jeudi 25 mars 2010

Au pied du mur

Depuis 2 ans jour pour jour, Robert Belliot dirige le sort de la commune de Pornichet. Entre démagogie constante, communication forcenée, cavalerie financière et despotisme mal éclairé, difficile de prendre le recul nécessaire pour trier le bon grain de l'ivraie. Mais des dominantes apparaissent et cela ne manque pas d'inquiéter...

Avec l'arrivée aux affaires de Robert Belliot, beaucoup craignaient un coup d'arrêt au développement de la commune. A l'épreuve des faits, Bob le Bafouilleur surprend son monde en voulant mettre en place une politique étrange : des dépenses comme jamais mais moins de recettes que nécessaire. Voilà qui laisse présager des réveils douloureux.

La stratégie du coucou

Une fois les vapeurs de la victoire dissipées, le réveil est souvent douloureux pour le nouvel élu et Robert Belliot n'a pas échappé à la règle, loin s'en faut. Après une belle série de dérapages mal contrôlés (censure de l'opposition en Conseil municipal, absence de nomination d'adjoint pour des secteurs clés comme le tourisme ou les affaires scolaires, destruction d'une maisonnette amiantée sans protection, mise en sens unique de la voie le long de laquelle il habite, cadeau financier fait à l'aérodrome de La Baule, renoncement à lutter contre le pollueur Total en échange d'un chèque malodorant...), Robert Belliot a découvert les cadeaux laissés par Jacques Lambert : des finances saines, des services compétents, des projets bien ficelés et prêts à être mis en œuvre, bref tout ce qui faut pour bien démarrer un mandat. Évidemment, le nouveau maire pérorait urbi et orbi sur le calamiteux héritage tout en organisant mezzo voce la captation à son profit de tous les projets engagés mais pas encore lisibles par la population.

Dès lors, Robert Belliot s'est mué en prestidigitateur de talent pour faire du neuf avec du vieux. Doté d'un estomac hors du commun, Bobby le Falsificateur s'est arrogé sans vergogne l'héritage Lambert pour faire prospérer sa petite entreprise politique. Comme une parabole, Robert Belliot a bouclé la boucle de l'héritage en allant du Pouligou (centre de loisirs municipal) au Pouligou (terrain multisports) et en captant au passage les nouvelles serres municipales, la cuisine centrale, l'office de restauration de l'école Gambetta, la nouvelle couverture des courts du Ninon Tennis Club, les vestiaires au port d'échouage pour le club de kayak, les aménagement de la CARENE sur le littoral de Bonne-Source, les pompes de refoulement des eaux pluviales, la sécurisation aux 4 Vents de la route d'Escoublac (mais la mise en oeuvre laisse à désirer...), le programme d'entretien de la voirie et des bâtiments communaux, le terrain synthétique de football... Décidément pour Robert Belliot, la continuité républicaine a présenté bien des vertus.

Naturellement, il a souhaité mettre sa lourde patte sur des questions secondaires mais onéreuses : panneaux électroniques de propagande, multiplication des potelets anti-stationnement pour faire plaisir à quelques-uns, travaux inutiles de construction d'un nouveau mini-poste de police municipale, installation sarkozienne de caméras de surveillance, transfert irréfléchi du skate-park, multiplication dispendieuse de parkings occupés finalement quelques dizaines d'heures par an, acquisitions ou cessions foncières douteuses... La répétition d'opérations de 100, 200, 300 ou 400.000 € finit par peser sur les finances communales au point que le nouvel édile pornichétin a du rapidement appeler à l'aide ses copains de l'UMP pour bénéficier d'une avance de trésorerie au titre du plan de Relance post crise.

La négation infantile

C'est dans ce contexte que Robert Belliot s'est résigné à placer son action au long cours dans les pas de Jacques Lambert mais avec un gros bémol. L'équipe Lambert avait élaboré un projet de ville à 20 ans reposant notamment sur une vision prospective des finances communales, équilibrant les investissements projetés par des recettes essentiellement foncières. Voilà un schéma beaucoup trop compliqué pour Robert Belliot.

