mercredi 28 janvier 2009

Silence, on couvre...

Où sont passées les associations pornichétines de défense de l'environnement ? Les APEP, Prosimar, DUP, Vieux Pornichet, Centre & Ouest, Phare, Bonne-Source... qui ne laissaient pas un centimètre d'espace libre à Jacques Lambert, sont incroyablement silencieuses. Face à l'annonce d'un plan d'urbanisme affligeant, de choix d'aménagement aberrants, elles choisissent le silence médiatique aux trompettes de l'indignation.

Pas une semaine sans que la presse ne faisait ses choux gras des coups de canif portés à la municipalité Lambert par les associations d'environnement. Seules ou en bande au travers d'un collectif succursale de l'UMP, les autoproclamées associations pornichétines de défense de l'environnement guerroyaient pour discréditer tous les projets municipaux ou privés, bons ou mauvais. A la "guerre chirurgicale", elles préféraient le pilonnage systématique.

Pour services rendus

En récompense du devoir accompli, les listes Belliot et Gallerneau ont ouvert toutes grandes les portes de l'Hôtel de Ville à leurs responsables ou à leurs conjoints. Si l'APEP a bien du mal à se remettre d'avoir vu ses forces vives (et moins vives) être aspirées par les ambitions de Mme Gallerneau (il suffit de voir l'indigence de leur site Internet depuis un an), d'autres ont vu leurs dents limées par des prébendes municipales (élu municipal, délégué de quartier, administrateur d'association para-municipale...).

De son côté, la PAP (rien à voir avec Benoît XVI, quoi que...), émanation des troupes gallernistes, hésite à se vêtir des oripeaux déchiquetés de l'APEP. En bons centristes adeptes du tout et de son contraire, ils dénoncent toute urbanisation de l'hippodrome au regard des problèmes hydrauliques mais se réjouissent du look de tribunes qui y seront construites avec l'argent des Pornichétins et non du PMU, allez comprendre !

Associations de classe

Parmi la phalange d'associations domestiquées par l'UMP et son nouvel affidé qu'est Robert Belliot, Prosimar est exemplaire. Cette association, forte d'un bataillon majoritaire de résidents secondaires, est celle qui est montée publiquement au front avec le plus de véhémence pour demander un vote sanction contre Jacques Lambert. A présent, plusieurs de ses membres sont entrés dans l'équipe Belliot et occupent des fonctions souvent importantes dans l'équipe municipale.

Leur mission est claire : défendre Sainte-Marguerite contre les lois de la République, qui ambitionnent de porter la mixité sociale dans tous les quartiers. Protection XXL contre tout nouveau projet dans le prochain PLU, cession de foncier municipal à des propriétaires privés pour éviter des programmes hlm avenue des Cupressus, gaspillage du foncier au Pouligou pour ne pas permettre trop de locatif et d'accession sociale... Rien à dire, les petits soldats des classes privilégiées de Cavaro ou du lotissement Mercier font bien leur boulot.

Évidemment pour calmer les membres qui croyaient à leurs incantations, il faut bien faire un peu d'agit'propre mais dans la discrétion qui sied aux gens de ce monde. Le site Internet de Prosimar est édifiant. Caché dans la rubrique "activités", on découvre que Prosimar dénonce des projets en cours et validés par le maire et son équipe. C'est bizarre, il y a peu pour un arbre mort abattu, la presse était bombardée de communiqués, aujourd'hui pour un projet immobilier du groupe Eiffage, Prosimar se contente d'une discrète petite lettre bien gentille à son ami Belliot. O tempora, ô mores !


Entre gestion démagogique des deniers publics, absence de vision stratégique, décisions ubuesques (comme les récentes inondations sur l'hippodrome le prouvent), cynisme irresponsable sur le PLU, faits du prince dans l'obtention des permis de construire... les associations réellement soucieuses d'environnement auraient matière à s'insurger. L'assourdissant silence de toutes celles qui ferraillaient hier contre la municipalité de gauche peut laisser penser que leur véritable objet social était celui de la protection des intérêts de leur classe sociale, celle des résidents permanents aisés et de résidents secondaires fortunés. A Pornichet, le partage a perdu, place aux bonnes œuvres... On attend avec impatience des voix conjuguant progrès social et environnement !

mardi 20 janvier 2009

PLU recherche vision d'avenir

Convoqué en dernière minute, le Conseil municipal de Pornichet a eu droit, vendredi dernier, à une présentation du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU). Ce texte, qui doit normalement servir d'expression à une vision stratégique du devenir d'un territoire, a encore une fois montré les limites de la municipalité Belliot. Inquiétant pour Pornichet.

Au terme d'une laborieuse heure de présentation par l'Atelier du Canal, un cabinet spécialisé en urbanisme, difficile pour les Pornichétins présents dans la salle du Conseil municipal de percevoir sereinement l'avenir de leur commune. Pour la vision couleur sépia, pas de problème, Robert Belliot est l'homme du passé. Pour preuve, en 200 lignes, on trouve 26 fois les mots "préserver" et "protéger". Ce n'est plus politique, c'est pathologique !

Incompétence

Pas banal de voir un maire laisser les commandes du Conseil municipal à un urbaniste pour exprimer sa vision politique du développement de sa commune. A Pornichet, tout est devenu possible et Robert Belliot n'a peur de rien. Reste que ce manque d'expression de la majorité municipale traduit bien l'incapacité notoire de cette équipe à développer une réflexion globale sur le devenir de Pornichet.

