jeudi 23 septembre 2010

Mensonge

Il gèrerait la commune en « bon père de famille » disait-il. Malheureusement entre imprévoyance, amateurisme, paranoïa et phobies, la commune part à vau-l'eau. Pour s'en convaincre, il suffisait ce week-end de lire Ouest-France Dimanche pour mesurer qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.

Avec la démagogie dont il est capable, Robert Belliot, pendant la campagne électorale, avait martelé un discours alarmiste jurant ses grands dieux qu'un cabinet d'audit jetterait dès son entrée à l'hôtel de ville une lumière crue sur les turpides financières de la municipalité Lambert. On attend toujours... 

Manger la grenouille 

Pour son plus grand plaisir, en entrant à l'Hôtel de ville, Robert Belliot a découvert un joli matelas d'argent épargné pour préparer le financement du vaste projet Hippocampe. Mieux encore, il a trouvé une ville largement désendettée, avec un budget de fonctionnement maîtrisé, malgré une forte augmentation de services apportés à la population durant la décennie précédente.

Face à ce joli magot, le Super Intendant Belliot a joué la carte de la dépense en satisfaisant d'abord moult demandes en souffrance histoire de faire plaisir à quelques uns à grands frais. Si l'intérêt général ne primait pas souvent, la satisfaction des intérêts des électeurs valait bien de détricoter le bas de laine. Rapidement, la trésorerie de la commune a commencé à crier famine. Entre un maire pied au plancher sur les dépenses et des recettes fiscales (taxe sur les jeux et les opérations immobilières) qui subissent sévèrement la crise, la cote d'alerte a rapidement été atteinte. 

Pour masquer autant que possible cette gestion erratique, Super Belliot a, dans un premier temps, décidé de jouer la carte assez discrète de l'emprunt (5 M€ !!!) , des avances de trésorerie (remboursement anticipé de TVA) et de la vente des bijoux de famille (terrain des serres de la pointe du Bé).

Après avoir siphonné les réserves, il ne restait plus pour Robert Belliot, sauf à différer diverses opérations majeures, qu'à manger son chapeau en augmentant les impôts locaux. 

Edito mensonger 

Dans son édito du magazine municipal du printemps dernier, notre Bobby, droit dans ses bottes, écrit « nous nous trouvons dans l’obligation après 2 ans sans hausse des taux d’imposition, d’augmenter la fiscalité de 0,5 point ». En clair, ne pleurez pas dans les chaumières, pardon les villas, une mairie UMP rime avec des impôts maitrisés. 

Évidemment l'opposition municipale s'était insurgée en Conseil municipal devant cette propagande indigne. Elle affirmait « qu'en dehors de l'augmentation des bases de calcul décidées par le couple Sarkozy/Fillon, la droite pornichétine votait une hausse de 3,5% des taux 

Naturellement, avec sa morgue coutumière, le sieur Peneau, mélangeant choux et carottes, fustigea les calculs des opposants. Si le Petit Père du Peuple de droite écrivait que la hausse des impôts locaux était seulement 0,5%, c'était vrai, point à la ligne ou alors gare à l'attaque en diffamation.

Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour que le nuage de fumée tissée par l'équipe UMP locale se craquelle sous le vent mauvais de la dure réalité des faits. Le pourtant bien mièvre (au moins dans les compte-rendus des séances du conseil municipal) journal Ouest-France a diffusé dans son édition dominicale du 19 septembre dernier, une double page sur l'évolution des impôts locaux dans l'Ouest.

Et que lit-on dans ce tableau très complet des variations entre 2009 et 2010 ? Eh bien que Pornichet fait croître sa fiscalité de + 3,5 % pour la taxe d'habitation et de + 3,5 % pour sa taxe foncière. Vous avez dit bizarre, comme c'est étrange, Ouest-France Dimanche trouve les mêmes chiffres que l'opposition municipale. Notons au passage la belle performance du Bon père de famille qui monte sur le podium de ceux qui cognent le plus fort côté impôts, en étant la 3ème des 22 principales communes de Loire-Atlantique pour l'importance de la hausse de sa fiscalité. Quel talent !

