lundi 20 décembre 2010

Une grosse DOB

Au théâtre ce soir aurait pu s'intituler la dernière séance du Conseil municipal, dont le Débat d'Orientation Budgétaire aurait du constituer un moment saillant. Malheureusement, Robert Belliot a convié des figurants pour faire tapisserie et étirer en longueur une litanie de monologues.

Traditionnellement, le Débat d'Orientation Budgétaire (DOB) permet à une majorité d'expliciter les hypothèses et orientations retenues pour construire le budget de la commune pour la prochaine année. Il doit normalement permettre de dépasser la litanie de chiffres pour prendre de la hauteur et exprimer l'adéquation entre une vision politique et des choix budgétaires. Autant de notions incompréhensibles pour Robert Belliot et son clan.

Figurants

Très mal à l'aise pour parler finances communales, Robert Belliot a décidé de noyer le poisson en faisant donner en long (très long), en large (très large) et en travers (très de travers) sa cour municipale. Docilement, toute honte bue, la garde rapprochée est montée deux fois au front pour mieux encadrer l'intervention étayée d'une opposition fatiguée par tant de médiocrité.

Visiblement Robert Belliot puise son inspiration dans les programmes TV de feu l'ORTF en voulant infliger au rare public présent un spectacle digne des séances les plus soporifiques d'Au Théâtre ce soir. Malheureusement, les acteurs ne sont pas à la hauteur (ce n'est pas nouveau), les co-scénaristes sont une institution bancaire qui a gavé les collectivités locales d'emprunts toxiques (Dexia) et un DG dont la maitrise de la langue française ne saurait cacher l'incurie financière de son patron.

Conviés à faire nombre, les affidés du maire ont joué l'air un peu désuet et bien connu du Tout va très bien Madame la Marquise. A les entendre, Pornichet n'existait pas avant le printemps 2008, tout n'y était qu'inconséquence, gabegie, désinvolture et amateurisme. Telle la Révolution soviétique de 1917, une aube nouvelle s'est levée sur Pornichet en mars 2008 et depuis tout n'est que bonheur, grandeur d'âme et compétences... Mais n'est pas Eisenstein qui veut... et la mise en scène tourne à la farce tragique.

Chiffres cinglants

Dans le monde de Robert, les statistiques sont malléables à l'infini, les pourcentages deviennent des points et l'agitation vaut programme. Sauf que... les faits sont têtus et les chiffres parfois féroces, Le budget 2011 sera le troisième de plein exercice préparé par Bob la Dépense et ses apprentis comptables. Un nombre suffisant pour commencer à voir les grandes tendances. Si dans le monde de Robert, le gimmick de La Haine, « jusqu'ici tout va bien ! » est devenu une devise, la rudesse des chiffres jette une lumière crue sur la situation financière de Pornichet.

Élément central de toute gestion municipale, l'excédent brut de fonctionnement résulte de la différence entre les charges de fonctionnement de l'année, remboursement de la dette comprise, et les dépenses de fonctionnement. Cet excédent est versé à la section d'investissement. Il permet d'assurer le développement de la commune, d'assurer l'entretien de sa voirie et de ses équipements. Bob la Dépense a beau s'auto-proclamer à grand renfort de communication Père la Vertu, le bilan de 3 ans de mandat est cinglant, marqué par un effondrement de 40% de l'excédent brut de fonctionnement.

Excédent brut de fonctionnement

2008
4,4 M€
2011 (source DOB)
2,6 M€

Autre élément clé de toute analyse budgétaire, l'endettement mérite un petit détour. Démagogiquement Bob la Dépense cherche à limiter l'augmentation de la fiscalité des ménages d'aujourd'hui quitte à faire tourner la planche à billets. En 2011, l'UMP (?) pornichétine prévoit de masquer la situation en ne touchant pas à la fiscalité. Par contre, le plus discrètement possible, elle entend grever l'avenir de la commune d'un emprunt supplémentaire de 5 M€ quitte à faire exploser l'encours de la dette.

Encours de la dette de la commune de Pornichet

Fin 2007
11,4 M€
Fin 2011 (source DOB)
24,3 M€

Résultat de cette politique aventureuse, la capacité de remboursement de la dette se dégrade tragiquement illustrant le chèque en blanc que devront honorer les élus du prochain mandat et donc les habitants.

Capacité de désendettement de la commune de Pornichet

2009
4 ans et 8 mois
Fin 2011 (source DOB)
9 ans


Quelle performance ! En deux ans, Bob la Dépense a donc doublé le temps nécessaire pour désendetter la commune. C'est certainement ce qu'il appelle « une gestion de bon père de famille ». Avec un tel père, nombre d'enfants vont finir devant la commission de surendettement.

Montant de la dette de la commune de Pornichet

Fin 2007
1.142 €/habitant
Fin 2011 (source DOB)
2.320 €/habitant

Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. La cécité chronique de Robert Belliot, de ses élus et de ses hauts cadres municipaux conduit Pornichet vers un abime financier dans lequel les habitants des années 2015/2020 seront plongés. On connaissait la démagogie de Robert Belliot, on voit se confirmer son irresponsabilité. Pauvre Pornichet ! Pauvres Pornichétins !

lundi 13 décembre 2010

Sur la piste des Dalton


Grand guignol dans les coulisses de l'UMP locale avec dans le rôle de la girouette, Robert Belliot. A l'issue du vote des adhérents de Pornichet et de La Baule, le méconnu homme d'appareil Gatien Meunier a été désigné pour porter l'étendard sarkozyste en mars prochain lors des élections cantonales. Sauf que rien n'est simple dès que Calamity Bobby vient mettre son grain de sel.

On aurait pu la faire version petites annonces, « circonscription sur mesure de l'ouest du département cherche nouveau chef, références exigées » ou alors dans le genre western spaghetti avec un titre du style, « l'apparatchik, le pied tendre et la girouette ». Finalement, on vous propose un décodage à la Lucky Luke en jouant avec humour(1) sur les albums du cow-boy solitaire et les encombrantes présences de Joe Meunier, William Sastre, Jack Blanc, Averell Belliot, sans oublier le docile (Mo)Rantanplan et François Pinte en guest star dans le rôle de Ma Dalton.

