samedi 25 juillet 2009

Saveurs d'autrefois

A partir du 15 août, les Pornichétins vont pouvoir, à l'occasion de l'enquête publique, faire part de leurs observations sur le nouveau Plan Local d'Urbanisme (PLU). Entre vision passéiste de Pornichet et inculture architecturale, l'équipe Belliot laisse présager d'un futur bien triste pour notre commune. La preuve en images !

Si le PLU est parfois perçu comme un document austère, compréhensible de quelques élus initiés et d'associations (en temps normal...) vigilantes, il comporte aussi un vaste volet réglementaire qui s'imposera à tous les Pornichétins, ceux d'aujourd'hui qui veulent faire évoluer leur logement et ceux de demain qui voudront s'y installer.

Idées fixes

En arrivant aux affaires, Robert Belliot et son acolyte Jean-Pierre Gout ont rapidement démontré leur méconnaissance de l'urbanisme et de l'architecture. Pas une séance de la commission dédiée aux permis de construire qui n'apportait son lot d'avis d'opportunité en contradiction avec la réglementation en vigueur. Pas un projet qui ne devait offenser le mauvais goût (jeu de mot) de l'adjoint à l'urbanisme au risque d'être rejeté dans le secret de son bureau sans même passer devant la commission ad hoc. Armés de certitudes dignes du café du commerce, les Pieds nickelés de l'urbanisme ont, malgré leur inculture, au moins dans ces domaines, cherché à devenir les parangons du bon goût (sans jeu de mot évidemment).

Parmi leurs "fixettes" : les toits plats, les fenêtres horizontales et les bardages de toutes natures. Sans même faire l'effort de comprendre la raison d'être de ces choix architecturaux ou techniques, ils ont décidé de vouer aux gémonies ce trio, à leurs yeux, scélérat. "Le toit symétrique à 45° dorénavant tu chériras", ont-ils psalmodié à longueur de page du règlement du PLU. "L'enduit ou la pierre tu imposeras" ont repris en chœur leurs apôtres de Prosimar, PEP et autres associations en cour. "Le Pornichétin se débrouillera" ont répondu les hérétiques.

Insulte à l'avenir

Lorsqu'on est incompétent, on cherche souvent le salut dans des règles les plus strictes possibles quitte à les rendre absurdes. C'est le choix fait par les élus pornichétins avec ce PLU. Incapables de comprendre la ville d'aujourd'hui et plus encore celle de demain, ils se réfugient dans un passé mythifié, antérieur à la première guerre mondiale, celui où la grande bourgeoisie répandait son oisiveté et sa richesse dans une architecture qui cherchait surtout à être remarquée.

Pour ceux qui peinent à comprendre la régression en cours, l'équipe du Poulpe a procédé à une analyse lexicale du règlement du PLU proposé par la majorité UMP. Le résultat est au-delà de la caricature. Si les mots social ou architecture contemporaine apparaissent 2 fois, les mots patrimoine s'inscrivent 48 fois, restauration 51 fois, protection 68 fois et interdit 111 fois. A Pornichet, dorénavant, il est interdit de ne pas interdire...

Cette incapacité à sortir d'un schéma dépassé abouti à rendre délibérément impossible des évolutions de l'habitat actuel et à stériliser dans une banale unité l'avenir.

Vous vouliez agrandir votre logement au Moulin d'Argent ou à l'Ile Pré ? Les nouvelles règles d'emprise maximale au sol vont vous en empêcher.

Vous vouliez bâtir une maison contemporaine ? L'originalité, c'est terminé, foncez plutôt chez le premier pavillonniste venu pour choisir une maison sur catalogue.

En banalisant à l'extrême toutes les constructions, les duettistes Belliot et Gout prétendent défendre une commune qu'en fait ils ne comprennent pas. Ils veulent rendre uniforme une ville née pour être originale. Ils veulent banaliser une ville née pour être disparate. Espérons simplement que les véritables amoureux et connaisseurs de l'architecture balnéaire auront le courage lors de l'enquête publique de dénoncer le contre-sens historique pour ne pas dire l'insulte qui est faite à Pornichet.

Aussi, pour bien montrer le caractère redoutablement concret des règles édictées par le nouveau PLU, nous avons décidé de photographier des constructions pornichétines en précisant, règlement du PLU à l'appui, ce qui n'aurait pas été possible de faire au regard des règles que veulent édicter le maléfique duo de l'Hôtel de Ville. Une promenade pour mieux comprendre la nécessité de se faire entendre du commissaire enquêteur dès le 15 août prochain.

NB : conformément à la législation en vigueur, l'ensemble des photos a été réalisé depuis l'espace public et les éléments pouvant servir à localiser une construction ont été masqués.

