samedi 24 décembre 2011

Dépôt de bilan

Avant l’indigestion de dindes et de marrons, l’heure est au bilan et le fond de l’air est bien sombre. Le belliotisme mène Pornichet dans une dramatique impasse : financière, urbaine, démographique, environnementale, démocratique et sociale. Retour en quelques lettres sur une triste année.

A comme Absents

L’équipe municipale est en crise profonde. Visiblement fatigués de l’autoritarisme de Robert Belliot, les conseillers municipaux de droite disparaissent progressivement. A chaque Conseil Municipal, au moins un quart des élus majoritaires est absent et régulièrement il faut redéployer les délégations au gré des défections et des prises de recul. A l’exception des derniers adorateurs du Kim Jong Il pornichétin, ils sont tous lassés des foucades et des décisions intempestives du Cher Leader. Mais, craignant on ne sait quel châtiment, personne n’ose démissionner de son mandat comme la morale politique l’exigerait. On rêve qu’ils viennent un jour, en séance, lui remettre en bloc leur démission comme pour déboulonner une statue grotesque.

C comme Clientélisme

Erigé en mode de gestion de la commune par Robert Belliot, le clientélisme est un cancer de la Démocratie. Sous prétexte de proximité, l’équipe Belliot rompt avec la neutralité républicaine du garant de l’intérêt général. Vous êtes bien vu et savez courber l’échine, pas de problème, votre association ou petite entreprise aura le droit à de jolis moyens (Sailtica, Hissez Oh, AVF, Conférences de l’hippodrome...). Vous pestez contre un éclairage de stade tardif, un stationnement devant chez vous, un passage trop fréquent devant votre domicile de camions municipaux venant du centre horticole, ne soyez pas inquiet, le maire ou un de ses affidés vous donnera raison, surtout si vous lui donnez quelques gages électoraux. Avec un maire dont la première décision, en 2008, a été de mettre en sens unique l’avenue qui passe devant chez lui pour son petit confort, comment s’étonner que le clientélisme soit un mode de gestion politique de Pornichet ?

D comme Démagogie

Avec Robert Belliot, le port de Pornichet serait tous les jours bouché par une sardine. Le magazine municipal est devenu l’équivalent du Journal Officiel du Parti des Travailleurs nord-coréen. Le dernier numéro, en cours de distribution, et notamment l’argumentaire sur le pseudo referendum, reprend les méthodes des pays non démocratiques : colonnes ouvertes uniquement aux membres du Politburö, disparition de l’opposition, assertions mensongères, absence de toute démonstration pour soutenir des affirmations, réécriture de l’histoire... Tout y passe ! Avec Robert Belliot, la politique, c’est tellement simple. Un problème ? Il n’y est pour rien, tout le malheur vient de (cocher la case de votre choix)  Jacques Lambert, Joël Batteux, David Samzun, le Poulpe ou Pornichet-Infos. Une bonne nouvelle ? C’est grâce à l’action pertinente du Cher Leader (même si tout ou presque était dans les tuyaux et systématiquement dénaturé par ses soins : hippodrome, lotissement du Pouligou, Thalasso des Tourelles, couverture du Ninon Tennis Club, base nautique du port d’échouage, centre de loisirs...).

E comme Emprunt

Emprunt, voir Démagogie. En effet, Robert Belliot ne comprend pas grand-chose aux finances publiques (il suffit de venir en séance budgétaire du Conseil municipal pour mesurer le niveau de la bavure) mais il a bien perçu au moins un aspect : la dette ne se voit pas le temps d’un mandat contrairement à l’augmentation des impôts locaux. Résultat, Robert Belliot se transforme en mineur de fond et chaque année, il creuse plus profondément la dette à coup de 3 à 5 millions d’euros par an (20 à 35 millions de francs « lourds » pour ceux que ces sommes ne permettent plus de mesurer l’importance). Le temps de son mandat, Robert Belliot aura au minimum doublé la dette de la commune au point de faire de Pornichet la commune la plus endettée de Loire-Atlantique par habitant. Les banques ne s’y trompent d’ailleurs plus en refusant d’accorder le montant maximal souhaité par la commune. Merci pour les habitants des 20 prochaines années !

F comme Fiasco

Le Youkounkoun belliotiste s’avère être jour après jour un retentissant fiasco. Si, sur le plan technique, l’hippodrome fonctionne correctement (rappelons que le cahier des charges préparé par le cabinet faisant office d’assistance à la maîtrise d’ouvrage fut rédigé en 2005/06 lors du mandat Lambert), il sonne par contre terriblement creux. 6 mois après l’inauguration fastueuse et dispendieuse, personne n’a vu l’ombre d’un séminaire, d’une stratégie de promotion ou du moindre évènement significatif. Pour faire illusion, Robert Belliot demande à son successeur aux ressources humaines d’Airbus de monter à la hâte un salon de l’emploi, offre le gite et le couvert aux fanfaronnades intéressées de son ami Labarrière, organise ses cérémonies de vœux et retransmet sur écran géant les mièvreries affligeantes des Miss à la sauce TF1-Endemol. Noyé dans le budget de la commune, l’abyssal déficit 2011 sera masqué. On attend avec crainte celui de 2012 qui risque de faire très mal à la société dorénavant gestionnaire de l’équipement mais aussi aux Pornichétins puisque la commune est actionnaire à plus de 80% de cette entreprise. Last but not least, même la fréquentation des courses laisse à désirer avec un chiffre loin des 1.500 entrées payantes en moyenne prévu au business plan de ce équipement.

H comme Honte

Quelle période pathétique avons-nous vécu avec la mise sous tutelle de Pornichet et les arguments irresponsables de Robert Belliot pour justifier son refus du logement social. Comment comprendre un maire qui caricature et rejette le logement social (ah les tours de la Bouletterie qu’il annonçait à Sainte-Marguerite durant la campagne des municipales !) alors que l’essentiel des emplois de sa commune génèrent des salaires bas ou modérés dans un contexte de forte hausse des coûts du logement ? Comment comprendre un maire qui refuse les lois de la République pour satisfaire les penchants les plus égoïstes de son électorat aux tempes grises et aux comptes en banque épais ? Comment comprendre un maire qui préfère faciliter le business des promoteurs en confondant locatif défiscalisé et locatif social ? Comment comprendre un maire qui ose attaquer l’Etat pour excès de pouvoir alors qu’il exprime haut et fort son refus d’appliquer la Loi ?

L comme Laideur

Zébré en plein cœur par une voirie surdimensionnée pour répondre à la frénésie des 4 roues des sixties, Pornichet devait enfin bénéficier d’une refonte des espaces publics depuis le Hecqueux d’un côté, Intermarché de l’autre jusqu’au front de mer. Partage des espaces entre les différents modes de déplacement, structuration des perspectives visuelles par des constructions adaptées, embellissement des espaces publics, refonte du plan de circulation avec ouverture de voies entre le boulevard de Saint-Nazaire et l’avenue de Saint-Sébastien, mise en place progressive d’une voirie cohérente du nord de l’hippodrome aux Redonnées... la réflexion était plus qu’aboutie, sauf que...  Amoureux des parkings, fanatique des barrières forestières, adepte des blocs de pierre comme improbables éléments de mobilier urbain, partisan du vide pelousé... Robert Belliot manque d’une culture urbaine minimale et préfère bricoler des réponses à la petite semaine plutôt que de concevoir avec des spécialistes de l’espace public et des déplacements une démarche phasée, chiffrée et de qualité. Pornichet a aujourd’hui l’accès au centre-ville et le cœur de ville le plus laid de toute la région. Si la baie peut s’enorgueillir de l’énigmatique qualificatif de « plus belle baie du monde », on ne peut que se réjouir que le label « plus laid centre-ville du monde » n’existe pas car le Pornichet belliotisé aurait concouru pour la première place.