Chasseur de primes

A la recherche de la Mine d'Or, les Dalton errent dans La Ville fantôme de La Baule à la recherche de Belle Star, le nom de code donné au siège de conseiller général du canton, disponible depuis le retrait de Guy Lemaire, l'Artiste peintre des années Guichard. Mais, dans ce qui s'annonce de plus en plus comme un remake d'Ok Corral, Averell Belliot est encore en route pour rédiger de nouvelles pages de son Western Circus.

Peu désireux de jouer une nouvelle version de La Corde du pendu et autres histoires, Averell Belliot a décidé, drapé dans sa suffisance, de s'exonérer de la consultation des militants UMP pour s'auto-proclamer candidat légitime. Jetant des Barbelés sur la prairie, Averell Belliot veut incarner le Grand Duc et pousser Ma Pinte à l'investir, quitte à transformer le comté, pardon le canton, en Canyon Apache ou Rodéo.

De toutes façons, Averell Belliot est un grand adepte de l'aphorisme d'Edgar Faure qui aimait à dire que « ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent ». Ainsi, aux cantonales 2004, il est candidat divers droite. Il joue la même carte aux municipales de 2008 avant d'opter pour le Ranch maudit en intégrant l'UMP une fois élu et en contradiction avec toutes ses déclarations antérieures.

Sa tendance mégalomaniaque le conduit à présent à laisser planer la menace d'une candidature non pas UMP mais... divers droite, dans une nouvelle version de Chasse aux fantômes. Cette ambition forcenée en laisse coi plus d'un car c'est un secret de polichinelle, ni L'Empereur Smith de Guérande, ni le Jesse James baulois ne porte grande estime à leur homologue pornichétin.

Dalton city

Faisant feu de tout bois, Averell Belliot s'est transformé en Calamity Jane des prétoires pour offrir à l'ancien maire socialiste de Pornichet et au possible futur maire socialiste de La Baule une tribune pour démêler les frasques compliquées de la famille UMP. Les deux camps s'accordaient sur un seul point, tout a dégénéré lorsqu'Averell Belliot a débarqué au clairon d'une illusoire 20ème de cavalerie.

Tout à son désir irrépressible de voir si Sous le ciel de l'Ouest, un poste de maire de Saint-Nazaire n'était pas envisageable, Averell Belliot, mu par une fringale politique, a défouraillé à-tout-va sur les Pieds-Bleus de l'UMP nazairienne. Les différentes éditions du Daily Star local se sont fait les gorges chaudes de cet épisode digne de la Légende l'Ouest voulu par Averell Belliot et sa bande de Tortillas.

La corde au cou, Averell Belliot a prudemment décidé de se barricader un temps dans son fort Apache pornichétin, laissant juste son fidèle compagnon (Mo)Rantanplan lever la patte sur le canton Ouest de Saint-Nazaire.

Ce dernier, chien perdu sans autre collier que celui de l'UMP, est selon les circonstances : Pornichétin (municipales de 2008 avec adresse pornichétine) ou Saint-Marcois (cantonales 2011 avec proclamation dans la presse de son nouveau lieu de résidence). Désireux de transformer l'ouest nazairien en Klondike de ses ambitions, ce Pied-Tendre a toutes les chances de revenir à Pornichet dans la malle perdue de la Diligence UMP. Encore une fois, la droite nazairienne aura vu passer une comète et elle laissera comme Héritage de (Mo)Rantanplan qu'une sévère défaite accrochée aux éperons d'un jeune ambitieux.

Averell Belliot incapable de conquérir Saint-Nazaire et de se faire désirer par son propre camp à Pornichet et La Baule, choisit l'option Nitroglycérine. Dans ce pathétique remake des rivaux de Painful Gulch, Averell Belliot semble adapter à sa sauce l'expression favorite de son avatar morrissien en donnant le sentiment de n'avoir pour seule préoccupation de savoir « Quand est-ce qu'on mange ? »... un nouveau mandat. Peu lui importe comment, peu lui importe où et tant pis si cela envoie les Dalton dans le blizzard...

(1) : l'humour ne prémunit pas de l'attaque en diffamation, mais il propose une lecture qui n'est pas nécessairement au premier degré...

dimanche 5 décembre 2010

Le bruit et l'odeur

Sarko a ses Grenelle, Belliot a ses Asisses. Celles consacrées au sport accouchent avec peine d'un contrat entre la municipalité et les associations sportives. Çà a le bruit d'une vaste opération de communication et l'odeur d'un gros mensonge.

Sonnez clairon, résonnez trompette ! Une fois encore Bob la Dépense a cherché à faire prendre au bon peuple des vessies pour des lanternes. A l'issue de travaux largement médiatisés, les grandes Assises du sport ont accouché d'une souris à la moustache en berne.

Le bruit de la communication

Rien n'a été oublié pour faire monter la mayonnaise des Assises du Sport. Panneaux vidéos, logo, dépliants, noms ronflants... le monde sportif s'est retrouvé sommé de participer à ce grand raout à la gloire de la politique municipale imaginé par Robert Belliot et ses affidés.

Délicat pour ne pas dire impossible pour les clubs sportifs de tourner le dos à cette opération de communication municipale. Entre les équipements sportifs et les subventions, ils ont besoin de la mairie. Et, comme à Pornichet, dorénavant, une association qui ne s'affiche pas aux côtés de la municipalité se trouve cataloguée comme un adversaire politique, il est raisonnable de se plier, même sans illusion, aux caprices des Belliot, Garçon, Geay et autre ineffable Robin.

Devant les innombrables contradictions de l'équipe Belliot sur sa politique sportive, nombre de responsables sportifs espéraient que ces Assises permettraient de dégager des orientations claires. Malheureusement, le contrat passé entre la municipalité et les clubs locaux ne constitue qu'une litanie de poncifs et de lieux communs.

Pour l'essentiel, on saupoudre de communication des pratiques et des actions déjà anciennes, on ajoute une pincée ésotérique d'Agenda 21 et on met en scène la nomenklatura locale. Les panneaux installés à grands frais dans le couloir du complexe Guy Aubry donnent une idée assez précise des réelles finalités de ces Assises.