Le texte proposé est un enfilage de perles toutes plus affligeantes les unes que les autres et de déclarations d'intention qui ne font que respecter des obligations légales. Morceaux choisis :

  • "répondre à la demande de manière adaptée", ah oui parce que vous en connaissez vous des communes qui cherchent à répondre de manière inadaptée ?
  • "Les dispositions réglementaires s'attacheront en l'occurrence à garantir la protection des ZNIEFF, à préserver les zones humides et à prendre en considération la coupure d'urbanisation", et bien tant mieux sinon l'État refuserait de valider ce PLU car c'est la loi, rien que la loi.
  • "La protection du patrimoine bocager passera par la mise en place d'outils assurant l'existence d'une agriculture durable", on n'en doute pas d'autant que le schéma de secteur de la CARENE qui s'impose à Pornichet, prévoit déjà d'importants espaces voués à un maintien de l'activité agricole à plus de 20 ans,

A longueur de ce court texte, le maire proclame tout et son contraire dans une logorrhée de poncifs :

  • "l'extension de l'urbanisation se fera prioritairement en continuité urbaine de l'existant", alors pourquoi ouvrir à l'urbanisation le coteau d'Ermur et celui de Villès Mahaut ?
  • "actuellement aucun espace vert important n'est accessible au public", faudrait voir à visiter Pornichet Monsieur le Maire. Forges, Congrigoux, Bois-Joli, Cavaro, Pointe de la Lande... ne sont pas des espaces verts accessibles au public ?
  • "les pôles de quartier seront à renforcer par le biais d'une activité commerciale complémentaire et diversifiée" mais alors pourquoi annoncer dans la pseudo carte de synthèse le fait de "renforcer le pôle commercial Intermarché" ?

Inutile de multiplier plus avant les arguments tant la faiblesse de l'analyse et de la réflexion transpire à toutes les lignes de ce texte bâclé.

Un PADD sincère ?

Lors de sa longue intervention au nom de l'opposition municipale, Bernard Scordia, s'est interrogé sur la sincérité réelle de ce PADD.

Effectivement, la question est posée car, sur les objectifs démographiques, la légère croissance annoncée est impossible à atteindre en respectant l'objectif d'une construction annuelle de logements inférieure à 150 unités comme le proclame le PADD. N'assiste-t-on pas à un effet d'annonce pour endormir la CARENE qui a fait, avec son schéma de secteur, de l'espace Pornichet / Saint-Nazaire, le fer de lance de sa dynamique démographique ?

De même, l'annonce d'une obligation de 30% de logements sociaux dans les nouvelles opérations n'est-elle pas qu'un pis-aller pour calmer la CARENE et son schéma de secteur fondé autour d'une mixité sociale effective ? La question est d'autant plus légitime que les annonces faites pour le lotissement du Pouligou en terme de densité et de formes urbaines rendent extrêmement problématique, en terme financier, la production de logements sociaux.


Pour nous, c'est clair. Si ce PADD est sincère, alors l'équipe Belliot est effectivement incapable de comprendre les principes d'une gestion cohérente de Pornichet et prépare un Pornichet de la décroissance organisé autour de retraités toujours plus âgés. Si ce PADD n'est pas sincère, alors c'est pathétique et honteux.


mercredi 14 janvier 2009

Un petit tour et puis s'en va...

Le masque tombe au premier étage de la mairie de Pornichet. Lors de la pitoyable cérémonie des vœux de Robert Belliot, l'information encore diffusée sous le manteau faisait les gorges chaudes des "affranchis" : le nouveau Directeur des services municipaux quitte le navire !

Çà écope dur à bord du bateau ivre qu'est devenue la mairie de Pornichet. Arrivé en septembre, d'une commune bretonne passée de droite à gauche, le Directeur Général des Services est déjà sur le départ. Pas banal !

Pas Belliot-compatible ?

A son arrivée, Michel Fily, le nouveau chef des fonctionnaires pornichétins, n'a pas pu masquer sa surprise devant les méthodes prônées par Bob le Bafouilleur. Il a cherché à convaincre son maire de la nécessité de respecter quelques principes de fonctionnement pour garantir une administration correcte de la commune.

L'incompréhension du nouveau DGS face à l'organigramme d'un autre temps imposé par le nouveau maire semble avoir constitué la première pierre d'achoppement d'une relation normalement fondée sur la confiance et le respect mutuel. Le fait que l'organigramme de la commune ne soit toujours pas publié, sur le site Internet de la commune, illustre-t-il le refus de ce fonctionnaire de qualité d'accepter les oukases d'un maire dépassé par les évènements ?

L'incapacité de Robert Belliot à animer son équipe avec des règles claires de fonctionnement et à mettre fin à la chasse aux sorcières semble également avoir suffisamment désespéré le nouveau DGS de Pornichet pour l'inciter à prendre rapidement le large. Nul doute que la légèreté confondante avec laquelle sont conduits des projets majeurs comme l'hippodrome, le parc paysager ou le parking de la honte en entrée de ville a inquiété ce fonctionnaire de haut rang, qui ne devait pas avoir tellement envie de voir son crédit professionnel fortement amoindri par son passage à Pornichet.

Maire recherche DGS docile

Après le départ contraint de 3 des 4 cadres de direction de la municipalité ces derniers mois, le départ du patron des services municipaux, pourtant recruté par Bob le Bafouilleur, confirme que Pornichet tangue au gré des sautes d'humeur de son maire. Des cadres intermédiaires seraient eux aussi sur le départ, histoire de respirer un air moins pesant.

Naturellement, Robert Belliot expliquera prochainement que le départ de son DGS "résulte d'un choix personnel pour des raisons – au hasard – familiales et qu'il regrette le départ de ce collaborateur efficace et compétent". Mais en fait, personne n'est dupe, Robert Belliot veut des collaborateurs dociles et pharisiens acceptant de marcher au pas pesant d'une marche funèbre.