P comme Parc

Après la séquence Hippodrome, après la séquence CARENE, nous allons avoir droit à la séquence parc environnemental avec, en Jeanne d’Arc du brassage d’air, Robert Belliot et son parc des énergies renouvelables, des eaux turbides et des espaces vides. D’un côté, Robert Belliot explique au Conseil Municipal de décembre qu’il est temps de faire une pause en terme d’investissement et au même moment la propagande municipale lance sa communication sur le début des travaux du parc mégalo. Ce projet, dépecé au fur et à mesure de l’inflation des coûts et de la disparition de partenaires financiers, va lourdement grever le budget communal et générer des frais de fonctionnement notoirement sous-évalués.  Alors que le centre-ville est en déshérence, le port d’échouage à l’abandon et le remblai ringardisé par celui de Saint-Nazaire, Robert Belliot s’échine dans un projet dispendieux et inutile. Qu’attendent ses colistiers pour siffler la fin de la gabegie ?

R comme République

Dans une société sarkozyste pourrie par le fric, l’individualisme ou la peur de l’autre, la France gaulienne, socialiste, démocrate-chrétienne... se reconnaissait dans des valeurs communes, résumées le plus souvent dans l’expression « valeurs républicaines ». A l’heure du chamboule-tout moral, Robert Belliot a visiblement décidé que ces valeurs n’étaient plus d’actualité. Souverain mépris de l’opposition municipale, refus assumé de respecter les lois de la République, refus de se conformer au verdict électoral avec mise à l’index de ses adversaires politiques, judiciarisation du débat politique, instrumentalisation forcenée de la vie associative locale, clientélisme à tous les niveaux de la gestion communale, politisation des services municipaux, propagande permanente... rien n’échappe à l’exaltation belliotiste. Dans ce contexte, démocrates et républicains vont devoir s’unir pour ériger un cordon sanitaire autour de cet élu aux méthodes incompatibles avec les exigences de notre époque.

Nous aurions pu développer d’autres lettres, par exemple B comme Bérézina pour évoquer l’agitation belliotiste pour sortir de la CARENE, M comme Miss France pour souligner le nouvel axe de la politique culturelle locale, O comme Office du Tourisme pour regretter le peu de considération du travail de qualité mené par des salariés prisonniers d’un bateau ivre, S comme Sécurité pour souligner l’absence de résultat malgré le million d’euros dépensé, T comme Trous pour dénoncer la situation de plus en plus pitoyable et dangereuse de la voirie communale, V comme Vase pour rappeler l’état du port d’échouage pourtant de responsabilité communale... Mais le Poulpe sait être magnanime en ces temps dépressifs et consuméristes... Bonnes fêtes à tous !

lundi 12 décembre 2011

Cours à l'ombre


Printemps 2010, Robert Belliot sort les grands moyens pour conclure les Assises du Sport en jurant à qui veut encore l’entendre qu’il donnera un « nouvel élan » au sport pornichétin. Dix-huit mois plus tard, on ne parle plus d’élan mais de marche arrière.

Fidèle à sa stratégie, Robert Belliot a promis au monde sportif monts et merveilles. L’équipe Lambert avait un projet de poupées gigogne (foot, athlé et tennis aux Renardeaux, 3ème grande salle à Prieux, base nautique au port d'échouage...), Belliot a parlé d’un complexe sportif au Pouligou, puis dans la coupure d’urbanisation entre Pornichet et Saint-Nazaire, puis sur la butte d’Ermur puis... plus rien.  La vie sportive locale s’est encore enrichie ces derniers jours des « facéties » de Robert Belliot et de ses derniers Mohicans.

Noir, c’est noir

Ce n’est rien de l’écrire, mais le club local d’athlétisme ne fait historiquement pas partie des associations les mieux dotées de notre commune. Base de tout sport, l’athlé doit faire avec les moyens du bord entre une « piste » structurellement en mauvais état, des aires de saut et de lancer de piètre qualité et des moyens financiers limités.

Pour mesurer la difficulté de ce club à fonctionner, il faut savoir que la piste d’athlétisme et l’essentiel des aires de sauts et de lancers sont réellement utilisables en soirée, uniquement via l’éclairage des terrains de foot. Ce n’est pas terrible côté économie d’énergie mais c’est le prix à payer pour fonctionner sans éclairage spécifique de la piste et des espaces annexes dédiés à l’athlé.

Mais voilà qu’un voisin irascible s’insurge auprès de la mairie de voir ces terrains de foot éclairés sans y apercevoir de joueurs à crampons. Saisi de cette question qui changera l’avenir de notre commune, le toujours étonnant Patrice Geay, que certains indiquent comme étant encore maire-adjoint aux sports, décide de couper les lumières aux athlètes. Ils avaient droit à 3 spots pour une piste de 400 m et un halo de lumière provenant des autres terrains pour les aires de sauts, ils n’auront maintenant plus qu’ombre et pénombre, une métaphore probablement du mandat Belliot.

Sportifs, familles et dirigeants peuvent à bon droit se sentir lésés par une municipalité qui a payé rubis sur l’ongle une forêt de projecteurs XXXL pour inonder de lumière vingt fois par an les pistes de l’hippodrome. Paradoxe ( ?) encore que cette mairie qui ouvre à grand frais d’éclairage les tribunes de l’hippodrome pour y recevoir quelques dizaines de fans de TF1 à l’occasion d’un concours de comice même pas agricole. 

Paradoxe toujours, cette même municipalité prive des dizaines de jeunes de conditions d’entrainement déjà précaires alors qu’elle fait briller sans vergogne 24 heures sur 24 ses panneaux électroniques de propagande au cœur des giratoires de Pornichet. Tout cela, le riverain cher à Geay, il ne trouve rien à y redire ?

Pas de sous

Au moment où la décision municipale de mettre dans l’ombre l’athlétisme était prise, la salle de Prieux fermait ses portes pour cause d’infiltrations d’eau. Signalé depuis des semaines, mais non géré par la mairie, le problème s’est aggravé et gamins des écoles primaires, du collège privé, membres des clubs de badminton, d'ultimate, de basket... ont eu portes closes pendant une grosse semaine. Enseignements suspendus, compétitions annulées, matchs perdus sur forfait... le sport faisait encore les frais de la (non) politique de Robert Belliot.

Réputé dans toute la Loire-Atlantique pour la qualité et la propreté de ses installations Aubry/Prieux, Pornichet met depuis deux décennies les moyens pour entretenir ces équipements. Mais, confronté à des fins de mois de plus en plus difficile, Robert Belliot fait des économies de bout de chandelle qui au final coûteront bien chères : moins de personnel municipal présent dans les équipements, moins d’interventions des services techniques pour la petite maintenance, disparition des budgets nécessaires au gros entretien... Sur des équipements soumis à plus de 80 heures d’ouverture hebdomadaire, le moindre relâchement se paie cher, très cher, en argent public et en désagréments pour les usagers.

Dans un budget communal, une part de l’investissement est dédiée à des dépenses dites « récurrentes ». Elles permettent d’entretenir le patrimoine communal en privilégiant une approche préventive à des opérations curatives toujours extrêmement lourdes financièrement avec les marchés publics. Une gestion de « bon père de famille » consisterait à ne pas sabrer dans ces dépenses récurrentes, mais pris par sa folie des grandeurs, Robert Belliot n’a plus le choix. Il laisse tomber les dépenses récurrentes en se disant que les générations suivantes paieront la note. On peut appeler cela du cynisme, on peut aussi qualifier cela de tragique médiocrité.