Pour ce dernier, cohérence et sagesse semblent rayées de son vocabulaire. Tel un gamin capricieux, il espère obtenir la même recette que son prédécesseur mais en changeant systématiquement des ingrédients. L'indigestion guette...

Les pompes de rejet des eaux pluviales et le bassin tampon d'assainissement à l'intérieur des pistes de l'hippodrome plutôt qu'en centre-ville ? La mise en sécurité hydraulique de Pornichet , c'est une volonté de Lambert, alors non et non, Bob l'épongeur ne fera pas tout à fait pareil, et il décide de mettre ces infrastructures onéreuses et disgracieuses en plein centre-ville quitte à pénaliser les générations futures.

L'hippodrome transformé en complexe de loisirs avec de nouvelles pistes, une nouvelle tribune, des restaurants, le Casino, un hôte, un parking et le boulevard de Saint-Nazaire rénové le tout avec un financement essentiellement Casino + Région ? Cela a trop la saveur d'Hippocampe, Robert Belliot lui conserve la réalisation de l'hippodrome mais fait peser son financement sur le contribuable pornichétin. En plus, il maintient le casino sur son site ancestral le vouant à un déclin inexorable et sacrifie 200 logements (et les recettes foncières qui vont avec) sur le secteur Gambetta / 8 mai pour construire un parking supplémentaire et accueillir un hypothétique hôtel en plein carrefour.

Les boulevards d'entrée de ville transformés en belles avenues plantées et habitées grâce à un équilibre entre investissements sur l'espace public et valorisation des réserves foncières constituées par la commune ? Trop cohérent, trop pertinent, trop Lambert. Et Robert Belliot de tricoter péniblement un plan local d'urbanisme réactionnaire pénalisant gravement les recettes potentielles de la commune sur les entrées de ville, restreignant drastiquement l'offre future de logements sur Pornichet et nuisant à l'harmonie d'entrées de ville équilibrées.

Tout à sa névrose de s'émanciper de l'héritage Lambert, Robert Belliot est capable des pires inepties. Ainsi, il décide de réaliser un terrain de football en synthétique sur le seul terrain communal ne répondant pas aux normes des matchs officiels. C'est déjà très fort ! Mais, il va plus loin en supprimant aire de jeux sportifs et stade de foot du parc des sports Louis Mahé pour implanter une maison de retraite. Ce simple exemple illustre malheureusement le niveau de réflexion qui préside aux orientations de l'action municipale.


Après deux ans à dénaturer les projets préparés par l'équipe Lambert et alors que des équipements touristiques hérités de l'ancienne municpalité devraient prochainement être livrés (Bois de la Grée, Tourelles), le Roi est nu ! Il lui faut à présent concevoir un projet cohérent et finançable pour le Pornichet d'aujourd'hui et plus encore de demain. Pas simple pour un maire qui vit dans une autre époque...

vendredi 19 mars 2010

Paranoïa anti-démocratique

Calomnies, mensonges, paroles dilatoires, mesures vexatoires à l'égard de l'opposition, épuration technique dans les services municipaux... Robert Belliot a, depuis le début de son mandat, une étrange conception des principes démocratiques. Il a encore franchi un nouveau stade ces derniers jours en restreignant drastiquement l'information reçue par les élus d'opposition.

Au début de son mandat, de nombreux observateurs ont mis sur le compte de maladresses les errements démocratiques de Robert Belliot. Mais, plus le temps passe et plus les méthodes du maire suscitent l'émoi de nombreux républicains.