Dans une communication que ne renierait pas une république bananière, chaque élu de la garde rapprochée du maire a droit à sa frimousse plein cadre pour exposer son credo. Il faut voir l'étonnement d'usagers du complexe sportif devant cette édifiante galerie de portraits pour comprendre que ce couloir aveugle apparaît déjà comme un mausolée à la gloire des derniers belliotistes.

Comme un symbole de l'échec de la démarche de Bobby la Comm, les photos mises en ligne sur le site de la Ville de Pornichet, l'occasion de la clôture de ces Assises, sont floues, blafardes, marmoréennes et les trois dizaines de personnes présentes semblent plus assister à un congrès du Parti communiste nord coréen qu'à un moment fort de la vie locale.

L'odeur du mensonge

Au-delà des salamalecs de la propagande municipale, il est intéressant de constater la vacuité de la réflexion politique de l'équipe Belliot et son incroyable propension à mentir effrontément.

Naturellement, pas un mot dans ce « contrat sportif » sur la diminution des moyens municipaux alloués au sport dans les écoles communales, symbolisée par le départ d'un animateur sportif. Et pourtant, chacun connaît l'importance du sport dans la socialisation de l'enfant. Évidemment, pas un mot non plus sur la prochaine fermeture du terrain de jeu en libre-service du stade Louis Mahé pour faire place (un jour lointain) à une maison de retraite.

Par contre, on peut découvrir les investissements projetés par l'équipe Belliot en matière de sport. L'essentiel des réserves financières de la commune ayant été consacrées à renflouer les caisses du monde des courses en leur offrant un équipement tout neuf pour faire tourner leurs sites de paris en ligne, les sportifs pornichétins seront réduits à la portion congrue. A part 3 mini-terrains multisports et des équipements légers pour essayer de justifier l'intérêt du parc des eaux dormantes et des millions engloutis, il va falloir attendre et croire sur parole Robert Belliot.

Côté gros équipements sportifs, Robert Belliot parle maintenant d'une salle de sport en 2015/2016 du côté de l'école du Pouligou. Outre que l'on voit mal comment une salle de sport arriverait à se loger sur l'espace encore disponible, il est facile pour un maire sans le sou de promettre monts et merveilles pour le prochain mandat, dont pas grand monde, même au sein de son équipe, ne veut croire qu'il s'effectuera avec Robert Belliot aux manettes.

Ainsi, après avoir fait campagne pour déplacer l'ensemble des équipements sportifs dans la coupure d'urbanisation du côté de Saint-Nazaire, puis inscrit au Plan Local d'Urbanisme la délocalisation de ces mêmes équipements sur la butte d'Ermur, voilà que Robert Belliot promet une nouvelle salle. Décidément, les promesses n'engagent que ceux qui les recoivent.

Heureusement pour lui, Robert Belliot a pu, en ce début de mandat, couper le ruban de nouveaux équipements sportifs conçus, développés, financés et engagés par la municipalité Lambert : base nautique du vieux port, « bulles » mobiles du Ninon Tennis Club. Sinon, son bilan aurait été bien maigre pour ne pas dire indigent. Même si aucun engagement n'a été pris, beaucoup d'usagers du complexe Guy Aubry espèrent qu'au moins une réfection des sols sportifs de ce complexe du début des années 1990 a été budgétée, car leur durée de vie est à présent comptée. C'est prosaïque mais avec les méthodes de Robert Belliot, mieux vaut tenir que courir... même en short.

En matière de sport, à défaut d'agir efficacement, pour Robert Belliot, l'important c'est de... communiquer. Avec ses Assises du sport, il a fait espérer certains, en a consterné beaucoup d'autres. Mais une chose est certaine, Robert Belliot n'a qu'une ambition, la sienne !

samedi 27 novembre 2010

Aide-toi et Shell t'aidera

Au détour d'un énigmatique arrêté municipal, Bob la Dépense a fait fermer et a acheté la station-service Shell, située à l'entrée du centre-ville. Caprice despotique ou vision stratégique ? Une certitude, les Pornichétins paieront.

Aussi disert en Conseil municipal qu'un moine trappiste, Robert Belliot a cherché à éluder autant que faire se peut son acquisition abracadabrantesque de la station Shell. D'un naturel taquin, le Poulpe a vu dans ce vœu de silence un lourd secret que la communauté UMP de Pornichet voulait cacher dans l'opacité des caves de l'Hôtel de Ville.

Encore un mensonge !

Le 20 mai dernier, le Poulpe s'alarme de la légèreté de la réflexion qui a présidé à l'acquisition, alors partielle, de la station Shell. Le céphalopode aux aguets doute fortement que le chèque de 40.800 € vaille solde de tout compte avec le pétrolier anglo-néerlandais.

Poussé dans ses retranchements par une opposition aussi véhémente qu'effondrée par tant d'inconséquence, Bob la Dépense concède à grand peine que cette acquisition est une bonne affaire pour Pornichet. Au pire, n'hésite-t-il pas à dire, dépollution, foncier et fond de commerce multiplieront la note par 3. Si ce n'est plus tout à fait la même chose, il faut tout de même être beau joueur, un foncier de cette nature pour 120.000 €, c'est une acquisition potentiellement intéressante pour la commune. On peut toujours y croire...

Gai comme un pinson enfermé dans sa cage, Bob la Dépense évoque, lors du Conseil municipal du 18 octobre dernier, la prochaine acquisition de l'ensemble de la station-service. Comme d'habitude, il a la parole rare et personne ne parvient à lui arracher le montant de ce nouvel achat.

Il faudra attendre l'Assemblée générale de l'Office du Tourisme, un mois plus tard, pour avoir droit à quelques précisions de la bouche même de notre Phare de la Dépense publique1. Pornichet-Infos rapporte les saints propos de notre très « cher » édile : « Le rachat de la station Shell nous a coûté en tout et pour tout 310 000 € et non 1 million comme ça circule à Pornichet ! Ce qui est sûr, c’est qu’une fois le terrain nettoyé, il vaudra 1 million ! Ce prix d’achat, négocié avec Shell, comprend le terrain, la décontamination et le salaire des employés pour quelques mois ».