Le contrat sportif issu des Assises du Sport, ânonné à grand renfort de panneaux d’affichage dans les couloirs du complexe sportif Guy Aubry vantant Bobby et ses grognards, prévoyait dans son axe 3 de « renforcer les infrastructures ». Aujourd’hui, face à l’incurie municipale, il faudrait déjà les sauver. Triste époque !

mardi 29 novembre 2011

Munichois


Pan sur le nez de Robert Belliot. Les responsables de la marée noire de l’Erika viennent de passer à la caisse pour l’essentiel des communes littorales des Pays-de-la-Loire sauf pour Pornichet. La commune avait accepté le silence contre un petit chèque dès 2008.

Le 26 mai 2008 à peine élu, Robert Belliot fait voter à sa majorité municipale le renoncement à toute poursuite contre Total, dans le cadre du procès de la marée noire de l’Erika, en échange d’un chèque de 500.000 €. Pour 0, 003 % des profits annuels de Total, Pornichet se laissa acheter et Robert Belliot fut assez crédule pour penser obtenir une aide de Total pour financer l’hippodrome ou le dévasage du port d’échouage.

Mauvais calcul

En s’empressant de répondre aux attentes du pétrolier et pollueur multi-récidiviste, Robert Belliot a eu tout faux. Non seulement, il a entaché dès sa naissance son mandat d’une souillure morale, mais en plus, il a fait un très mauvais calcul financier.

Avec les communes du Croisic, de Batz-sur-mer et du Pouliguen, Pornichet a été la commune de Loire-Atlantique la plus sévèrement et la plus longuement touchée par la catastrophe de l’Érika. La plage de la baie a été fermée 6 mois, celles de Bonne-Source et de Sainte-Marguerite 8 mois. Le déficit d’image a été indéniable et la fréquentation touristique de l’été 2000 s’en est ressentie. Le préjudice pour la commune de Pornichet fut tel que le contribuable pouvait espérer qu’en plus de leur condamnation morale, Total et ses partenaires paieraient cher leur course effrénée aux profits.

Quand on voit des communes comme Saint-Nazaire (750 K€), La Plaine-sur-mer (800 K€), Batz-sur-mer (934 K€), Saint-Brévin ou la Bernerie-en-Retz (1,1 M€) toucher des sommes rondelettes, on mesure une fois encore la vacuité de la réflexion belliotiste. D’autant que ces communes ont obtenu un gros chèque sans renoncer à l’honneur, puisqu’elles peuvent poursuivre les procédures intentées au pénal voire en cassation contre les responsables de ce traumatisme écologique.

Vaseux

Avec le recul, la houleuse séance du Conseil municipal qui avait débattu de cette question n’en prend que plus de relief. Où est passée la morgue de Robert Belliot et de ses affidés jurant que derrière cette dégradante signature se cachait plein de bonnes nouvelles pour Pornichet ?

30 mois plus tard, que voit-on ?

Par voie de presse, Total a clairement indiqué une fin de non-recevoir à Robert Belliot pour financer le dévasage du port d’échouage. Au mieux, le pétrolier multimilliardaire financera la petite part qui lui revient pour les traces d’hydrocarbures héritées de l’Erika qui demeurent dans les vases, mais c’est tout.

Résultat, avec des caisses vides, une incapacité à monter le lourd dossier procédural du dévasage et un afflux de limons en provenance de l’hippodrome depuis l’installation des nouvelles pompes, il y a peu d’espoir de voir d’ici 2014 le port d’échouage changer de physionomie. Cela fait tache pour une baie prétendument parmi les plus belles du monde. Encore un effort M. Belliot et Pornichet pourra développer une Happy formule touristique, la gadouethérapie.

Et puis le parc paysager des ambitions flottantes et des dépenses affolantes ne semble pas parti pour recevoir les millions de Total. Le pétrolier pense visiblement que le fait de financer les foucades du maire de Pornichet ne présente vraiment aucun intérêt. Adieu les millions escomptés, aux Pornichétins une fois encore de passer à la caisse pour satisfaire les désirs puérils de leur maire.

En se couchant dès les premiers jours de son mandat devant la toute-puissance de Total, Robert Belliot a marqué à l’encre noire son municipe. Pour paraphraser Churchill, on pourrait écrire qu’il avait le choix entre le déshonneur et la faillite. Il a choisi le déshonneur, et il aura la faillite…

vendredi 18 novembre 2011

To be or not to be

Pardon à Shakespeare de cet emprunt, d’autant que Robert Belliot serait plus Claudius qu’Hamlet, mais cette tirade immortelle exprime le dilemme que le maire de Pornichet semble vouloir résoudre par la voie des urnes. Mais un scrutin peut en cacher un autre…

Se piquant de faire de la politique comme les grands, Bobby de l’Atlantique a fait donner une association écran pour mettre à l’agenda de la vie locale la question du maintien de Pornichet au sein de la communauté d’agglomération nazairienne, la CARENE. Ô surprise, cette association toute récente, devrait avoir suffisamment l’écoute du roitelet pour bénéficier d’une délibération sur le sujet au prochain Conseil municipal de Pornichet. Et, si nos informations puisées chez certains colistiers de Robert Belliot sont bonnes, un référendum sur le passage de Pornichet de la CARENE à CAP Atlantique (CAPA) serait programmé fin janvier.

Primaires à l’UMP
 
La mascarade en cours ne vise pas, en fait, le devenir de Pornichet, mais bien celui de Robert Belliot. En effet, l’aptitude maintenant bien connue du maire de Pornichet à effectuer dérapages verbaux non controlés et virages politiques en épingle à cheveux commencent à sérieusement lasser son propre électorat. L’émergence brutale d’un club pornichétin de quadras UMP pourrait laisser penser que la jeune garde sarkozyenne veut du reste expédier à la maison de retraite les vieux barons locaux qui ont laissé, depuis 3 ans, le parti présidentiel se faire ridiculiser par le madré Belliot.

Le maire de Pornichet se moque comme d'une guigne de l’avenir de sa commune, seul lui importe sa survie politique. Il a fait le pressing sous les couleurs UMP aux dernières régionales pour sauver sa peau. Il s’est présenté en divers droite contre l’UMP pour occuper l’espace de la bonne vieille droite à Pornichet aux Cantonales. Il a poussé son avatar de première adjointe sous la casaque Nouveau Centre aux Sénatoriales pour occuper l’espace local. Robert Belliot n’est qu’un pathétique élu local qui pourrait justifier à lui seul les quolibets de la vox populi sur les « politicards » plus intéressés par leur carrière que par le devenir de leurs mandants.

En sollicitant ce référendum, Robert Belliot veut cultiver son image de Sauveur Suprême contre les appareils politiques et contre les élites trop bien pensantes à son goût. Il prend en otage la question pourtant essentielle de l’intercommunalité pour s’organiser avec l’argent du contribuable des sortes de Primaires de la droite locale. Difficile pour l’UMP presqu’îlienne de refuser l’arrivée de Pornichet et difficile pour l’UMP pornichétine de prendre ses distances avec le maire en place en assumant la présence de Pornichet au sein de la CARENE. Résultat, l’UMP est piégée et une fois encore devient le jouet de Robert Belliot.

Conscient du trouble (doux euphémisme) de son électorat devant les incohérences et irresponsabilités de sa politique locale, Robert Belliot veut nettoyer au Kärcher® référendaire toute opposition interne. Ce n’est plus Hamlet c’est Iago !

La CARENE, c’est dépassé !

Adepte de la politique de Gribouille, Robert Belliot veut, 10 ans après, remettre en cause l’appartenance de Pornichet à la CARENE. Qu’importe qu’aucune étude ne chiffre le coût pour Pornichet et pour CAP Atlantique du départ de notre commune de la CARENE vers CAPA, Robert Belliot joue au bonneteau avec l’argent des contribuables.