Méthodes bordures

A peine élu, le Plekszy-Gladz1 de Ker Bon Accueil décide de tordre le cou au débat démocratique. Il commence par censurer les interventions de l'opposition en Conseil municipal en supprimant les compte-rendus exhaustifs des séances pour les remplacer par de simples relevés de décision. Cette oukase empêche de facto les citoyens de connaître la teneur des débats entre la majorité municipale et son opposition.

Ensuite, il caporalise les conseils de quartier en interdisant par le fait du prince à tel ou tel citoyen de pouvoir postuler à ces instances. Les amis de Mme Gallerneau, qui avaient eu la mauvaise idée de participer aux élections municipales, ce qui, dans la vision démocratique de Robert Belliot semble constituer un pêché mortel, se voient ainsi ostraciser. Si tu n'es pas un ami, tu es un ennemi semble dès lors constituer l'état psychologique du maire UMP.

Toujours aussi mal à l'aise avec le débat démocratique, Robert Belliot décide, dans une lecture à tout le moins tordue du Code général des Collectivités Locales, d'inventer des questions orales... posées par écrit. Sublime précaution pour tenter de masquer le vide abyssale de sa réflexion, son Éminence de Ker Bon Accueil exige d'avoir les questions 5 jours avant la tenue du Conseil municipal. Il fait ainsi d'une pierre deux coups, il limite les questions de son opposition et s'abrite derrière des réponses rédigées par ses collaborateurs.

Les Syldaves attaquent

De plus en plus paranoïaque, le Plekszy-Gladz pornichétin se décide à clouer au pilori tous ceux qui osent véhiculer autre chose que les paroles du chef. Dans un pathétique numéro d'acteur, il se lance au début d'un Conseil municipal dans une diatribe anti-blogs, outils maléfiques accusés d'armer le bras vengeur de pitoyables petits délinquants qui avaient eu l'outrecuidance de s 'attaquer à son joli panneau de propagande situé en entrée de ville. Voyant derrière chaque blog critique, un félon syldave, il multiplie les propos vengeurs et fait donner la verve de son secrétaire de mairie pour vouer aux gémonies les pourfendeurs de la bien-pensance. Ne doutant de rien dans la République Sarko-Hortefienne, il menace de saisir la justice pour faire taire ces outils sataniques.

Pas à une mesquinerie près, le maître de la principauté bordure de Pornichet, tord le coup aux principes démocratiques en n'invitant plus les élus d'opposition aux cérémonies des vœux. Derrière ces mesquineries symboliques parmi biens d'autres, qui illustrent la grandeur d'âme de notre maire, se cachent la véritable dérive anti-démocratique du municipe Belliot.

Dernier exemple en date, la suppression, dans les dossiers de séance du Conseil municipal, remis à tous les élus, de la copie des arrêtés municipaux pris par le maire pour assurer la gestion courante de la commune. En complexifiant singulièrement l'accès à cette forme d'information, Robert Belliot donne le sentiment de vouloir masquer des pratiques suspectes. Pourquoi cherche-t-il à soustraire au contrôle démocratique des décisions prises dans le secret de son bureau, qui sont pourtant souvent plus importantes que nombre de délibérations présentées en séance du Conseil municipal ?

Ulcéré par l'esprit un tantinet critique de la presse locale, le grand Chambellan pornichétin décide parallèlement de couper l'accès à l'information de la presse locale. Contrairement à une tradition bien établie, ici et ailleurs du reste, la presse locale n'a plus à sa disposition les dossiers de séance des conseils municipaux. Veut-il ainsi empêcher correspondants locaux et journalistes de décortiquer les délibérations municipales en leur imposant une seule source d'information, celle distillée par le service de communication de son directeur de cabinet UMP ?

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, le maitre borduro-pornichétin finit par exiger de ses thuriféraires l'ouverture d'un blog qui fera passer la Pravda de la grande époque pour un dangereux journal critique. Et comme certains esprits locaux continuent à se rebeller devant la toute puissance municipale, Ker Bon Accueil, comme infecté par un méchant virus en provenance des Hauts-de-Seine, fait donner sa garde prétorienne pour discréditer les récalcitrants : intervention auprès de journalistes locaux de la presse écrite, attaques fielleuses contre des web-journalistes, pressions en tous genres sur d'autres... Pornichet commence à avoir une drôle d'odeur.