En voilà de l'info ! Si on comprend la pensée alambiquée de Bob la Dépense, le prix de cette bonne affaire est passé de 120.000 € en mai à 310.000 € en novembre, ce n'est déjà plus tout à fait pareil et cela ressemble à un nouveau gros mensonge.

Un peu de clarté, SVP !

Si l'on se force à croire Robert Belliot, pour cette somme, tout serait clair et net. Pourtant, il semble – comme il le fait souvent – dire tout et son contraire. D'un côté, il indique que les 310.000 € comprendraient « le terrain, la décontamination [des sols] et le salaire des employés » et de l'autre qu'une fois « le terrain nettoyé, il vaudra 1 million ». Étonnant tout de même de connaître, avant toute étude, le coût de la dépollution du site. A ce jour, aucun appel d'offre n'est paru portant sur une étude relative à l'état réel du sous-sol ou sur des travaux de dépollution. Robert Belliot serait-il devin ?

En ces temps où l'opinion découvre le mécanisme compliqué des rétro-commissions, il serait bon, pour éviter toute suspicion infondée, d'expliquer au bon peuple pourquoi Shell, dont le côté Mère Teresa avait échappé à la planète entière jusque là, aurait fait un tel cadeau au sympathique maire de Pornichet. Il serait bon aussi que notre premier magistrat, transfiguré en négociateur foncier, donne lecture, au prochain Conseil municipal, de l'acte notarié de cette acquisition aux odeurs pétrolières. Dans ce genre d'affaire immobilière, Robert Belliot ne sait que trop que la transparence ne nuit jamais, alors si tout est clair...

Si une vague de clarté s'abattait enfin sur la politique municipale, il serait aussi plaisant de connaître les finalités de cette acquisition, d'autant que plus de 300.000 € ont également été dépensés pour l'acquisition d'une maison contigüe à l'ex parcelle Shell. Les premières explications motivant ces acquisitions foncières faisaient état de la nécessité d'élargir le boulevard de Saint-Nazaire, qui va devenir ainsi le boulevard le plus large de toute la région, voilà qui est furieusement Agenda 21...

Récemment, le maire s'est plu à livrer quelques confidences à des oreilles plus ou moins intéressées. A en croire notre grand stratège, ces parcelles serviraient finalement à implanter un hôtel pour soutenir l'utilisation des salons de séminaire du futur hippodrome. C'est vrai, ce site est le plus valorisant pour Pornichet... Probablement que celui des Tourelles (d'ailleurs que fait la mairie pour que ce projet aboutisse ?) ou de la Résidence des Cheminots recèlent un moindre potentiel... Plutôt que de faire un hippodrome compact intégrant hôtel et Casino, il dissémine les pièces d'un puzzle qui devient infaisable.

Robert Belliot s'est comporté comme un vilain garnement. Il n'a de cesse de démonter le Meccano Hippocampe sans chercher à en comprendre le fonctionnement. Aujourd'hui, il reprend toutes les pièces mais n'a plus le mode d'emploi et il fait n'importe quoi aux frais du contribuable. On pourrait bien voir le Père Fouettard passer le 25 décembre prochain du côté de l'Hôtel de Ville...

1 – NDLR : merci aux censeurs municipaux de ne pas prendre cette expression pour une formule diffamatoire, il s' agit juste d'une référence implicite à l'expression « phare de la pensée » ...

samedi 20 novembre 2010

Honnêteté

Bel éloge dans la toujours intéressante revue Place publique des projets de la municipalité Lambert par l'urbaniste qui l'avait accompagnée dans la conception du projet Hippocampe. Loin du bricolage dépensier de l'équipe Belliot apparaît toute la cohérence d'une ambition pour Pornichet et ses habitants.

François Grether est un des urbanistes de référence en France. Pédagogue et adepte d'un urbaniste sensible à la spécificité des lieux, il a notamment permis l'émergence de l'Ile de Nantes, de Lyon Confluence et conduit actuellement la reconquête du site parisien des Batignolles, un temps prévu pour être le village olympique. A travers cette interview, il revient sur son aventure pornichétine.

Respect

Dans cette interview François Grether explique que « l'ancien maire Jacques Lambert a été d'une grande honnêteté » avec le projet Hippocampe en mettant « tout sur la table, à prendre ou à laisser, en ayant bien pris soin de ne lancer aucun projet définitif ».

Il observe que les administrés, face à ce projet, qui était « une vision prospective sur une vingtaine d'années », « ont eu du mal à en saisir tous les aspects ». Fort de son expérience, il note que « pour réussir, un projet urbain doit mettre en mouvement tous bords confondus l'ensemble des forces vives et des élites d'une cité ».

Si à Pornichet, « les élus, les services et les grands acteurs économiques ainsi qu'un certain nombre d'associations avaient remarquablement emboité le pas au projet », il observe que ce fut insuffisant, sans doute par le fait qu'une « majorité d'électeurs n'étaient pas entrés dans le projet et ce sont eux qui ont fait la décision lors du scrutin ».

Rappelant qu'un « projet n'existe que lorsqu'il est partagé », François Grether met le doigt sur l'extrême difficulté qu'eut l'équipe Lambert de faire « partager » le projet Hippocampe à une population peu mobilisée et finalement assez réceptive aux outrances d'associations de défense des privilèges qui ont su mobiliser l'électorat par essence conservateur des résidents secondaires.

A méditer

Au détour de cette interview, François Grether, aujourd'hui ignorant de l'incurie de la politique municipale, met le doigt sur quelques sujets que Robert Belliot devrait méditer.

Ce spécialiste des interventions le long des rives a découvert Pornichet en observant que « son rivage s'y présentait sous l'aspect le plus caricatural de la spéculation immobilière balnéaire ». François Grether rappelle sa proposition de transformer le remblai en « une promenade plantée de bord de mer, rare sur l'Atlantique ». Rappelant que quelques feuillus baulois démontrent l'intérêt et la faisabilité d'une telle approche, il note malicieusement que le fait de « planter des arbres pour faire un peu oublier l'architecture désastreuse des années 1970 » induisait que « la vue sur la baie depuis les appartements pouvait s'en trouver un peu occultée », un aspect bien perçu par nombre de résidents secondaires et clairement traduit dans leur vote, comme si le front de mer leur appartenait... En tout cas, Robert Belliot, plutôt que de planter des bornes kilométriques, ferait bien d'engager une réflexion sur le devenir de cette vitrine de plus en plus désuète de Pornichet, ne serait-ce que par comparaison avec Saint-Nazaire.