Peu importe aussi à Bobby de l’Atlantique que l’essentiel des déplacements des Pornichétins s’effectuent vers l’agglomération nazairienne, il ne jure que par les résidents des maisons de retraite. Peu importe que de lourds investissements viennent d’être conduits par la CARENE à Pornichet en matière d’assainissement ou d’aménagement de zone économique, il dépense sans compter. Peu importe que la CARENE ait fait cadeau d’un million d’euros pour financer (un tout petit peu) l’hippodrome et Flammarion. Peu importe que l’Etat et la situation des finances publiques plaident pour un élargissement des intercommunalités, lui il ne s’intéresse qu’à son nombril. Peu importe que les services majeurs du territoire (emploi, sport, culture, santé, enseignement…) soient implantés sur la ville-centre, cela ne l’intéresse pas. Peu importe que l’essentiel de la population pornichétine à l’année vit côté Saint-Nazaire et non côté La Baule, il n’écoute que les résidents secondaires. Rien n’importe d’autre dans la stratégie mégalomaniaque du maire que sa propre survie politique.

La question de la pertinence ou non de la présence de Pornichet au sein de la CARENE n’est plus d’actualité, c’est un débat dépassé, c’est un débat de vieux réactionnaires craignant que les lois de la République, notamment en terme de logement social, soient mieux appliquées avec la CARENE qu’avec CAPA.
 
L’enjeu pour les élus qui sortiront des urnes en 2014 sera de donner un nouveau souffle à la dynamique intercommunale en fédérant autour de Saint-Nazaire son bassin de vie. Pour peser demain dans une relation bilatérale avec le Grand Nantes, Saint-Nazaire Agglomération doit aller du Croisic à Malville, de Férel à Paimboeuf, de Saint-Michel-Chef-Chef à Drefféac ou Saint-Gildas-des-Bois.

Voilà la véritable échelle pour peser sur les enjeux de demain : environnement, mobilité, développement économique, gestion du grand âge, culture, enseignement, gestion de l’eau et des déchets… Aujourd’hui, l’ère des maires boutiquiers, incapables de dépasser leurs petits intérêts, doit s’achever.

Place à des élus capables d’embrasser la complexité et les antagonismes de la société contemporaine, place à des élus capables de voir loin, place à des élus capables de faire émerger peu à peu un véritable projet de territoire, place à des élus qui ne se résignent pas à jouer petits bras.

Plutôt que de s’occuper de la question du logement social qui jette la honte et l’opprobre sur Pornichet, Robert Belliot veut se faire légitimer à la hussarde par un référendum qui ressemble plus à un concours de Miss France qu’à un débat républicain. Ne tombons pas dans le piège, refusons ce simulacre de démocratie !

mardi 8 novembre 2011

Confus


Si la gauche a nationalisé des banques en 1981, Robert Belliot lui municipalise l’hippodrome. Ce royaume des jeux vit aujourd’hui par le travail des fonctionnaires municipaux. Un mélange des genres rien de moins qu’illégal.

Ah les leçons de morale que Robert Belliot voulait délivrer à l’ancienne municipalité ! Ah l’audit sur les finances communales qui devait démontrer la gabegie socialiste (que l’on attend toujours 1.200 jours après la prise de fonction de la municipalité conservatrice…) ! En véritable nouvel Omo de la politique, Super Bobby allait laver plus blanc que blanc… Aujourd’hui, on ne voit plus que taches et souillures.

Sem qui sème l’argent public

L’hippodrome de Pornichet constitue une entité composée de deux grands ensembles : les pistes, écuries et éclairage à la charge de la société des courses, les tribunes à la charge de la Ville de Pornichet. Pour gérer cela, la commune avait plusieurs solutions. Elle pouvait par exemple piloter les tribunes comme elle le fait pour Quai des Arts avec un budget annexe au budget général de la collectivité. On aurait facilement trouvé ce qui relevait comptablement de l’intervention publique et ce qui résultait de l’activité commerciale de l’équipement (billetterie, bar, sponsoring…).

Comme cette solution avait le grand défaut de la transparence, Robert Belliot et ses affidés ont décidé de constituer un Etablissement Public Local (en gros une SEM comme on disait autrefois). La Ville de Pornichet a donc réuni, pour compléter ses 80 % de parts du capital, des hommes de paille et deux groupes aux intérêts très « personnels » pour la Ville de Pornichet (le Crédit Mutuel et la Saur). L’opposition n’a même pas eu droit à un strapontin sur le quota des places réservées à la commune dans le Conseil d’Administration. Transparence ? Transparence ? Les statuts ont été publiés cet été, la rocambolesque et trop tardive délégation de service public votée dans la foulée, bref Nolwenn Leroy allait pouvoir chanter sous les couleurs de la nouvelle société gestionnaire de l’hippodrome.

Mais, bizarrement, le concert royal semble avoir été largement financé et organisé par l’Office du Tourisme et par la commune. Nombre de fonctionnaires ont été contraints de participer à l’organisation de cette manifestation : communication, affichage, voirie, propreté, fêtes et cérémonie, logistique… Le déficit inévitable de ce genre d’opération, montée à l’improviste, sera probablement – ni vu ni connu - imputé à l’office du tourisme plutôt qu’à la commune. Absente par la volonté du maire du conseil d’administration de l’association para-municipale, l’opposition peine à découvrir le dessous de cette affaire pour en informer les Pornichétins.

Cinq mois après l’inauguration de l’hippodrome, l’opacité semble en fait être la règle. Il suffit pour s’en convaincre de constater que le restaurant de l’hippodrome a été utilisé par l’association des fans de Super Bobby et au regard de la faible assistance, on peut se demander si les 2.300 € au titre de « la location de la salle de restaurant pour un usage de réunion avec une prestation traiteur prise en charge par le loueur »1 ont bien été honorés auprès de la société gestionnaire.

Contribuable sponsor

La main sur le cœur, Robert Belliot avait indiqué en séance du Conseil municipal que l'Établissement Public Local bénéficierait d’un appui de la commune. Le moins que l’on puisse dire est que cet appui est du genre solide. La communication municipale est devenue l’attachée de presse de l’hippodrome. Comme un symbole, le site Internet de la commune a, cet été, été modifié pour épouser les codes graphiques de l’affiche de Nolwenn Leroy, on croit rêver.

Récemment encore, des camions et des hommes du service des espaces verts (cf. photo) étaient présents à l’hippodrome pour préparer l’ouverture de la saison automnale de ce site dédié au jeu. Pendant ce temps, les agents territoriaux ne sont pas dans les rues pour élaguer les branches mortes, enlever les amas de feuilles qui provoquent chutes et glissades chez les cyclistes et les piétons, entretenir le patrimoine végétal communal…

Comme cet hippodrome à la sauce Belliot semble tourner au rassemblement des copains et des coquins, on voit surgir le trop évitable Dominique Labarrière. Plumitif au service du journal de la vieille droite rancie, La Baule + (on n'a pas écrit « extrême-droite », cela devrait éviter au Poulpe une nouvelle attaque en diffamation…), rédacteur à ses heures des rares écrits du maire de Pornichet et familier de la suppléante du même Robert Belliot aux cantonales, ce tâcheron de la littérature s’est piqué d’être le BHL des rendez-vous de l’hippodrome. Ce cérémonial pince-fesses semble surtout avoir pour grand mérite d’offrir à quelques-uns une place sur la photo et au restaurant.

Ces Rendez-vous, financés par la municipalité mais sans budget officiellement annoncé, font l’objet d’une communication maximale des organes municipaux. Récemment les présidents d’associations ont eu le droit de recevoir un mail de l’écrivaillon officiel les enjoignant d’assister à ces sommets de la pensée locale. Plus étonnant encore, un nouveau mail toujours émis du même Dominique Labarrière indique que pour confirmer sa présence, il convient de retourner un mail à l’adresse dominiquelabarrière.com, sa propre société de communication.