Fragile dans la maîtrise des dossiers, incapable d'animer un véritable débat en conseil municipal ou communautaire, de plus en plus critiqué en interne par des colistiers qui commencent à s'affranchir en votant contre le maître de cérémonie... la paranoïa semble devenir le syndrome mortifère d'une politique erratique. Et beaucoup de se demander pourquoi Robert Belliot cherche-t-il tant à contrôler l'information ? Que cherche-t-il à masquer ? Quels errements veut-il dissimuler ? Qu'a-t-il à se reprocher ?

1 Pour les tintinophiles débutants, Plekszy-Gladz est l'autocrate dirigeant la Bordurie et en conflit permanent avec les voisins de Syldavie. L'élégant drapeau de la Bordurie illustre cet article. Tout rapport de l'attribut pileux avec un quelconque personnage serait naturellement fortuit...

mardi 9 mars 2010

Pompeux

Depuis 8 mois, l'accès au cœur de Pornichet constitue un vrai gymkhana simplement pour respecter le bon plaisir d'un maire qui, par caprice, voire incompétence, a décidé d'handicaper pour des décennies sa ville en plaçant à son entrée des ouvrages d'assainissement XXL. Avec Robert Belliot, seul le pire est certain.

Jamais en peine de démagogie, Robert Belliot a fait de la question des inondations un des fondements de sa stratégie de sape du travail conduit par la municipalité Lambert. Victime d'un rare phénomène d'auto-intoxication, il a fini par se convaincre de sa compétence pour le plus grand malheur du Pornichet d'aujourd'hui et de demain.

Caprice irresponsable

Depuis bientôt 10 ans, la Ville de Pornichet consacre un part importante de sa capacité d'investissement à juguler les risques d'inondations gravement accentués par la réalisation, au début des années 1990, de la RD392 qui dessert Pornichet depuis la Route Bleue. Renforcement des pompes, création de bassins de rétention et doublement de la canalisation reliant le secteur de l'hippodrome à la mer, Pornichet a fortement investi pour sa sécurité hydraulique. En 2007, le maire d'alors, Jacques Lambert, a même engagé la commune dans une démarche contraignante d'élaboration d'un plan directeur de gestion des eaux pluviales.

Parallèlement, l'équipe Lambert avait décidé de profiter des travaux de l'hippodrome pour repositionner les pompes de relevage, aujourd'hui situées entre le rond-point de l'hippodrome et la piste de galop, et d'installer dans le même ouvrage des pompes de poussée, le tout à l'intérieur des nouvelles pistes. L'objectif était double : sécuriser les conditions d'intervention des techniciens sur les pompes et mieux organiser le sous-sol de l'entrée de ville pour permettre son évolution à terme. Mieux encore, la municipalité Lambert avait obtenu de la Carene l'intégration dans le même ouvrage d'un bassin de rétention des eaux usées, construit en remplacement de celui situé à côté de l'école Gambetta. Un seul site, une seule opération de génie civil, le tout pour une meilleure insertion dans l'espace urbain, cela apparaissait séduisant et malin.

Sauf que Super Bobby, tel un gamin mal élevé, a piqué sa crise dès son arrivée à l'Hôtel de Ville, rien que pour le plaisir de ne pas suivre le projet Lambert. Il décide alors que les pompes seront positionnées au beau milieu du rond-point de l'hippodrome, n'en déplaise à la logique, à l'accessibilité du centre-ville et à la préservation de l'avenir. Résultat, Pornichet va pouvoir ajouter dans ses plaquettes de l'office du tourisme l'originalité d'avoir deux énormes ouvrages de génie civil en cœur de ville : la bunker enterré des pompes de gestion des eaux pluviales et la casemate semi-enterrée de gestion des eaux usées située sur le parking du 8 mai.