Mensonge en conscience ou par incompétence, chacun pourra juger. Mais comment dès lors croire aux grandiloquentes indignations des Belliot, Garçon, Peneau et autres Trichet quand l'opposition cherche à connaître la vérité des comptes d'aujourd'hui et les perspectives financières de demain ?

L'équipe Belliot vient de convoquer de manière impromptue un Conseil municipal ce jeudi 23 septembre avec comme thème unique des demandes de subventions pour les travaux à venir de l'espace Flammarion. La situation financière semble tellement alarmante qu'il n'était semble-t-il pas possible d'attendre le Conseil municipal programmé (comme cela apparaissait encore le mardi 21 septembre sur le site Internet de la Ville) au 30 septembre (et in fine reporté au 18 octobre). Entre amateurisme et panique, la situation paraît s'aggraver de jour en jour pour le plus grand malheur des Pornichétins.

dimanche 19 septembre 2010

Laideur

« C'est moche ! » est devenu le refrain à la mode durant l'été pornichétin. Habitants, résidents secondaires ou vacanciers, ils étaient nombreux à s'étonner de l'état de la commune. Envahissement publicitaire, chantiers incessants, entrée de ville défigurée, abattage massif d'arbres.. la laideur s'est invitée à Pornichet.

Depuis une bonne décennie, la Ville de Pornichet s'était efforcée d'apporter une touche esthétique dans ses choix d'aménagement et sa gestion au quotidien de la commune. Cet état d'esprit porté par les élus et relayé par les services municipaux touchait de nombreux domaines : propreté publique, affichage évènementiel, pollution visuelle, stationnement, végétalisation, qualité des itinéraires piétons.... Si tout n'était pas parfait, la rupture est brutale. A présent, cette culture collective semble disparaître au gré des foucades d'un maire plus enclin à faire plaisir à quelques uns qu'à penser à l'intérêt de sa commune et des Pornichétins !

Pollution visuelle

Que n'avions nous pas entendu lorsque fut installé les très onéreux et énergétivores panneaux vidéos d'affichage. Croix de bois, croix de fer, cet hideux modernisme aurait comme contre-partie la disparition des affiches promotionnelles en tous genres. Résultat, non seulement ces panneaux crachent leurs couleurs saturées au visage des automobilistes et passants (sauf si les riverains de quartiers huppés, comme celui du bd des Océanides, disposent d'efficaces relais pour les faire démonter) mais jamais les rues de Pornichet n'ont été autant offensées par l'affichage sauvage que cet été.

Guignols à Sainte-Marguerite, Française des Jeux dans toute la ville, vente de tapis d'Orient, animations commerciales, propagande municipale, fléchage publicitaire... chaque jour ou presque Pornichet était défiguré sous les couleurs criardes et tape-à-l'oeil. Entre les autorisations municipales et les affichages sauvages, la cacophonie visuelle a régné en maître au point que même les services municipaux ne se risquaient plus à retirer ces ornements disgracieux de peur d'ôter une pub autorisée par le Maire.

L'arrivée à Pornichet depuis la Route bleue vers la mi-août offrait un spectacle pitoyable digne des pires entrées de ville de la banlieue parisienne. Dès le Pont-Saillant un infect panneau pour informer la terre entière que Robert Belliot mangeait des terres agricoles pour assurer au PMU que ses chevaux auront les pattes au sec. Ensuite, en guise de bienvenue, chacun avait droit à un hideux alignement de panneaux fluos annonçant la tristoune braderie des commerçants pornichétins avant de se fracasser les yeux sur le tristement célèbre Télécran orwellien cher à Robert Belliot .

En avançant encore l'automobiliste avait droit au panonceau annonçant une hypothétique navette perdue au milieu d'un parking vide et sans âme. Enfin, avant d'atteindre l'océan, l'automobiliste slalomait au milieu d'une forêt de panneaux en tous genres (vidéosurveillance, AVF, parkings payants...), de supports à vélo tordus, d'une voirie en chantier et d'un festival d'enseignes et d'écran du côté de l'Office du Tourisme. Vraiment une belle entrée de ville !