Et voilà comment le fichier de la vie associative locale tenue par l’Espace Camille Flammarion se retrouve au service de l’activité commerciale et donc lucrative de Dominique Labarrière. Nul doute que des présidents d’association n’auront pas manqué de signaler ce fait étonnant à la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), chargée de protéger nos libertés publiques et privées.

Décidément à Droite tout est permis, Guéant écoute les journalistes et Labarrière tape dans les fichiers de la Ville de Pornichet…

Devenu monomaniaque de l’hippodrome, Robert Belliot se croit comme chez lui. Il mélange allègrement l’argent privé de la société délégataire de l’exploitation et celui de la commune, voilà qui devrait plaire à la Chambre Régionale des Comptes... Dommage, son rapport sur 2011 ne tombera que vers 2015/16, Robert Belliot sera alors en retraite définitive, tranquille comme Chirac ?

1- formulation issue de la délibération municipale du 27/06/2011 précisant les tarifs de location de l’hippodrome

vendredi 21 octobre 2011

Capitaine Flemm’


Un jour peut-être la vie associative retrouvera des locaux... Depuis plus d’un an, l’Espace Camille Flammarion est en travaux. Une opération aussi dispendieuse qu’inappropriée ? En tout cas, une belle occasion de perdue de conjuguer qualité de l’entrée de ville et services performants à la population.

Cette dernière décennie, la vie associative pornichétine a été plutôt gâtée. Passons sur la modernisation des équipements sportifs, mais pensons à l’arrivée de la salle des Forges ou du Moulin d’Argent, au lifting du Foyer des anciens, aux interventions légères à l’espace Camille Flammarion et à l’ouverture de Quai des Arts.

Ô temps suspend ton vol

L’espace Camille Flammarion est probablement l’équipement municipal le plus laid et le plus inadapté qui soit. Construit au début des années 1970, cet équipement est mal né. Plafonds très bas, salles peu pratiques, acoustique catastrophique, accessibilité déplorable, façade et pignon hideux… rien n’a été épargné à ce bâtiment. Le projet urbain de l’équipe Lambert prévoyait de supprimer ce vestige d’une époque révolue pour créer une maison des associations du côté de la place du 8 Mai. Évidemment cette approche ne pouvait pas convenir à Super Bobby, pensez donc, l’idée venait de Lambert et comme Bobby s’y connait pour faire du neuf avec du vieux, il a décidé de ripoliner Flammarion.

A Pornichet, on est plus malin qu’ailleurs. Quand on n’a pas de sous, on a des idées. La preuve, Robert Belliot et son équipe ont décidé de confier au personnel municipal l’essentiel du travail pour soigner cet équipement obsolète. Pour un maire qui peine à finir le mois sans recourir à des prêts relais, utiliser de la sorte les employés communaux permet d’éviter de payer des entreprises.

Un peu fâché avec la comptabilité analytique, Robert Belliot oublie visiblement qu’un employé municipal c’est aussi un coût horaire et que le travail non fait ailleurs, faute de temps, se paie au prix fort, soit en espèces sonnantes et trébuchantes par le recours à des prestataires extérieurs, soit de manière différée par la dégradation du patrimoine communal faute d’entretien.

Autre problème, ce chantier comme tout chantier de rénovation, peut réserver des surprises désagréables. La mise à nu du gros œuvre a visiblement laissé perplexe les techniciens et ouvriers municipaux. Le chantier a été brutalement stoppé au printemps dernier durant plusieurs mois. Les langues se délient et ils sont nombreux les territoriaux à dénoncer l’incurie qui a présidé à la réalisation de ce chantier. Si professionnellement il pouvait être plaisant par le challenge qu’il recélait, les employés communaux n’ont pas eu de peine à comprendre la nasse dans laquelle une fois encore Robert Belliot entrainait Pornichet.

Lors d’un conseil municipal convoqué à la-va-vite en septembre 2010, l’opposition municipale avait dénoncé la précipitation qui présidait cette opération. Elle avait conclu ses propos en lançant un prémonitoire « la note sera salée pour aucune réelle amélioration pour la vie associative ». Entre marchés publics mal négociés dans l’urgence, impondérables très onéreux liés à la nature de l’opération et coût des interventions en régie municipale, nul doute que l’enveloppe initiale, annoncée à 650.000 €, puis réévaluée à presque 1.000.000 d’euros sera encore largement dépassée. Ennuyeux dans une période de délicatesse financière pour la commune. 
 
Au fait, pour ce projet, la CARENE, que déteste tant Belliot, a donné 100.000 euros. Par contre, on attend toujours la participation d’Intermarché et du promoteur des logements annoncés au pied du camping de l’Oasis qui devaient participer au financement de cet équipement dans le cadre d’une procédure réglementaire dite de PUP. Intermarché fait son business, les promoteurs préparent leurs profits et le contribuable pornichétin paie la note. Un joli résumé du mandat Belliot.

Occasion manquée

Encore une fois l’inculture urbaine de Robert Belliot aura pénalisé les Pornichétins. Plutôt que de multiplier les pelouses dans ce no man’s land sordide qu’est devenue l’entrée de ville, il aurait pu engager un projet 4 en 1 pour le plus grand bien de la commune et de ses habitants :

1.- la Ville de Pornichet construit une maison des associations accueillant les services municipaux dédiés, les associations et leurs réunions ou activités, les services publics partenaires… le tout du côté de la place du 8 mai.

2.- Cette maison du Peuple une fois construite, la verrue architecturale de l’Espace Flammarion et le dépassé Foyer des Anciens auraient été déconstruits.

3. L’école des Ramiers, et ses 3 classes, serait venue s’installer dans de nouveaux locaux à la place de Flammarion renforçant ainsi le pôle école publique du centre-ville.

4. Le Foyer des anciens et l'École des Ramiers mises à terre, ce secteur aurait pu accueillir du logement social et faire l’objet d’une cession d’une partie du foncier à des promoteurs privés sur la base d’un cahier des charges pour garantir la qualité des projets. Cette vente aurait largement contribué à financer les nouveaux locaux scolaires.

Évidemment, pour conduire une telle opération, il faut de la ténacité, il ne faut pas succomber aux charmes venimeux du clientélisme, il faut avoir une vision et une ambition pour sa ville, autant de qualités qui font défaut à l’actuel maire de Pornichet.

Depuis son arrivée à l’Hôtel de Ville, Robert Belliot parle d’un projet d’entrée de ville, mais personne n’a jamais vu l’esquisse d’un dessin. Par contre, on a droit à un festival d’inepties : un hippodrome et une tribune qui tournent le dos à la ville, un boulevard urbain dédié pour moitié au monde des courses, des pompes et tuyaux en tous sens en plein milieu de ce qui aurait dû devenir la place d’entrée de ville, des équipements publics victimes d’acharnement thérapeutique et on nous annonce maintenant un hôtel avec une passerelle autoroutière. Quelle incompétence !

Un projet mal pensé, un chantier mal préparé, une nouvelle architecture déjà déqualifiée, encore un gâchis. Décidément fiasco rime avec Belliot !

mercredi 12 octobre 2011

Mochitude


Certains ont théorisé le laid, Robert Belliot lui le fait. Entre inculture architecturale et soumission aux intérêts des puissants, le maire de Pornichet s’affirme déjà comme le maire du moche, du très moche.

Ses premiers pas à l’Hôtel de Ville avaient donné la tendance : Robert Belliot ne connait rien à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, mais il s’en fout, il est maire et tout doit plier devant ses certitudes. Le PLU écrit sous la dictée des lubies désuètes de Robert Belliot enserre la ville dans un modèle architectural qui est celui du pavillon des Trente Glorieuses, il nie la diversité architecturale propre à toute cité balnéaire, il ignore les rapports d’échelle en donnant les mêmes droits à construire dans une allée de la Villès-Liron (au hasard l’impasse des Elfes…) que face à l’hippodrome avec ses 800 mètres d’espaces dégagés. Pour le plus grand drame de ses habitants, le lotissement du Pouligou illustre l’incurie de la pensée urbaine de Robert Belliot : on impose des murs en pierre mais on positionne des logements sans gestion des mitoyennetés ni respect des intimités.