Avenir insulté

Toute à sa démagogie court-termiste, Robert Belliot, et son conseiller spécial en tuyaux bons ou percés, Frédéric Trichet (par ailleurs patron de la Saur, société gestionnaire de l'assainissement de Cap Atlantique mais aussi du netoyage des plages et de la gestion/maintenance des ouvrages... d'eaux pluviales de Pornichet), ont délibérément tiré une lourde créance sur l'avenir de la commune.

En décidant de strier l'entrée de ville de tuyaux et d'ouvrages fort onéreux, ils rendent quasi impossible le déplacement de ces équipements avant des décennies et obèrent en conséquence toute réorganisation de ce morceau de ville qui ne demande pourtant qu'à offrir un peu plus d'urbanité et de qualité. Ces deux grands penseurs n'ont sans doute jamais vu de photos de ce secteur dans les années 1970, lorsque l'entrée dans Pornichet se faisait tout simplement par une courbe reliant le boulevard de l'hippodrome à l'ilot de l'espace Camille Flammarion. Dommage, ils auraient peut-être compris le sens du mot humilité et mieux mesurer le fait que la première responsabilité d'un élu local est de préserver l'avenir pour les générations futures.

Plus affligeant encore, le saccage du site du 8 mai / Gambetta par la présence d'un imposant ouvrage d'assainissement des eaux usées. En laissant actuellement s'installer sur ce site un tel ouvrage, Robert Belliot amoindrit gravement le potentiel de ce quartier qui aurait pu accueillir des habitants et des services en complément d'un parking optimisé. Notre despote peu éclairé se fait fort d'implanter sur ce site un hôtel de standing, on ne peut que lui souhaiter bon courage ou alors bon séjours à ses futurs hôtes.

En pénalisant la circulation à l'entrée de Pornichet depuis 8 mois, Robert Belliot n'aurait pas pu faire meilleure démonstration de l'incohérence et de l'irresponsabilité d'implanter à cet endroit d'importants et couteux d'ouvrages de génie civil. Incapable de prendre la hauteur nécessaire à l'exercice de sa tache, il préfère enterrer l'avenir de Pornichet sous une gangue de béton et de tuyaux. Nul doute que les élus et contribuables pornichétins de 2030 ou 2040 maudiront l'action de cet obscur maire des années 2010 qui leur aura légué un lourd et bien indigeste héritage.







Ici ou ailleurs, la libre parole, l'esprit critique, la vigilance citoyenne dérangent. Contre toutes les pressions et oppressions, Pornichet le Poulpe s'associe à la journée mondiale contre la cyber-censure.

mardi 2 mars 2010

Petits arrangements entre amis

Commune désargentée vend, dans quartier huppé, foncier, initialement destiné à du logement social, pour 1 M€. Aucune chance de voir une telle annonce fleurir dans le supplément immobilier d'Ouest-France, Robert Belliot préfère vendre les bijoux de famille à de discrets (nouveaux ?) amis. De jolies marges pour les copains, des recettes pour financer l'herbe d'un parc paysager et surtout pas de logement social dans la carte postale, la vente des serres municipales constitue un parfait révélateur de la politique municipale.

En décembre, Robert Belliot et quelques affidés décident de spolier le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) de sa propriété foncière qui accueillait jusque là les serres municipales. Par un obscur tour de passe-passe, le CCAS est contraint de vendre 1 € symbolique ce foncier d'exception.


Du social, jamais !

