vendredi 23 juillet 2010

Bon été tout de même


Bon, c'est décidé, le Poulpe prend le large quelques semaines, histoire de vérifier que des communes correctement gérées, dans lesquelles on réfléchit à l'avenir en jouant la carte de la qualité urbaine et de l'équilibre socio-démographique, cela existe bien.

Le Poulpe quitte momentanément les plages pornichétines. Il craint évidemment les toujours imprévisibles et peu pertinentes décisions que pourrait subitement prendre un maire toujours plus Iznogoud. Mais, le céphalopode sait s'adapter et pourrait à tout moment expédier quelques jets d'encre bien acides depuis les abysses.

Dans une commune où la libre expression est trop souvent perçue par les édiles locaux comme un délit digne des tribunaux, la vigilance citoyenne s'impose. La récente censure perpétrée par Robert Belliot dans le magazine municipal à l'encontre de son opposition démontre, si besoin était, la nécessité de s'informer autrement que par la presse municipale ou assimilée.

Le blog de l'opposition, le site pornichet-infos, certains journalistes de la presse locale, le Poulpe et quelques autres participent à dynamiser le débat démocratique. Même sous un parasol, ils veillent.

Soyez tranquille, la rentrée sera chaude !

Bon été,

les rédacteurs du Poulpe

samedi 17 juillet 2010

Arbivore

La politique de l'arbre a caché la forêt du double langage permanent de la municipalité Belliot pour se parer d'oripeaux écolos. A présent, à grands coups de tronçonneuses, les masques tombent. L'inacceptable déforestation du Bois de la Grée, actuellement en cours, sonne comme l'illustration de la toute puissance dévastatrice de Robert Belliot.


Il a fallu un article et des photos explicites du site pornichet-infos pour que la population découvre le saccage en règle orchestré dans un des espaces boisés majeurs de Pornichet, le Bois de la Grée. Dans l'urgence et l'approximation, la municipalité Belliot a monté une réunion dite de concertation alors que des arbres tronçonnés gisaient déjà au sol. Juré, promis, on limitera les nuisances sonores du tronçonnage mais pas question d'épargner le moindre arbre. Étrange politique de l'arbre. Alors que certains cherchent à développer des forêts urbaines, la municipalité UMP de Pornichet déforeste sur l'autel des grands travaux.

Toute puissance

La seule justification à ce massacre reste l'hippodrome de toutes les démesures voulu par Robert Belliot. Pour ce projet devenu pharaonique, le maire s'affranchit de l'avenir des finances communales, alors, évidemment, ce ne sont pas quelques centaines d'arbres centenaires qui empêcheront Sa Suffisance de réaliser son rêve mégalomaniaque.

Pour amadouer le richissime PMU, ex opérateur hippique devenu bookmaker de paris sportifs en ligne, Robert Belliot a décidé de sursécuriser le secteur de l'hippodrome pour limiter les risques d'inondations. Malgré une vague d'études montrant qu'un risque d'inondations duo-décennal (20 ans) constituait déjà un niveau de protection du quartier très acceptable puisque seule la voirie aurait était touchée, la municipalité Belliot a décidé d'une sécurité centennale. Sa principale motivation ne réside pas dans la sécurité des riverains de l'hippodrome mais dans la volonté de garantir la mise hors d'eau, coûte que coûte, de la nouvelle piste de galop.

Résultat, pour 25 réunions hippiques par an, la facture hydraulique s'alourdit d'une bonne dizaine de millions d'euros (soit l'équivalent de 4 à 5 ans d'autofinancement de la commune) et de l'abattage de plusieurs centaines d'arbres sur plusieurs sites de Pornichet.

Symbole de la toute puissance d'un maire de plus en plus inquiétant, ce dernier a ordonné cette opération de destruction massive du Bois de la Grée alors même que les délais de recours du récent Conseil municipal, et de ses délibérations portant sur l'acquisition de parcelles... au Bois de la Grée, sont loin d'être purgés. Adepte du fait accompli, Robert Belliot s'est comporté comme le pire promoteur, j'agis d'abord pour rendre possible mes projets, je gèrerai ensuite les éventuels contentieux.