Pour voir confortablement les photos, cliquez, sous l'encadré de photos, sur "plein écran".

jeudi 16 juillet 2009

Canada Dry

Ça a la couleur d'Hippocampe, le goût d'Hippocampe, mais ce n'est pas Hippocampe et c'est là que c'est dramatique pour la commune de Pornichet et ses habitants. Après avoir pourfendu Hippocampe avec une démagogie outrancière, voilà que Robert Belliot adopte finalement la stratégie du coucou en occupant le nid façonné par l'équipe Lambert. Seul problème, mais de taille, cette fois-ci ce sont les Pornichétins qui paieront l'addition.

Un projet majeur à "l'échelle locale, de l'agglomération, régionale, nationale". Un projet pour "les habitants, les touristes, les familles, les turfistes et les entreprises". Un projet structuré par des considérations "sociales, environnementales et économiques"... Cela ne vous rappelle rien ? Ce n'est pas du Lambert mais bien du Belliot dans le texte à la plus grande stupeur de ses chers électeurs.

Parole, parole, parole

Depuis plusieurs mois, Robert Belliot conduit une stratégie de communication fondée sur l'intox permanente. Cette fois-ci, il délivre sur le site Internet de la commune et en boîte aux lettres un document présentant le projet en cours sur le secteur de l'hippodrome. Fidèle à son credo, plus c'est gros, plus çà passe, il déroule un projet pharaonique avec tout et son contraire.

En bon adepte du pilotage à vue, le maire de Pornichet modifie chaque mois le projet de l'hippodrome. Une administration fragilise sa toute puissance en invoquant la nécessaire préservation du déjà légendaire trèfle de Micheli, pas de problème, l'hippodrome se veut l'égal de Terra Botanica, l'énorme projet angevin de parc du végétal. Le culte du parking est anachronique avec une époque qui remet en cause la voiture reine, pas de problème, Super Bobby sort le green washing et repeint en vert son projet à coups d'énergies renouvelables.

Et en Monsieur +, le maire de Pornichet ajoute un jardin des sens avec des "plantes sélectionnées pour leurs qualités acoustiques", vous avez bien lu acoustiques. Probablement, des plantes habituées à entendre des promesses... Vous en voulez encore ? Pas de problème, Bobby le money maker nous sort son observatoire des énergies renouvelables. Vous êtes repus ? Attendez encore, vous allez avoir droit à un parcours sportif, à un espace bien-être et à des aires de jeux pour les enfants. Et puis pour finir, Super Bobby vous offre un busway, un boulevard urbain pacifié, de nouveaux parkings en centre-ville et, si l'on en croit l'image présentée par Robert Belliot, une urbanisation massive de Saint-Sébastien avec une forêt de petits immeubles. Ouf, la crise de foie ou de foi pour son électorat conservateur n'est pas loin.

L'addition s'il vous plait !

Passe que notre maire déjà légendaire prenne ses rêves pour des réalités. Passe que Super Bobby cherche à faire prendre à ses administrés des vessies pour des lanternes. Mais à un moment les faits sont têtus. Face à cette profusion, il est temps de sortir la calculette.

Petit tableau comparatif entre le projet Hippocampe et le projet HyperBelliot :



Hippocampe

HyperBelliot

Travaux hydrauliques

5 M€ dont 3,5 M€ pour Pornichet

5 M€ dont 3,5 M€ pour les Pornichétins

Complexe Hippodrome

25 M€ dont 3 M€ pour Pornichet, l'essentiel de l'investissement étant supporté par le groupe Partouche

25 M€ environ dont 12 M€ au moins pour les Pornichétins

Boulevard de la République

3 M€ dont moins de 1 M€ pour Pornichet le reste étant financé par une participation liée aux droits à construire le long de ce boulevard.

3 M€ intégralement à la charge des Pornichétins

8 mai / Gambetta

3 M€ intégralement financés par une participation liée aux droits à construire le long de ce boulevard.

3 M€ intégralement à la charge des Pornichétins

Ce tableau indicatif donne une idée du gouffre qui s'ouvre devant les finances communales. A lui seul le projet HyperBelliot suppose de vidanger les poches des Pornichétins de plus de 20 M€ au plus grand plaisir du PMU dont Pornichet devient de facto le sponsor.

Pour mémoire, en deux mandats Lambert, le montant des investissements financés par les Pornichétins a été inférieur à 30 M€. Avec le projet HyperBelliot, Pornichet fonce vers les abysses à moins de consacrer l'intégralité de ses moyens à l'hippodrome. Explosion de la dette ? Explosion des impôts locaux ? Explosion de la suffisance du nouveau maire ? En tout état de cause, l'avenir sera explosif surtout pour les jeunes ménages qui peinent déjà à s'établir à Pornichet.

Entre un projet urbain cohérent et financièrement responsable et une enflure égotique urbanistiquement non pensée et financièrement irresponsable, la différence d'approche saute aux yeux. Les Pornichétins ont voté contre une ville conviviale, dynamique et responsable, ils auront droit à une ville-dortoir, exsangue et dépassée. Le Pornichétin a sans doute ce qu'il mérite...

mercredi 8 juillet 2009

Souffler n'est pas jouer

Grande première au dernier conseil municipal de Pornichet avec la présence, dans le dos du maire et de ses principaux adjoints, d'une belle brochette de fonctionnaires municipaux. Probablement conscients de l'insuffisance (euphémisme) de ses élus, le nouveau chef des services municipaux semble avoir battu le rappel mais, à la tête de la mairie de Pornichet, souffler n'est pas jouer et encore moins diriger...