Vide sidérant

Pornichet a bénéficié d’un urbaniste français de référence pour préparer son avenir, François Grether, plusieurs fois cité au Grand-Prix national des Urbanistes, le Goncourt de la profession. Que croyez-vous que fit Robert Belliot en arrivant à l’Hôtel de Ville ? Il jeta au feu deux ans de réflexion et pire encore n’ouvrit même pas l’imposant travail laissé par ses prédécesseurs. Qu’il n’adhère pas à tout, soit, mais qu’il ne prenne même pas la peine de comprendre les principes est beaucoup plus affligeant.

En fait Robert Belliot voit la ville à la Pompidou avec le refrain de l’époque : tout pour la bagnole ! Pornichet manque de logement pour ses employés, ses anciens ou ses jeunes, pas grave, Robert Belliot veut des parkings utilisés une cinquantaine de demi-journées par an. Depuis son élection, il évoque un projet pour l’entrée de ville. Mais que voit-on ? Des pompes XXXL sous le rond-point de l’hippodrome qui grèvent toute évolution du secteur, des herses métalliques pour "parcmètriser" le boulevard de la République, des barrières forestières pour privatiser une partie du boulevard de Saint-Nazaire au profit du monde des courses, un chantier qui n’en finit plus de finir sur le plus laid des bâtiments communaux de Pornichet, du gazon derrière des barrières, un giratoire en bordures-route- collées inaugurées à la mode Point de Vue Images du Monde… voilà l’entrée d’une ville de 10.000 habitants, quelle classe !

Avec notre Monsieur + du laid, on peut craindre le pire. Le putatif hôtel-résidence qui viendrait sur le site de l’ancienne station Shell et de certains courts de tennis couronnerait l’entrée de ville d’une passerelle de béton reliant cet équipement privé au très public hippodrome. Comme c’est beau une passerelle autoroutière en entrée de ville, en quelques années, çà dégouline de rouille, ça sent la pisse, çà prend une couleur hideuse, quel bonheur !

En fait, la pensée urbaine de Robert Belliot est aussi vide que les étendues de gazon qu’il plante avec les deniers publics en entrée de ville. Depuis Athènes, la ville c’est le plein, le maire de Pornichet lui invente la ville vide, quel homme !

Only Pornichet

Parmi les horreurs urbaines que lèguera Robert Belliot, il est sans conteste que l’Intermarché restera comme un zénith de son œuvre. Voilà l’exemple même des insuffisances d’un édile local.

Ce dossier était bien avancé à la fin du mandat Lambert. Au terme de rencontres parfois tendues, l’ensemble des parties (propriétaires fonciers, Intermarché, commune…) arrivaient à un accord sur le devenir de ce site. Un architecte-urbaniste avait du reste travaillé avec les acteurs pour aboutir à un résultat de qualité qui satisfaisait tout le monde même s’il demandait un effort financier aux professionnels de la grande distribution.

L’approché était simplissime : minorer l’impact visuel de l’Intermarché tout en lui assurant une qualité de fonctionnement et une esthétique contemporaine, organiser le quartier en privilégiant un urbanisme de couture entre les pavillons des petites impasses et les grands espaces de l’hippodrome, gérer l’enjeu hydraulique collectivement à l’échelle de tout le secteur…
Evidemment, pour aboutir à une telle approche, il faut du temps, de l’énergie, des convictions et un sens de l’intérêt général tant du côté des acteurs privés que publics. Autant d’éléments incompréhensibles pour Robert Belliot. Pour lui, les choses sont simples : c’est du Lambert, c’est donc à jeter. Et il a jeté…

Résultat, Pornichet se retrouve avec sans doute le supermarché le plus hideux qui ait été construit depuis des années dans la région. Mur aveugle en bardage de couleur douteuse, place de l’automobile amplifiée, zones techniques bruyantes et dangereuses au contact des logements riverains, taillis sacrifiés, accès depuis l’avenue Flammarion encore plus accidentogène… C’est un pur festival.

Comment blâmer les propriétaires de cet établissement ? Naturellement, ils auraient pu avoir plaisir à élaborer un supermarché de nouvelle génération qui ne se contente pas de quelques taches de vert pour brandir l’étendard commode du développement durable. Mais, si la mairie elle-même a tiré le projet vers le bas, ils ont eu beau jeu d’en faire le moins possible, quitte à se dire, que dans la prochaine décennie, ils devront revoir leur copie.

Visiblement Robert Belliot n’a pas cherché à voir ce qu’il était possible de faire en matière d’intégration même minimale de ce type d’équipement. Il aurait pu aller au Croisic voir l'Intermarché, ou regarder le Super U de Montoir-de-Bretagne ou d’Herbignac, peut-être même pousser jusqu’au Super U de Nantes-Dalby ou de Rennes-Saint-Jacques voire jusqu’à Thonon-les-Bains découvrir le nouvel Intermarché… Partout, la boite d’acier a laissé place à un élément urbain, partout… sauf à Pornichet.

Être maire c’est savoir gérer efficacement les finances de la commune. Robert Belliot est bien en peine. Être maire c’est savoir préparer sa ville pour l’avenir tout en embellissant le présent. Robert Belliot en est incapable. Vivement 2014 !