Signes avants-coureurs

Depuis le début de son mandat, Robert Belliot, aiguillonné par le prosimariste Anne-Catherine Roudeix (qui est bien silencieuse ces temps-ci...), a fait de la politique de l'arbre l'alpha et l'oméga de sa politique urbanistique. Sauf qu'il y a parfois loin de la coupe aux lèvres.

Plusieurs exemples ces derniers mois confirment l'insincérité du maire dans sa politique environnementale. Il ne suffit pas de proclamer une politique de l'arbre ou de fanfaronner sur un Agenda 21, il faut aussi examiner les faits.

Tout d'abord, le Belliot Driver a décidé de multiplier les places de stationnement dans une ville déjà largement dotée. Dans le quartier du Dauphin, il a fallu la réaction de ses propres fonctionnaires pour convaincre le maire de ne pas construire quelques places de parking en lieu et place d'un arbre majestueux qui contribue grandement à la qualité paysagère du secteur. Dans la même veine, le maire n'a pas hésité à faire abattre une dizaine d'arbres, dont certains sujets remarquables, pour étendre le parking du 8 mai à l'entrée du centre-ville.

Ensuite est arrivé le Belliot Rider qui n'a rien trouvé de plus malin que d'implanter ses pompes pour soulager l'hippodrome du risque d'inondation au milieu d'un vaste giratoire arboré. Évidemment, le végétal a succombé sous l'assaut des pelles mécaniques. Et, comme, notre maire est un dangereux récidiviste, il a décidé d'implanter la piste de galop à l'extrême limite du foncier de l'hippodrome quitte à devoir sacrifier une bonne dizaine d'arbres supplémentaires. Avec cette coupe de printemps, on n'a jamais vu aussi clairement le site de l'hippodrome. Il faudra sacrément paysager le délirant parc pour masquer cette bucheronnite aiguë.

Nous pourrions naturellement multiplier les exemples des méfaits de la municipalité UMP en place (où est passé le végétal présent sur le site dans l'opération d'extension d'Intermarché ?), mais un seul illustre le double langage permanent de ces édiles. Lors de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, l'arbre était omni-présent dans les commentaires sauf que pour élargir une voirie de campagne, le maire n'a pas hésité à frapper d'alignement tout le secteur de la Fontaine de la Nue quitte à sacrifier de remarquables haies bocagères. Comprenne qui pourra !


Robert Belliot multiplie les places de parkings pour attirer les automobiles mais il organise en plein été une journée sans voiture (sur 1200 m seulement, faudrait pas exagérer tout de même...). Il clame sa politique de l'arbre mais il détruit sans barguigner tous les sujets qui entravent un tant soit peu ses projets. Il veut donner des leçons de logement social à la terre entière mais n'impose rien de sérieux aux promoteurs. La démonétisation de la parole publique est une caractéristique de la mandature Belliot. Les exemples actuels d'abattage massif d'arbres confirment l'impossibilité pour les citoyens de croire Robert Belliot. Vilain bilan en moins de 30 mois de mandat.

lundi 5 juillet 2010

Au pain sec

Jean-Claude Empereur l'a initié, Jacques Lambert l'a développé, Robert Belliot l'a détruit. Ce dernier a profité d'un Conseil d'Administration du CCAS, pour faire voter, à une majorité d'administrateurs dociles, la disparition annoncée du service municipal de portage de repas à domicile pour les personnes âgées.

Jeudi prochain, le Conseil municipal aura droit à la lecture du rapport d'activité 2009 du Centre Communal d'Action Social. On pourra entendre que le Point Information Personnes Agées a pratiqué 539 interventions dont les deux-tiers consacrées au maintien à domicile des personnes âgées On apprendra aussi que 20.758 repas ont été livrés à 129 personnes âgées différentes. Par contre, à l'Hôtel de ville on voudrait passer sous silence la fin annoncée du service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées.

Le social à la sauce Belliot

Chaque jour, 75 Pornichétins bénéficient du service de portage de repas à domicilie du CCAS. Régulièrement ou ponctuellement (au retour d'une hospitalisation par exemple), ils ont droit à un service essentiel dans leur maintien à domicile. Le passage d'un agent communal rompt l'isolement, permet au bénéficiaire d'obtenir des conseils et d'engager des actions de prévention.