François Grether explique qu'il a été « frappé par ce port de plaisance détaché du rivage, comme ancré au milieu des flots et donc totalement excentré, relié à la ville par un petit cordon ». Il explique que le projet qu'il avait défendu visait, via le port d'échouage, « à mieux le relier au centre, dès lors organisé autour du boulevard de la République ». Empêtré dans de vasouillardes stratégies dépendantes du bon vouloir du pétrolier Total, Robert Belliot ferait mieux de s'intéresser à l'enjeu stratégique que représente le port d'échouage.

Autre sujet évoqué par François Grether, la relation centre-ville / hippodrome. Il explique qu'il défendait l'idée de jouer « sur la topographie pour renforcer le statut du nouveau centre qui devait s'articuler avec la place du marché et la médiathèque jusqu'à l'hippodrome ». Il souligne l'importance de « raccorder [avec le centre-ville] ce grand équipement situé sur un point bas , dans une ancienne zone marécageuse, avec une tribune déportée le long d'une ancienne rocade ». Il souligne sa proposition phare, celle de « placer la nouvelle tribune face au centre-ville et d'en faire un équipement structurant en y associant le casino ». Malheureusement, Robert Belliot, en stratège à la petite semaine, a eu l'irresponsable idée de couper l'hippodrome du centre en polluant l'espace public et le sous-sol de pompes et tuyaux rendant redoutablement complexe et onéreuse pour plusieurs décennies l'évolution de l'entrée dans Pornichet.

Enfin, François Grether revient sur l'âpreté de la question du logement social dans une ville comme Pornichet. Homme pondéré, il affirme de manière presque véhémente le fait qu'il est « nécessaire de construire des logements abordables », s'indignant que « l'on prenne pour un fait acquis l'éloignement obligé des actifs qui assurent les services dont ont besoin les populations souvent vieillissantes du bord de mer ». Puisse que cette saine indignation persuader Robert Belliot d'utiliser le foncier acquis par l'équipe Lambert pour faire des logements de cette nature plutôt que des parkings saisonniers...

A travers cet article, l'occasion est offerte de se replonger dans la philosophie du projet Hippocampe. Si les réponses apportées ont été rejetées par une majorité de Pornichétins et de résidents secondaires, les questions demeurent et leur acuité croît chaque jour. Chiche Robert, tu nous la présentes ta vision stratégique de Pornichet !

vendredi 12 novembre 2010

Dangereux bricolos

Bob le Bricoleur est de retour ! Adepte, notamment en terme de gestion de la voirie, de solutions à la-va-vite pour faire plaisir à peu de frais, Robert Belliot ne parvient toujours pas à apporter des réponses efficientes et durables en terme d'aménagement urbain. Là où des réponses globales s'imposent, il continue à bricoler.

La circulation et le stationnement animent régulièrement les réunions de quartier et motivent nombre de demandes individuelles. Pas toujours simple pour un élu de faire entendre que la voirie et la circulation se gèrent de manière globale et pas seulement au droit du trottoir de M. X ou de Mme Y. Sens uniques incohérents, multiplication de potelets anti-stationnement ou de rond-points accidentogènes pour les piétons et les deux-roues, augmentation inconsidérée des stationnements en entrée de ville, implantation de ralentisseurs bricolés, inflation de quilles en plastique... les choix de l'équipe Belliot sont en la matière très critiquables. A présent, de nouvelles sources d'inquiétudes émergent avec la livraison annoncée d'opérations immobilières.

Saint-Sébastien en danger

Voie historique, l'avenue de Saint-Sébastien s'étire depuis l'hôtel Sud-Bretagne jusqu'à la piste cyclable qui longe la voie express vers Saint-Nazaire. Elle passe devant la caserne des pompiers, le Ninon Tennis-Club, la maison de retraite Creisker, le bourg de Saint-Sébastien et son église... Cette avenue connaît une circulation croissante depuis une décennie en lien avec l'urbanisation progressive de ses rives. La municipalité Lambert, dans le cadre du projet Hippocampe, avait programmé, une refonte complète de cette voie avec deux objectifs : sécurité et qualité urbaine.

Coup sur coup, deux promoteurs immobiliers viennent d'y planter leur panneaux de commercialisation. Le groupe Lamotte va construire, en plein cœur du bourg de Saint-Sébastien, pas moins de 100 logements. De son côté, la filiale immobilière du Crédit Mutuel, Ataraxia, va édifier 29 logements à l'angle de l'impasse des Elfes et de l'avenue de Saint-Sébastien.

Un jour ou l'autre, Robert Belliot va bien finir, de son coté, par lancer une opération d'habitat sur le foncier municipal dit de Leroy-PLaisance. Ce site, compris entre le boulevard de Saint-Nazaire et l'avenue de Saint-Sébastien peut supporter une centaine de logements sous-réserve de parvenir à assurer une desserte de qualité pour les voitures.

Ainsi, en quelques années, environ 250 logements supplémentaires vont être desservis par l'avenue de Saint-Sébastien et à ce jour aucune réflexion digne de ce nom n'a été engagée en mairie pour adapter la voie à cet afflux de riverains, de voitures et d'usagers des modes doux.

La politique de la rustine

Pour l'opération Ataraxia, il a fallu une bronca des riverains pour obtenir que l'impasse d'origine, qui desservira ces nouveaux logements, soit élargie et sommairement aménagée aux frais du promoteur. Ce dernier, trop soucieux de lancer une opération déjà en phase de commercialisation, s'est résolu à ces travaux malgré l'indifférence affichée d'un riverain, un certain M. Bachelier, pourtant adjoint à la sécurité de la majorité Belliot, qui ne voyait pas l'intérêt de ces travaux.

La sortie de cette impasse, qui sera empruntée en moyenne plus de 100 fois par jour, est en courbe et sans visibilité, mais il en faut plus pour ébranler les certitudes du très oubliable Bachelier. Des aménagements significatifs sur l'avenue de Saint-Sébastien auraient été nécessaires mais les caisses sont vides et le sieur Bachelier pourra au quotidien mesurer l'impéritie du mandat Belliot !