lundi 3 octobre 2011

Le martyr de Saint-Sébastien

 Les archers du béton, armés par les sommités de l’Hôtel de Ville ont décidé de sacrifier l’avenue de Saint-Sébastien sous une gangue immobilière aussi soudaine que dénuée de toute réflexion urbaine. Un nouveau gâchis à porter au débit du roi des bricolos, Robert Belliot.
Nous allions voir ce que nous allions voir. Avec Robert Belliot, les immeubles seront rares et bas, la qualité de vie dans les quartiers préservée et l’agenda 21 sera le phare de la pensée. Pour voir on voit… L’avenue de Saint-Sébastien a longtemps assuré la fonction d’entrée de ville sur l’axe Saint-Nazaire – Pornichet avant que la 4 voies ne soulage cette avenue. Alors qu’une réflexion était engagée pour la requalifier et la sécuriser, Robert Belliot a décidé, comme pour le reste, de jeter les bonnes idées et simplement d’acheter des pots de peinture blanche. Zébras, pointillés, panneaux… toute la panoplie (auto)routière a été sortie pour rendre la situation… ubuesque et anxiogène pour les usagers et riverains.
Solde des années Sarko
Les amis du Fouquet’s le savent mieux que quiconque. Quoi qu’il arrive en mai prochain, les amis de Sarko ont trop siphonné le budget de la Nation pour que les dispositions fiscales ultra-avantageuses accordées aux Français les plus aisés ne soient pas rabotées. Résultat, c’est la course à l’échalote ou plutôt à l’oseille. Lamotte, Ataraxia, Bouygues, Eiffage… sortent en urgence des programmes immobiliers qui sommeillaient dans leurs cartons. Objectif : vendre un maximum d’appartements aux peu regardants investisseurs en faisant miroiter les derniers feux de la loi Scellier.
Entre un PLU ni fait ni à faire, la privatisation à l’année de la moitié du boulevard de l’hippodrome pour 20 réunions hippiques par an et une absence de schéma directeur d’urbanisme pour toute l’épaisseur allant de l’avenue de Saint-Sébastien à la rive de la voie express côté hippodrome / cimetière, les riverains de l’avenue de Saint-Sébastien vont être sévèrement touchés.
Encore une fois, le sectarisme et/ou l’incompétence de Robert Belliot et de ses affidés va se payer au prix fort. En arrivant à l’Hôtel de Ville, ils disposaient d’un schéma d’urbanisme prêt à l’emploi pour tout ce quartier. Les questions de circulation avaient été étudiées finement et des solutions préparées avec l'évolution de la voie express en boulevard urbain soulageant du trafic de transit interquartiers l’avenue de Saint-Sébastien et organisation de sorties d’immeubles directement sur ce boulevard. L'urbanisme avait lui aussi fait l'objet de réflexion avec une volumétrie des constructions allant crescendo de l'avenue de Saint-Sébastien aux rives de l'hippodrome tout en préservant des coeurs d'ilots verts.
Bref tout était à disposition pour embellir l’entrée de ville, proposer une offre variée de logements pour tous les publics et offrir une nouvelle qualité de vie aux riverains de l’avenue de Saint-Sébastien.
C’était évidemment trop cohérent pour un adepte du bricolage à courte vue comme Robert Belliot. Il a tout jeté au feu et a laissé le marché faire son œuvre avec ses tares habituelles : aveuglement, égoïsme, absence de vision de long terme… Le plus grave est sans doute dans le fait que les incohérences du mandat Belliot pour tout ce secteur empêcheront pour des décennies une évolution cohérente et qualitative du quartier. Dramatique !
Quatre cents
400, c’est le nombre de logements annoncés à court terme le long de l’avenue de Sébastien, depuis les sites de l’ex garage Gouessant et de l’ex station Shell jusqu’à l’angle de l’avenue des Ecoles. Il se murmure que ce chiffre astronomique en l’absence d’une vision globale pourrait croître encore davantage avec l’urbanisation du site de l’actuel camping de Saint-Sébastien, propriété de l’Evêché. Aujourd’hui, environ 300 à 350 logements bordent l’avenue de Saint-Sébastien. Demain, ce sera plus du double et Robert Belliot s’en lave les mains.
Son inénarrable zélote à la sécurité, M. Bachelier, pourtant riverain de cette même avenue et proclamé référent en urbanisme du secteur (les services de la commune donnent son contact pour toute information sur les projets en cours), use de propos dilatoires, y compris devant les questions de l’opposition en séance du Conseil municipal. Ce dernier semble en fait un adepte de la valse à trois temps.
Premier temps, il cherche à entrainer les riverains dans sa danse sur l’air de tout ira bien vous verrez, on demandera aux promoteurs de payer un peu et aux contribuables pornichétins beaucoup pour réaliser quelques aménagements (souvent incohérents voire dangereux) sur l’avenue de Saint-Sébastien.
Deuxième temps, ses pas de danse s’accélèrent comme s’il était pris de panique et il multiplie les promesses à tout va à la cadence d'un derviche-tourneur.
Troisième temps, il ne tient pas ses promesses et la vie des riverains de Saint-Sébastien et des usagers de cette voie va se jouer à la loterie. A titre d'exemple,l'équipe Belliot autorise 100 logements au cœur du bourg de Saint-Sébastien mais sans projet de refonte de cette partie de l’avenue. Elle autorise aussi une grosse opération d’Ataraxia sur l’impasse des Elfes, en pleine courbe, et l’ancien administrateur de la caisse locale du Crédit Mutuel (dont Ataraxia est la filiale immobilière), le sieur Bachelier, promet avec sa casquette d'élu un trottoir de sécurité aux riverains de l’impasse et un traitement efficace du carrefour. Pourtant rien n'apparaît dans le permis de construire et d’aménager du promoteur. Des promesses, des promesses et au final, l’angoisse pour les riverains.
Gérer une mairie à fort potentiel ne se résume pas à naviguer à vue, au gré de ses intérêts ou de ceux de ses amis. Cela exige d’avoir un cap, de recourir à des compétences pour définir des stratégies, des orientations, des exigences. Dans cette triste période où la France n’est plus qu’une « Ripoublique » du sarkozysme agonisant, Pornichet ne relève pas le niveau. Les mauvaises langues expliquent que la vente en cours d’une partie des ouvrages de la Médiathèque devrait suffisamment renflouer les caisses pour offrir aux élus de la majorité la nouvelle édition de Gérer une mairie pour les nuls ! Il est temps…

samedi 24 septembre 2011

Ethique en toc

Dramatique. Cette rentrée de septembre est dramatique pour Pornichet. Depuis l’été 2008 notre blog n’a de cesse de mettre en garde la population sur la réalité du mandat Belliot. Ces jours-ci, ce n’est pas le Poulpe, l’opposition ou les "socialos-communistes" de la CARENE qui sonnent le tocsin mais la justice et l’Etat sarkozyste. Aujourd’hui, Pornichet est mis au ban de la République et les Pornichétins avec.
Depuis le printemps 2008, nombreux sont les Pornichétins à s’interroger sur la capacité réelle de Robert Belliot à tenir la délicate barre du navire pornichétin. Balloté au gré des intérêts de riches propriétaires qui peuplent les associations de défense de leur patrimoine, jouet de lobbys conservateurs et égoïstes en diable, "démonétiseur" de la parole publique par ses revirements incessants, Robert Belliot s’affirme comme un barreur de petit temps. En une semaine, trois tempêtes viennent de le drosser sur le sable de ses ambitions : une mise sous tutelle, des assertions mensongères et une condamnation.
Tiens, voilà du Bouttin !
Encore imprégné de son inculture urbaine, Robert Belliot a cherché à se défendre de sa mise sous tutelle par le Préfet en expliquant son refus de "faire des barres". Toujours aussi dépassé par son époque, Robert Belliot ne connaît du logement social que les pires erreurs urbaines des années 60/70. Heureusement, Silène, l’opérateur de logements de l’agglomération nazairienne vient d’ouvrir une boutique d’information. Espérons que le Président de Silène et vice-président de la Carène en charge de l’habitat, David Samzun, le conviera à une visite de cette antenne et à une balade dans Saint-Nazaire à la découverte du logement social.
A Pornichet, Robert Belliot pourrait aussi aller voir ce qu’est vraiment le logement social. Il verra, s’il ôte ses œillères, que le logement social peut être harmonieux, bien tenu et offrir des logements que les occupants de programmes privés peuvent envier.
Devant le Préfet comme devant une presse incrédule, Robert Belliot ne semble toujours pas avoir compris ce qu’est le logement social. Il confond les logements défiscalisés plafonnant pendant une durée limitée le montant des loyers avec le véritable logement social. Celui-ci, géré par un bailleur social, offre des conditions de logement à tous et pas seulement aux classes moyennes.
Même la très droitière Christine Bouttin l’a compris, puisqu'elle a offert à l’Etat la possibilité de mettre sous tutelle les vilains petits canards qui refuse ntd’appliquer les lois sur le logement social. Robert Belliot a l’air malin d’endosser maintenant le costume mité de Caliméro.
Indignité
Au-delà du caractère pathétique et de l’attitude parfois ignominieuse de Robert Belliot à l’égard du logement social, ce dernier donne une triste image de la vie publique. Comme Sarkozy et ses copains de la Droite populaire, Robert Belliot accrédite les inclinations les plus nauséeuses de la nature humaine : individualisme, égoïsme, rejet de l’autre, xénophobie sociale… Lorsque le politique s’ingénie à flatter les bas instincts, il n’est pas étonnant de voir flamber le vote extrémiste.
Il faut vraiment que la droite démocrate-chrétienne de Loire-Atlantique soit en perdition morale et électorale pour accepter de faire le lit des ambitions personnelles de Robert Belliot en accordant un strapontin aux élections sénatoriales à la transparente Catherine Garçon, 1ère adjointe et fan de la première heure de Robert Belliot.
Démagogue en chef, Robert Belliot a fait monter au front son association-lige, Ensemble pour Pornichet et son président UMP pour appeler à un départ de la Carène. Au-delà d’une tactique de positionnement interne à la droite locale et d’une tentative d’écran de fumée avant l’annonce de la mise sous tutelle de la commune, Robert Belliot n’a pas hésité à laisser jeter en pâture des chiffres erronés pour ne pas dire mensongers pour faire croire que l’intérêt financier de Pornichet serait d’aller à Cap Atlantique. Même la pourtant pusillanime presse locale s’est offusquée des chiffres et de la méthode.
La réalité des pratiques made in Belliot vient du reste d’être sévèrement sanctionnée par la justice. Le tribunal administratif de Nantes a condamné la commune pour harcèlement moral à l’égard d’une de ses employées. Brillant pour un maire qui passe son temps à jouer de son image d’ancien DRH. Non seulement la commune est condamnée pour harcèlement moral pour des faits datant de 2009/10, non seulement elle est condamnée à verser 2.000 € de dommage et intérêts à la plaignante mais en plus elle va devoir payer au salarié l’assistance d’un avocat pour attaquer la maire au civil et au pénal. C’est certainement ce que l’on appelle une gestion de bon père de famille.
Autre exemple des mœurs de l’Hôtel de Ville, le fait que Robert Belliot ne digère pas sa défaite des dernières cantonales. Il se refuse à offrir une salle municipale pour les permanences mensuelles du conseiller général UMP et "oublie" de l’inviter aux réceptions municipales comme il est de bon ton. Visiblement, à l’école, le petit Robert n’a pas trouvé la page qui traitait de l’esprit républicain. Encore une carence…

