein été, surpopulation et violent orage se conjuguaient, le résultat serait garanti : les eaux usées déborderaient de ce poste de transfert pour se déverser sur la plage du côté du port d'échouage...

Dans le cadre d'Hippocampe, l'équipe Lambert avait obtenu de haute lutte de la CARENE, en charge de l'assainissement pour Pornichet, de réaliser un nouvel ouvrage de stockage des eaux usées, mais le plus éloigné possible du centre-ville et des habitations. Il devait être construit du coté des actuelles tribunes de l'hippodrome, être semi-enterré et intégré à la végétalisation des abords des nouvelles écuries. Désireux de minimiser les coûts de travaux et de limiter l'impact sur les riverains, la municipalité d'alors avait prévu de construire ,dans la même enveloppe de béton, les pompes de refoulement des eaux pluviales et le bassin de stockage des eaux usées.

Au final,un surcout d'environ 500.000 € pour la CARENE, mais un centre-ville dégagé de tous ces ouvrages techniques ô combien pénalisant pour permettre un développement harmonieux de l'habitat. Le projet, intégré à la conception d'un nouvel hippodrome, garantissait une intégration de qualité sur ce nouveau site.

Le centre-ville sacrifié

C'était évidemment une approche trop globale et trop futée pour résister à la suffisance intellectuelle du nouveau maire de Pornichet. En adepte du «après mois le déluge », Robert Belliot balaie tout cela. Malgré (on l'espère) les conseils d'un de ses adjoints, qui dirige la multinationale gestionnaire des eaux usées de Cap Atlantique, il décide, à la hussarde, de repositionner les pompes de l'hippodrome au cœur du giratoire d'entrée du centre-ville et de consacrer le quartier 8 mai / Gambetta non plus à des logements mais à des voitures en stationnement.

Face à cette volte-face aussi surprenante que saugrenue, qui s'accompagne d'un maintien d'une tribune à l'emplacement de l'actuelle, la CARENE décide au bluff de revenir sur ses largesses en se contentant du projet initial, celui de doter le centre-ville de Pornichet d'un ouvrage de stockage des eaux usées XXL à moins de 200 mètres de la place du Marché. A la surprise des élus et techniciens de l'agglomération, Robert Belliot ne s'offusque pas de ce revirement et ne voit pas vraiment le problème de geler foncièrement 1 ha du centre-ville de Pornichet et d'exposer environ 10 ha de sa ville aux odeurs toujours possibles de ce type d'équipement. Comprenne qui pourra !

Encore une fois, la calamiteuse gestion de Robert Belliot va durablement peser sur l'avenir de Pornichet et des questions demeurent sans réponse :

  • Pourquoi Robert Belliot a-t-il demandé que la CARENE réalise ce bassin de stockage des eaux usées en plein centre-ville ? Par incompétence, par ses absences répétées aux commissions de la CARENE qui traitaient de ce dossier ?

  • Pourquoi Robert Belliot pénalise-t-il durablement l'évolution de l'entrée de ville en y installant d'énorme ouvrages hydrauliques impossibles financièrement à déplacer avant plusieurs décennies

  • Pourquoi Robert Belliot préfère-t-il sacrifier l'historique parc des sports pour y exiler, loin des commerces, les ainés de la commune, plutôt que de leur proposer le site du 8 mai pour leur nouvelle maison de retraite et de repousser le stockage des eaux usées du côté de l'hippodrome ?

La municipalité Belliot a habitué les observateurs à des décisions aussi dispendieuses qu'inutiles, mais cette fois-ci la politique de jocrisses des occupants de l'Hôtel de Ville va plus loin puisqu'elle condamne Pornichet à l'asphyxie sous la pression d'ouvrages hydrauliques gigantesques. Annoncé par certains sur la scène des Renc'Arts l'été prochain, le dandy branchouillo-vendéen Philipe Katerine semble exprimer dans un de ses opus le fond de la pensée de notre Grand Leader local : « je suis dans la merde et je vous emmerde ».