Sale période pour Robert Belliot, le maire de Pornichet. Pas une semaine ne se passe sans que son image et sa crédibilité ne soient sérieusement écornées par ses insuffisances à répétition. Un maire à bout de souffle ? Dramatique en 3 actes !

Acte 1 : la Carene

Mardi 23 juin, la Carene est réunie pour sa séance mensuelle. Au menu, l'avis de la Communauté d'agglomération sur le Plan Local d'Urbanisme (Plu) de Pornichet. Le Président de séance, Joël Batteux, donne la parole à Robert Belliot pour lui permettre de présenter son Plu. L'élu pornichétin se dérobe et veut donner la parole à son souffleur en chef qu'est l'urbaniste qui a écrit, sous sa dictée, le nouveau Plu. Rappel au règlement du Président de la Carene qui explique que, conformément aux pratiques en vigueur au sein de cette institution, c'est au maire de Pornichet et à lui seul de présenter son projet d'urbanisme et pas à un technicien.

Panique chez Robert Belliot, qui hésite, bafouille, jette des regards désespérés vers les autres conseillers communautaires pornichétins. Sous pression, il décide de lire quelques lignes écrites pour normalement conclure la présentation de son urbaniste. Après avoir anonné des propos insipides et incantatoires, il termine sa très brève intervention sans avoir le moins du monde présenté les objectifs de son Plu.

Croulant ensuite sous des interventions sans pitié ("vous faites de Pornichet une ville-dortoir de Saint-Nazaire", "à ce rythme il faudra 120 ans pour atteindre l'objectif de 20% de logements sociaux", "un Plu fait d'imprécisions et de précipitation"...), Robert Belliot reste impassible, comme sonné, et parvient finalement à prononcer quelques mots en reprenant ses sempiternels slogans de campagne. Effectivement, un souffleur aurait été le bienvenu...

Acte 2 : le Conseil municipal de Saint-Nazaire

Saint-Nazaire, commune limitrophe de Pornichet, est légalement invitée à émettre un avis sur le Plu pornichétin. Sans surprise, la majorité des élus nazairiens, y compris le Modem, a adopté, comme la Carene du reste, un avis réservé, qui équivaut à un sévère carton jaune.

L'appareil UMP décide alors de sauver le soldat Belliot en faisant monter au front, tel Napoléon au Pont d'Arcole, le leader local, Jean-Louis Garnier. Homme de passion et de fougue, ce dernier se lance dans une défense de commande du Plu pornichétin. Maîtrisant l'art oratoire, le chef des UMP nazairiens a droit aux félicitation de Joël Batteux qui, fielleusement, commente la performance en s'exclamant : "voilà une plaidoirie dont l'abondance n'a rien à voir avec la sécheresse des commentaires de Robert Belliot au Conseil communautaire. C'est Jean-Louis Garnier qui aurait du se présenter à Pornichet" a conclu le premier édile nazairien.

Si Robert Belliot manque de souffle, il semble avoir un successeur tout désigné...

Acte 3 : le Conseil municipal de Pornichet

A nouveau chef de service, nouveau cérémonial au Conseil municipal. Portée sur les fonds baptismaux lors de la séance du 22 juin dernier, cette nouvelle organisation spatiale a laissé une étrange impression.

Le nouveau patron des services municipaux a sans doute demandé à ses "responsables de pôle", pour prendre la terminologie en vigueur, de serrer les rangs derrière l'équipe municipale. L'idée était peut-être sympa mais l'effet s'est avéré dévastateur. Jamais, la vacuité et l'incompétence des principaux élus municipaux n'ont été mieux mises en exergue que lors de cette séance où les fonctionnaires semblaient être les souffleurs d'élus en perdition.

Entre des fonctionnaires mal à l'aise (je souffle ou je ne souffle pas) et des élus pétrifiés de dire des bêtises et incapables de faire autre chose que de répéter mécaniquement les chuchotements de leurs souffleurs, l'image de la démocratie représentative n'en n'est pas sortie grandie. Delarue avait popularisé l'oreillette, Belliot réhabilitera-t-il les souffleurs comme au théâtre ?

Si les hésitations de Robert Belliot lors de ses premières interventions à la tête de la commune avait fait sourire, l'incapacité du maire à endosser les habits de la fonction ne fait plus rire du tout. Peu importe s'il a dilapidé en quelques mois son crédit personnel auprès de ses interlocuteurs. Plus grave et plus désolant est de constater qu'aujourd'hui c'est Pornichet et les Pornichétins qui sont la risée des élus des autres communes, des services de l'État et des partenaires de la commune. Pornichet semble à présent jouer un triste remake de A bout de souffle , mais n'est pas Godard qui veut !