Mêmes inquiétudes pour l'opération Lamotte dont les 150 à 200 véhicules sortiront par l'avenue de Saint-Sébastien, au droit de la boulangerie, à un endroit toujours délicat en terme de sécurité pour les piétons et 2 roues. Là encore, le promoteur aurait dû être sommé de participer au financement de véritables travaux de retraitement de l'espace public au cœur du bourg.

Plutôt que de gaspiller des centaines de milliers d'euros pour un parking utilisé une fois par semaine à 100 m de l'église, Bob le Bricoleur aurait mieux fait d'injecter ces fonds dans une métamorphose du bourg. S'il manque d'idée, il trouvera bien dans les archives de la ville les schémas de principe envisagés par l'équipe Lambert. Il pourra aussi méditer sur le fait que ce projet immobilier avait été bloqué par l'ancienne municipalité tant qu'une solution de sortie/entrée des véhicules n'était pas trouvée sur une autre voie que l'avenue de Saint-Sébastien. Autre temps, autres exigences.

Congrigoux, secteur dramatiquement dangereux, 2 morts cet été en deux accidents, fait l'objet de travaux actuellement. En fait, cela se limite à un coup de peinture pour dessiner une bande cyclable sur moins de 300 mètres alors qu'il en existe ni en amont ni en aval puisque tout l'espace de l'avenue de Bonne-Source et du Littoral est dévolu au stationnement automobile. A cela, la municipalité ajoute une forêt de nouveaux potelets aussi dangereux pour les 2 roues que disgracieux (comme quoi même les mauvaises idées de l'équipe Lambert font des émules dans l'actuelle majorité).

En fait, un projet global s'impose du carrefour du parking de Congrigoux jusqu'aux commerces du secteur dit de La Caravelle, avec une sécurisation des piétons et des deux roues, un embellissement de ce site, un ralentissement de la vitesse de circulation... Un tel traitement changerait l'ambiance d'un secteur dynamique de la commune mais martyrisé par la toute puissance de l'automobile.

Plusieurs fois en Conseil municipal, Robert Belliot n'a pas hésité à dire qu'il était là pour répondre aux questions du moment pas pour préparer l'avenir, autant dire que les problèmes futurs dans des quartiers de sa commune ne le soucient guère. Si Pierre Dac aimait à dire que « l'avenir, c'est du passé en préparation », Robert Belliot, lui, entre dans l'avenir à reculons...

samedi 6 novembre 2010

Arbres, mes amis !

Ah la politique de l'arbre de Robert Belliot et de la Prosimarienne Anne-Catherine Roudeix ! Ah cette ode à l'essence de vie et à la chlorophylle ! Ah cette vigilance permanente pour sauver ces pauvres arbres victimes de tronçonneuses sournoises ! Pris dans les vapeurs odorantes de la sève des pins maritimes, Le Poulpe se déclare lui aussi ami des arbres, visiblement çà ne coûte rien et çà ne prête pas à conséquence...

Chaque lecture de la Pravda locale, pardon du magazine municipal, constitue un trop rare moment de bonheur littéraire. Le dernier article sur « l'arbre au cœur de Pornichet » est un sommet dans l'art du truisme. Vous y apprendrez qu'à Pornichet, « le climat est changeant selon les saisons » (sans blague), que « le vent peut souffler relativement fort en bord de mer » (pas possible !). Plus sérieusement, vous serez mis en garde sur un risque majeur et trop longtemps occulté : « l'arbre va grandir » mais malheureusement c'est seulement « en années que se compte la croissance »... Grâce à ces lignes qui feront rosir Ronsard, chaque Pornichétin n'aura plus aucune justification de ne pas avoir la main verte...

Camouflage vert

C'est bien connu, les promesses n'engagent que ceux qui y croient et le couple Belliot/Roudeix est bien décidé à multiplier les promesses et à surmédiatiser leur moindre fait pouvant être ripoliné en vert.

A Pornichet, depuis mars 2008 tout a changé. Respirez à fond, ne sentez-vous pas que l'air est subitement devenu plus sain ? Bobby et Anne-Cath' s'occupent de tout et vous proposent même une jolie tisane aux vertus soporifiques.

A croire ce duo chlorophylle, toute construction municipale est forcément écologique même si elle consomme sans raison moult foncier pour permettre le stationnement de la sacro-sainte bagnole. Naturellement dans le Pornichet des Bisounours, on fait dans l'agenda 21 quitte à oublier la donnée sociale qui demeure (n'en déplaise à certains) une des trois composantes du développement durable. Dans le Pornichet de la bien pensance, on soutient l'action des associations de défense des propriétaires comme Prosimar, quitte à oublier leur position anti-éolienne mais on refuse le « voeu pour la planète » des enfants des écoles car imaginé par une association suspecte (de ne pas être à la botte du maire).

Dans le Pornichet des crédules, on ne jure que par des actions pour diminuer la consommation d'énergie mais on multiplie les panneaux électroniques de propagande même s'ils sont de gros consommateurs d'énergie 100 % nucléaire. Dans le Pornichet de Bobby et d'Anne-Cath', on finance des bureaux d'étude pour préparer un Plan climat mais on se couche devant les euros du pétrolier Total quitte à nettoyer sans cesse ses pollutions régulières...

A Pornichet, tout est écolo, même les discours, ils sont faits dans la plus robuste langue de bois !

Arbres morts

Une fois la logorrhée déversée par ces néo-conservateurs de la pensée environnementale, il est souvent intéressant de creuser sous l'écorce...

Dans la torpeur estivale, sans tambours ni trompettes mais avec force tronçonneuses et tracto-pelles, les rois de l'arbre ont engagé un joli programme de « débroussaillage » comme l'a expliqué sans honte aucune, lors du dernier Conseil municipal, un élu proche de Robert Belliot mais pas d'Idéfix.

La piste de galop du futur hippodrome a été mal calculée, tant pis ! Pour faire plaisir à ces grands messieurs des courses, je tronçonne à la hâte des dizaines de peupliers et pour conserver des « sujets à haute tige », Super Bobby replante une espèce encore trop méconnue, les pylonae metalicae, aux vertus métallurgiquement esthétiques, que certains, les incultes, appellent des pylônes électriques.