Symbole de l’absence de toute morale publique dans son action municipale, Robert Belliot vient d’attaquer l’arrêté préfectoral qui place la commune sous tutelle. Quel bel exemple que celui d’un élu qui pourfend la jeunesse éméchée du quartier de la gare à coup de caméras vidéo et de CRS mais qui ne reconnaît pas ses propres actes délictueux. Comment dès lors s’étonner que la presse locale met comme phrase de la semaine (Ouest-France Dimanche du 18/09) une saillie d’un Pornichétin qui se demande « pourquoi faudrait-il construire des logements Hlm ? Ces gens-là finiront bien par hériter de leurs parents ! » Si la parole peut se libérer à ce point pour proférer de tels propos obscènes, c’est bien que le ver est dans le fruit et que la honte n’a pas fini de s’abattre sur Pornichet. A qui la responsabilité écrasante ?

mardi 13 septembre 2011

Curatelle


Gloire sur Pornichet. Notre ville est la première commune de France, depuis les lois de Décentralisation,  à se retrouver de la sorte sous la tutelle de l’Etat. Ce dernier s’est hâté lentement pour prendre la mesure de la politique anti-républicaine à l’œuvre dans notre ville, mais enfin, il vient d’agir et de jeter une lumière aussi crue qu’infamante sur Pornichet.

Flash-back. Comme la plupart des stations balnéaires, la commune n’a jamais vraiment eu de politique foncière si ce n’est au gré de ses besoins pour localiser des équipements publics. Avec l’arrivée aux affaires de l’équipe Lambert, en 1995, les choses changent. Consciente que la pression littorale allait déclencher une hausse des prix excluant de la commune ses forces vives, la municipalité d’alors décida de consacrer dix années durant le tiers de ses investissements à des acquisitions foncières pour la plupart en centre-ville et le long des principaux boulevards urbains. Cette accumulation historique de réserves foncières devait permettre d’imaginer une évolution programmée sur une quinzaine d’années des espaces centraux de Pornichet avec un volume de constructions significatif agrémenté de 30% de logements sociaux.

Belliot est arrivé-é-é

Avec la municipalité Belliot, cette vision prospective et exigeante est jetée aux orties. Place au bricolage permanent, aux arrangements douteux (Parc d’Armor, serres municipales…), à l’incurie en matière d’urbanisme (PLU anti-Grenelle de l’Environnement, lotissement du Pouligou, urbanisation sauvage de l’avenue de Saint-Sébastien…).

Refusant une vision d’ensemble et collant au racisme social d’une partie de son électorat, Robert Belliot met tout en œuvre pour bloquer l’évolution de Pornichet et surtout éviter d’accueillir les logements à loyer modéré qui permettraient aux salariés de l’économie locale de «vivre et travailler au pays ».

Les affrontements avec la Carène sont réguliers sur la question du logement social mais aussi avec l’Etat. Un missi dominici de ce dernier est venu rappeler au maire, dès 2009, les responsabilités qui lui incombaient en matière de logement social. Il a souligné que la Loi lui faisait injonction d’entrer dans un processus d’accélération de la production de véritables logements sociaux, pas ces logements qu’Ataraxia, Lamotte et autres Bouygues présentent comme du logement social mais qui ne sont que des produits de défiscalisation à loyer limité pendant 9 ans.

Mais, le refus répété de la municipalité Belliot de signer un accord de rattrapage étalé dans le temps a durablement irrité les services de l’Etat. Ils ont compris que le maire n’avait que faire des lois de la République. Un peu de clairvoyance (ou moins de protections politiques) aurait permis à l’Etat de tirer le signal d’alarme dès la rédaction du dernier PLU.

Mais, les temps changent, et les attirances partisanes de Robert Belliot oscillant au gré de ses foucades, l’Etat finit par se lasser de protéger ce personnage de moins en moins recommandable. Avant l’été, le Préfet a convoqué le maire de Pornichet pour le sommer de prendre les mesures nécessaires pour utiliser le foncier chèrement acquis à l’époque Lambert afin de construire les logements sociaux nécessaires à la vie de la commune. Plutôt que de faire des parkings, la Préfecture veut des logements et le dit clairement.

Les Pornichétins paient encore la note

Au terme de cette rencontre, le Préfet, excédé par la morgue ou l’incompétence de Robert Belliot, lui seul le sait, a informé le maire qu’un arrêté préfectoral allait être signé durant l’été pour dessaisir la commune de sa compétence en matière de politique foncière et pour doubler l’amende qui pèse sur Pornichet en la faisant passer de 250.000 € annuel à 500.000 €.

Concrètement, toute vente de foncier, nu ou bâti, dont la commune est légalement informée au titre des Déclarations d’Intention d’Aliéner (DIA) émises par un notaire, fera l’objet d’un examen par les services de l’Etat qui décidera de l’intérêt ou non de préempter le foncier cessible pour y construire du logement social.

Le coup est particulièrement rude pour Robert Belliot. A cause de son aveuglement antisocial, de sa politique de classe, de son incompétence, Pornichet est mise sous tutelle. La commune abandonne ses droits faute de respecter les lois de la République. C’est plus qu’un camouflet, c’est une gifle cinglante et une honte pour notre commune.

Déjà en proie à des difficultés de trésorerie en fin de mois, la Ville de Pornichet va devoir payer une amende colossale, correspondant à environ 25% de sa capacité d’investissement annuel et ce sont les Pornichétins qui paieront encore la note de la politique Belliot.

Comme par hasard, cette sanction historique est rendue publique quelques jours après l’annonce par les porte-paroles officiels de Robert Belliot de leur volonté de faire sortir Pornichet de la CARENE pour rejoindre la peu regardante, au moins en terme de logement social, La Baule. Ce rideau de fumée ne doit pas cacher que l’injonction faite à Robert Belliot de produire massivement du logement social ne vient pas de la CARENE mais bien de l’Etat sarkozyste. Le coup n’en est que plus rude !

Mis au ban de la République par l’inacceptable politique de Robert Belliot, Pornichet vaut mieux que son (encore) maire. Ce dernier devrait méditer une colère de l’Abbé Pierre lorsqu’il demanda : « sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous auriez pu donner les clés d’un vrai logement » !