Lors des séances du Conseil municipal du 10 décembre 2009 et du 18 février 2010, Robert Belliot a organisé la spoliation du CCAS et fait un bras d'honneur à l'État en refusant de construire du logement social sur du foncier communal situé en centre-ville. En cédant à un promoteur les parcelles AY n°53, n° 725 et n° 726 d'une surface de 1.998 m², Robert Belliot a clairement signifié à ses amis de la Pointe du Bec : "du social à Pornichet jamais, et encore moins ici !". Après un sens interdit pour rester bien tranquillement entre soi, il pose un interdit social à ce quartier huppé : "accès autorisés uniquement aux riverains disposant de revenus confortables".

L'ensemble parcellaire, avec notamment son accès étroit, se prêtait difficilement à une opération immobilière classique de type immeuble. Par contre, les archives municipales contiennent des projets d'habitat individuel dense utilisant le vocabulaire architectural des maisons du "quartier des pêcheurs" permettant de construire 8 à 10 maisons urbaines. Encore faudrait-il que Super Bobby comprenne que le patrimoine ne se résume pas à la Belle Époque et aux demeures de villégiature de l'aristocratie.

Lové au cœur de la Pointe du Bec et des maisons de pêcheurs du secteur, ce site ne présentait visiblement pas pour le sécuritaire social André Lejeune et l'antisocial Robert Belliot les qualités pour loger des familles pornichétines modestes travaillant dans les commerces et services locaux. Il est vrai qu'un site à moins de 300 m des commerces, du réseau de bus urbain et interurbain, de la médiathèque, du centre associatif communal et des écoles publiques ne présente pas toutes les garanties pour l'insertion sociale des familles de salariés de l'économie locale... Assis sur son strapontin de la liste Béchu pour les régionales, Robert Belliot n'a pas du lire que son équipe entendait "accompagner la rénovation des logements locatifs sociaux et la construction de logements neufs".

Du pognon, toujours !

Le discret M. D... a eu la bonne idée de rencontrer fortuitement, forcément fortuitement, notre éminent Maire, qui, dans sa grande sagesse, a donné son accord pour céder à ce malin (pléonasme ?) promoteur un site municipal de grand intérêt. "Ni vu, ni connu, j't'embrouille" est en passe de devenir le nouveau slogan publicitaire de Pornichet.

Il est comme cela notre Bobby, pourquoi dire non à quelqu'un de sympathique qui veut le bien de notre commune en évitant une horde de logements sociaux et en offrant au maire un joli chèque pour éponger les dettes abyssales qu'il s'obstine à creuser.

Évidemment, la vente annoncée par les professionnels locaux de l'immobilier de 3 parcelles pour la modique sommes de 430.000 € pièce laisse augurer d'un joli bénéfice pour le nouvel ami de notre maire. C'est la vision belliotiste du "travailler plus pour gagner plus" :

  1. J'appelle mon ami Bobby,
  2. Il spolie le CCAS, me fait un PLU sur-mesure puis me vend pour 1 M€ un écrin de 2.000 m² à la Pointe du Bec,
  3. J'aménage pour environ 0,15 M€ le foncier et le découpe en 3 lots,
  4. Je perçois 1,290 M€ de cessions foncières,
  5. Je fais une jolie marge de 140.000 €, 12% de rentabilité pas mal pour quelques heures de travail,
  6. Je n'oublie pas d'envoyer une carte de vœux l'an prochain à mon ami Bobby en lui proposant de renouveler l'opération sur d'autres fonciers amassés à l'époque Lambert.
  7. Je propose un nouveau slogan à l'UMP «Belliotisez plus pour gagner plus ! »


Ce nouvel épisode de la triste saga municipale a au moins le mérite de jeter une lumière crue sur les méthodes et les objectifs de l'équipe Belliot : toujours moins d'esprit républicain, toujours moins de social. Seule éclaircie dans cette triste affaire, un membre (mais un seul... pour le moment ?) de l'équipe Belliot a profité d'un vote à bulletin secret pour joindre sa voix aux élus de gauche. Bonne nouvelle, l'équipe Belliot a au moins un membre qui sait conjuguer ensemble moralité et social, c'est toujours cela de pris...