Ces mêmes messieurs des courses veulent une garantie centenaire contre les inondations par les eaux pluviales de leurs chères pistes. Pas de problème, le palefrenier Belliot nourrit son PLU d'indigestes zones réservées pour préparer un festin de bassins de rétention, puis dépense sans compter l'argent du contribuable pour se gaver de foncier et laisser terres agricoles et espaces boisés se faire déchiqueter par de voraces engins de terrassement. Il est ainsi probablement 100% Agenda 21 de massacrer une partie du bois de la Grée ou une partie du coteau d'Ermur pour le bon plaisir des parieurs et propriétaires d'équidés.

L'ineffable magazine municipal a le bon goût d'interroger « quelles règles pour l'abattage de vos arbres ? » La question mérite d'être posée en effet à des élus qui ont cherché dans leur Plan Local d'Urbanisme à couler sous le bitume des espaces naturels sensibles avant de se prendre un carton rouge par un État pourtant peu regardant sur les agissements de la municipalité UMP de Pornichet. Certains esprits forcément chagrins semblent penser que pour obtenir le droit d'abattre massivement des arbres, il est préférable d'être un promoteur et de vouloir construire du côté de l'avenue de Bonne-Source (un peu avant le camping de Bel Air) ou du virage de l'avenue du Petit-Canon. Comment croire cela possible de la part d'élus certainement signataires de la mémorable déclaration des droits de l'arbre...

Derrière une propagande municipale qui cherche à repeindre en vert toute auguste pensée ou tout agreste décision de Green Belliot, il semble que jamais l'arbre n'a été autant en péril à Pornichet qu'actuellement. Le clairvoyant Brassens aimait à chanter qu' « auprès de mon arbre, je vivais heureux » avant d'observer que « j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre... j'aurais jamais dû le quitter des yeux... ». Face aux appétits xylophagiques de l'équipe Belliot, les véritables défenseurs de l'environnement devraient s'en inspirer.

jeudi 28 octobre 2010

Fin de partie


Au dernier Conseil municipal, le rapport de gestion du casino pour l'année 2009 a donné lieu à une nouvelle démonstration de la vacuité de la politique touristique de Robert Belliot. Pour Bob le Flambeur, fini la roulette, place aux casaques et tant pis pour les emplois et les recettes fiscales.

En 30 mois à l'hôtel de ville, Robert Belliot a rarement eu la main heureuse avec le Casino. Entre atermoiements, contradictions, annonces et contre-annonces... difficile de suivre la courbe qui tient lieu de ligne politique du maire de Pornichet. A défaut d'orientation stratégique, il a une conviction et une seule : rejeter tout projet mûri à l'époque Lambert, même s'il reste pertinent pour la commune. Dans ce tir au pigeon quasi psychanalytique, le casino s'est trouvé dans la ligne de mire.

Couleur sépia

Dans l'économie casinotière comme dans tout commerce, c'est le client qui fait l'offre. C'est autour de ses attentes qu'un bon professionnel doit construire son business. Étonnamment, Robert Belliot, qui aime tant flatter les petits commerçants de sa commune, n'a visiblement que mépris pour l'activité casinotière.

Le marché a changé, l'offre doit s'adapter, mais Robert Belliot est incapable d'imaginer autre chose que le casino de grand-papa, celui de son enfance, celui que Julien Gracq décrit merveilleusement dans ses Lettrines, celui où « on tendait un écran de toile sur le bord de la terrasse face à la mer », celui qui donnait le sentiment à l'écrivain-géographe que « la citronnade [était] un breuvage de luxe qu'on ne saurait permettre à toute occasion ». Eh Bobby, les temps changent, au casino, on ne joue plus depuis longtemps aux petits chevaux avec une longue robe à crinoline, ni même à la roulette si chère aux films noirs. Le temps est celui des bandits manchots, du poker et de l'Internet ! Faut se mettre à la page Bobby !

Dans 5 ans, l'actuelle délégation de service public contractée entre la commune et le Groupe Partouche sera achevée. 5 ans, c'est peu pour lancer un nouveau projet. Pourtant, l'immobilisme serait la pire des choses pour l'activité touristique de Pornichet, pour la centaine d'emplois du Casino et les finances communales. L'époque euphorique des casinos est bien révolue, cette industrie devient mature. Ces derniers mois ont été marqués par la mise en liquidation de plusieurs casinos, par les difficultés du groupe Partouche pour restructurer sa dette, par l'échec de l'introduction en bourse de la filiale casino du groupe Barrière. L'heure est au mouvement partout... sauf à Pornichet !

Tourner casaque

Récemment, le PDG du Groupe Partouche a clairement indiqué qu'il céderait les « canards boiteux » avec toutes les conséquences commerciales, fiscales et sociales que cela aurait. D'un casino leader sur la côté atlantique encore récemment, l'établissement pornichétin, engoncé dans des locaux étroits et vétustes, décline. En 4 ans, l'activité du casino a diminué de 20%, et pour la seule dernière année, les rentrées fiscales de la commune sur l'activité du casino ont baissé de presque 15%, soit une perte sèche de 270.000 €.

Pour tous les professionnels, la seule solution passe par l'innovation et l'évolution des casinos en espaces multi-loisirs. Localement, le seul à tirer son épingle du jeu est du reste le Casino de Saint-Brévin-les-Pins qui a évolué d'un casino traditionnel en un resort cumulant jeux, hôtellerie et espaces de réception.

Un projet avait été élaboré avec le groupe Partouche en lien avec le monde des courses, pour intégrer dans le cadre de la refonte de l'hippodrome un ensemble tribunes/hôtel/casino/espaces de réception et golf compact en cœur de pistes. Ce projet quasi entièrement financé par les acteurs privés était sans doute trop bien ficelé pour Robert Belliot. Ce dernier semble préférer administrer une mort lente au casino et sortir le carnet de chèques des contribuables pornichétins pour payer intégralement les tribunes de l'hippodrome et embellir le cœur des pistes d'un espace paysager, le tout pour plus de 10 M€.