Destiné aux personnes de plus de 65 ans, ou handicapées, malades ou en grande difficulté temporaire, ce service assure 6 jours sur 7 des repas en liaison chaude et propose un repas froid pour le dimanche. Cette prestation, facturée en fonction des ressources du bénéficiaire, est complétée par des activités adaptées à la situation de chacun (promenades, rencontres...) pour maintenir la personne agée dans un réseau de relations sociales. Mais... tout cela n'est pas du social pour Robert Belliot.

Pour justifier cette volte-face, Bobby la Cata a en effet fait écrire qu'il "importait que le CCAS se recentre sur le caractère social que doit nécessairement avoir son activité car il ne doit pas se trouver en concurrence avec des entreprises privées". La motivation de notre Phare de la Pensée est bien de ne pas faire ombrage au roi Marché. La délibération, on ne peut plus explicite, indique que "le service proposé par le C.C.A.S. est un service proposé à des tarifs très concurrentiels, compte-tenu du subventionnement de la collectivité, mais il est positionné sur une activité appartenant au secteur marchand".

Honteux

Si l'on suit la fallacieuse pensée du maire UMP de Pornichet, seule l'absence du marché pourrait justifier l'action publique. Même les ultra-libéraux à la sauce Madelin n'auraient pas osé.

L'argumentaire n'est pas recevable car comment imaginer que les prestataires privés pourront assurer un service de proximité de la qualité de celui rendu par des agents communaux qui ont, le luxe considère sans doute Robert Belliot, de pouvoir proposer un peu de temps et pas seulement un repas aux personnes âgées de Pornichet.

L'argumentaire est naturellement honteux, car, si l'on suit le Grand Leader local, sous prétexte de présence d'entreprises privées, le secteur public serait hors jeu. Mais alors, les collectivités devraient-elles renoncer à produire de l'eau potable et à gérer en régie leur assainissement, comme le fait la CARENE par exemple, pour le seul bon plaisir des amis du Fouquet's (Bouygues, Suez ou Véolia) ? Les enfants des écoles devraient-ils tous déglutir les repas et les factures de Breizh Restauration, Eurest ou Sodexho plutôt que de manger la production assurée par le personnel communal de restauration collective comme c'est le cas à... Pornichet ?

Droit dans ses bottes, Robert Belliot indique clairement qu'il compte "dans un premier temps redimensionner le service à compter du 1er septembre 2010, en recentrant le service en faveur des bénéficiaires disposant de ressource plus faibles et en demandant aux bénéficiaires qui disposent de ressources suffisantes de se tourner vers les services privés." En clair, on commence par un critère de revenus pour diminuer par deux le nombre de bénéficiaires avant de passer tout le monde vers le privé.

Cynique jusqu'au bout, Robert Belliot en sa qualité de Président du CCAS indique dans sa délibération que le "Point Info Personnes Agées du CCAS recherchera avec les bénéficiaires les moyens à mettre en œuvre pour les aider à passer sur des services assurés en liaison froide (par exemple, une aide à domicile pour aider au réchauffage du repas) et une aide pour l’établissement de dossiers de prises en charge financière auprès de divers organismes". Un service plus cher pour l'usager, plus couteux pour le contribuable au sens global du terme mais plus de profit pour le privé, voici le sens républicain de Robert Belliot.

Pas à une incohérence près, notre Grand Penseur pourra méditer la page 64 du rapport 2009 de l'activité du CCAS qu'il préside. Il est écrit en toutes lettres : "nous notons un fort développement des sociétés et associations de service aux personnes, qui proposent notamment d'intervenir au domicile des personnes âgées. Compte-tenu de la fragilité de ce public, il convient d'être vigilent quant à la multiplicité des intervenants". Si c'est Bobby qui le dit...


Aveuglement idéologique ou réponse à une faillite programmée des finances communales ? Après avoir spolié d'un million d'euros le CCAS pour une sombre affaire immobilière, il ferme le service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées. Décidément, avec Robert Belliot, le social est soluble dans le marché !