Choix inesthétiques

Entre un activisme plus démagogique que stratégique et une absence totale de culture urbaine, Robert Belliot et ses affidés défigurent méthodiquement le visage de Pornichet de balafres disgracieuses. Ces dernières semaines illustrèrent cela jusqu'au dégoût.

Plutôt que d'engager un projet de modernisation de l'espace public du côté de Sainte-Marguerite / la Caravelle pour concilier sécurité des piétons, des riverains et des usagers de la route avec un traitement urbain qualitatif, Robert Belliot a décidé de faire pousser tels des furoncles d'infâmes quilles en plastic marron du pire effet. Les dramatiques accidents de cet été dans ce secteur ont démontré la vacuité de ces atroces boursouflures et l'impérieuse nécessité d'une approche plus globale de la question. On aimerait entendre sur le sujet les flagorneurs de l'association Prosimar.

Plutôt que d'utiliser son pharaonique hippodrome pour embellir l'entrée de Pornichet, Robert Belliot fait le choix de détruire des dizaines d'arbres pour permettre à la piste en sable de trouver sa place quitte à martyriser encore un peu plus l'entrée de ville. Et, tout à sa folie dévastatrice pour réguler à l'excès les eaux de pluie, le « sécateur-maire » a détruit l'essentiel du Bois de la Grée privant des dizaines de familles d'un environnement végétal de qualité. En novlangue belliotiste, on doit probablement appeler cela la politique de l'arbre...

Cette contre-culture de l'esthétique, qui devient la marque de fabrique du mandat Belliot, se retrouve avec les jolis plastiques rouges et blancs qui ornent le carrefour d'Ermur depuis plus d'un an, la transformation en zone de chantier du boulevard de Saint-Nazaire. On peut aussi citer la fermeture du chemin côtier faute de pouvoir financer une réparation des marches de la Pointe du Bé endommagées par la tempête, la laideur croissante du boulevard de la République sur lequel pousse plus les barrières métalliques et les PV que les projets d'embellissement... Et que dire de cette vue imprenable sur le fort esthétique parking du 8 mai avec comme entrée du centre-ville avec ce grand vide de l'ancien ilot Flammarion dont l'incongruité à cet endroit ne ravira que les chiens incontinents ou les fanas des Apéros Facebook.

A part pour ses projets égotiques et pharaoniques, Robert Belliot bricole et ne considère pas comme nécessaire de mobiliser des hommes de l'art (architectes, paysagistes...) pour embellir la ville. Pourtant, depuis l'aube de notre ère et l'architecte romain Vitruve, chaque édile devrait savoir que tout aménagement « doit avoir trois finalités : la solidité, l'utilité et la beauté ». Robert Belliot ferait bien de se plonger dans ses versions latines de lycée, Pornichet ne pourrait que s'en porter mieux.

lundi 13 septembre 2010

Fighting spirit

Le Poulpe est de retour avec une plume plus combattive que jamais. Harcelé par le maire de Pornichet jusque dans ses abysses aoûtiennes, le collectif poulpien est bien décidé à ne pas plier devant les intimidations du potentat pornichétin.

Ville balnéaire oblige, Pornichet ne connaît pas de trêve estivale. Résultat, Robert Belliot, le maire de la commune, s'est encore distingué en expédiant au poste de police de La Baule les 5 élus d'opposition et un des fondateurs putatifs du blog Pornichet le Poulpe.

Despote au petit pied

Depuis son arrivée aux commandes de la ville, Robert Belliot a multiplié les actes anti-démocratiques : sélection des citoyens autorisés à siéger dans les conseils de quartier, non respect des pratiques républicaines à l'égard de la minorité municipale, opacité sur l'état des finances communales, vindicte publique contre les blogs indociles, ostracisme contre les associations et leurs dirigeants non inféodés, pratiques illégales dans la convocation d'un conseil municipal, pressions sur divers agents municipaux ou paramunicipaux les conduisant à quitter leur poste... On finirait par se croire chez Balkany et consorts.