Robert Belliot a tourné casaque en déroulant un tapis d'euros sous les bottes richement dotées du PMU, des trotteurs du Cheval français et des milliardaires de France Galop présidée par le Baron de Rotschild. A l'en croire, les courses compenseraient le déclin du casino. Interrogé par un élu d'opposition sur la manière dont les courses compenseraient les 3 M€ que verse à la commune un casino en pleine forme, le maire de Pornichet a bredouillé une réponse inaudible, faute d'arguments crédibles apportés par son souffleur en chef, le secrétaire de mairie Cressot.

Incapable de voir plus loin que le bout de son nez, Robert Belliot semble gérer la commune au petit bonheur la chance en faisant payer ses mauvais choix aux contribuables. Il fait le pari du PMU sans assurer ses arrières avec le Casino. Piètre parieur, piètre maire ! Malheureusement les jeux sont faits et rien ne va plus...

jeudi 21 octobre 2010

École publique en danger

Incroyable séance de Conseil municipal ce 18 octobre avec un maire en grande difficulté sur de multiples sujets et une attaque frontale contre l'école de la République.

On avait eu droit lors du premier Conseil d'École publique de la désormais placardisée Mme Contival, à un « bonjour au représentant de l'Ogec1 »... Ensuite, Robert Belliot, avant de se contredire et d'intégrer l'UMP, avait déclaré sa flamme à la crypto-catho Christine Bouttin. Et maintenant, les ouailles UMP bénissent une franche rupture d'égalité en favorisant sciemment l'école catholique.

Les valeurs bafouées de la République

Robert Belliot et ses affidés ne cachent pas leur grande sensibilité en faveur de cette école confessionnelle. L'apprenti Lefebvre pornichétin, M. Morand, a même conclu les débats d'un péremptoire et illégal « on assume nos choix politiques ». Il oublie juste que depuis le XIXème siècle, la commune a la charge des écoles publiques. Elle est propriétaire des locaux, en assure la construction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement et le fonctionnement. Avec l'évolution de la législation, les coups de canif à la laïcité régulièrement donnés par les majorités de Droite et la tendance consumériste des familles en matière d'école, les communes doivent à présent participer au financement de la scolarité des enfants des écoles cathos.

Seulement, la contribution forfaitaire accordée aux écoles privées sous contrat par les communes n'est pas une subvention attribuée au bon vouloir d'une majorité municipale. Elle répond à des modes de calcul définis par le législateur avec lesquels les élus n'ont pas la liberté de déroger.

A Pornichet, depuis longtemps, et les mandats Lambert sont loin d'avoir inversé la tendance, la guerre scolaire est enterrée et peu de différence de traitement est fait entre les « deux » écoles. Certains considèrent même que les écoles catholiques, entre soutien financier de la commune, de l'État, des familles et du diocèse, disposent souvent de moyens comparables voire supérieurs aux écoles publiques.

Guerre scolaire

Après quelques frictions initiales, les deux mandats Lambert ont été marqués par des relations constructives et respectueuses entre les Ogecs et la municipalité. Chaque partie, au gré de diverses négociations, avait le sentiment de tutoyer une situation d'équilibre dans laquelle chacun trouvait son compte.

Malheureusement, confinée entre esprit étroit et revanchard, la cohorte croassante de l'équipe Belliot a décidé de mettre le feu aux poudres en doublant en 2 ans les subventions par élève accordées aux écoles catholiques de la commune. En actant lors du dernier Conseil municipal, le passage à 800 €/an et par enfant de la contribution forfaitaire, la majorité UMP grève de 80.000 € supplémentaires le budget communal au profit des écoles catholiques.

L'attaque est préméditée puisque dans le même temps les interventions de personnel municipal (éducateur sportif, technicien horticole, bibliothécaire...) auprès des élèves de « la Communale » sont drastiquement diminuées. Vivement interrogé l'an passé en Conseil d'École, le supplétif Morand (après l'absence de Mme Contival et avant la promotion de Mme Carnac) avait clairement affiché la couleur : « les moyens dégagés seront donnés à l'école privée ».

Assoiffée d'une haine visiblement inextinguible à l'égard de l'École de la République, la majorité UMP a pris, lors de ce même Conseil municipal du 18 octobre, une délibération relative au coût moyen d'un élève dans une école publique de la commune. Cet élément a vocation à définir le montant facturé aux municipalités voisines pour leurs enfants scolarisés dans une école publique de Pornichet.

Évalué à 510 € en 2009, il n'atteint plus que 500 € cette année. Par cette délibération inique, Robert Belliot, qui se prend pour un Général de jésuitière2, et ses moinillons d'élus font un double aveu : ils baissent cette année la dotation aux écoles publiques dont ils ont la responsabilité et ils donnent 300 € de plus pour un élève des écoles catholiques que pour un élève des écoles publiques ! C'est très fort !

Le chanoine (3) honoraire Sarkozy dans son historique (sic) homélie de Saint Jean de Latran avait stigmatisé ce « monstre froid » que serait la République. Il avait ensuite souligné que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » comme pour soutenir la croisade anti-républicaine de forces obscurantistes qui irriguent une droite française en voie de berlusconisation. Les élus pornichétins s'inscrivent dans cette veine putride.

En élève servile, Robert Belliot devance les désirs de son maître et cherche à saper les fondements de l'école de la République. Le retour de goupillon risque d'être violent car 74% des élèves de Maternelle et de Primaire de Pornichet sont inscrits dans les écoles publiques. Aux familles animées de valeurs républicaines et laïques de se mobiliser pour faire triompher la Loi républicaine car comme dirait Brassens, « ils ne font pourtant de tort à personne, en suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome » !

1 les Organismes de Gestion de l'Enseignement Catholique sont des associations déclinées dans chaque école catholique et leur offrant une qualité de personne morale.
2 expression attribuée à Georges Clémenceau
  Le 20 décembre 2007, Nicolas Sarkozy, président de la République Française, s'estrendu au Latran où il a été fait Chanoine honoraire du Latran, selon une tradition remontant à Henri IV. Saint Jean du Latran, l’une des plus anciennes églises de Rome, est la cathédrale du pape, évêque de Rome.