Tout à sa paranoïa, Robert Belliot a décidé de franchir un pas supplémentaire dans son combat contre la liberté d'expression. En difficulté sur le dossier du parc d'Armor, le secteur compris entre Intermarché et le camping de l'Oasis, il a décidé de porter plainte pour diffamation contre les élus d'opposition, non sans préalablement avoir refusé de diffuser leur texte trimestriel dans le magazine municipal. Son grief : le fait que le texte, diffusé sur le blog de ses opposants, indiquait que le promoteur voyait son projet devenir possible par la grâce d'une participation de la commune à hauteur de 1,2 M€.

Si la délibération est accessible en ligne sur le site de la mairie, malheureusement (sic), elle est tronquée de la convention et du tableau des participations qui indiquent bien que, contrairement aux usages habituels pour une telle opération de promotion immobilière, la commune contribue à hauteur de 1,2 M€ au financement d'équipements publics « nécessaires pour permettre d'y développer dans de bonnes conditions un secteur commercial, un secteur résidentiel et un secteur touristique ». En clair, de l'argent public rend possible des opérations privées.

Voilà les faits ! Mais, pour Robert Belliot, la simple mention de cette opération financière constitue visiblement un outrage tel qu'il convient de mobiliser en plein été les services de police pour auditionner des élus de la République qui ont le grand tort d'exercer leur mandat avec sérieux et exigence en usant de la liberté d'expression qui sied aux élus du peuple. Il est peu commun de voir un maire craindre à ce point son opposition qu'il préfère débattre devant la justice plutôt que dans l'enceinte du Conseil municipal.

Diffamation et liberté d'expression

Avec la même frénésie, Robert Belliot a porté plainte contre le blog du Poulpe pour un article sur le même sujet. Un des fondateurs présumés du Poulpe a été convoqué par la police pour répondre des mêmes « outrages ». Étonnant tout de même qu'un citoyen puisse, sur la base de rumeurs colportées par un maire et par ses affidés, se retrouver convoqué par la police pour une enquête portant sur un délit d'opinion. D'autant plus étonnant qu'une précédente plainte, classée sans suite par la justice, aurait déjà été déposée par notre cher maire, il y a quelques mois, toujours contre le Poulpe.

Visiblement, les articles urticants du Poulpe suffisent à donner de sévères éruptions buboniques à not' pauv' maire. Il dispose pourtant de moyens sans commune mesure avec ceux du Poulpe pour valoriser sa mirifique politique. Entre son magazine municipal dont l'objectivité ferait rougir de honte la Pravda de la grande époque, des communiqués de presse pro domo diffusés avec un débit de mitrailleuse, un site Internet aux choix rédactionnels bien sélectifs sans parler, si on suit la presse locale, de l'impression d'un publi-reportage sous couvert d'un hebdomadaire de l'ultra-droite ligérienne, Robert Belliot noie les consciences locales de sa morgue et de sa suffisance. Étonnant qu'un homme aussi sûr de son fait s'abaisse à perdre son temps forcément précieux à la chasse au céphalopode, à moins que cela ne masque un pathologique rejet de la diversité et de la liberté d'opinion.

A l'issue de l'enquête préliminaire conduite par la police bauloise, la justice décidera de poursuivre l'action en cours ou de la classer sans suite. Alors que des cerbères du pouvoir sarkozyste se sont estivalement déchainés contre la liberté de la presse, sous prétexte qu'elle révélait les collusions malsaines du ministre du budget avec la première contribuable de France, il serait inquiétant pour la démocratie de voir la justice relayer les tentations liberticides d'élus locaux.

Parce qu'en France, malgré l'atmosphère pestitentielle qui a régné cet été, la liberté d'expression est garantie par l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, intégrée au bloc de constitutionnalité depuis 1971, le collectif du Poulpe entend bien poursuivre son action en respectant trois principes :
  • analyse et mise en perspective d'informations étayées dans le respect des valeurs progressistes et écologistes qui fondent son action,
  • usage d'un ton caustique, acerbe et militant,
  • respect de la vie privée.

La rentrée est souvent l'occasion de bonnes résolution, pour l'équipe du Poulpe, elle est simple : continuer à informer sans concession sur les méfaits de l'actuelle gestion de la commune de Pornichet par l'équipe Belliot. C'est simple, c'est net et c'est tant mieux si cela rend malade quelques esprits étriqués et rabougris !