Dramatique. Cette rentrée de septembre est dramatique pour Pornichet. Depuis l’été 2008 notre blog n’a de cesse de mettre en garde la population sur la réalité du mandat Belliot. Ces jours-ci, ce n’est pas le Poulpe, l’opposition ou les "socialos-communistes" de la CARENE qui sonnent le tocsin mais la justice et l’Etat sarkozyste. Aujourd’hui, Pornichet est mis au ban de la République et les Pornichétins avec.
Depuis le printemps 2008, nombreux sont les Pornichétins à s’interroger sur la capacité réelle de Robert Belliot à tenir la délicate barre du navire pornichétin. Balloté au gré des intérêts de riches propriétaires qui peuplent les associations de défense de leur patrimoine, jouet de lobbys conservateurs et égoïstes en diable, "démonétiseur" de la parole publique par ses revirements incessants, Robert Belliot s’affirme comme un barreur de petit temps. En une semaine, trois tempêtes viennent de le drosser sur le sable de ses ambitions : une mise sous tutelle, des assertions mensongères et une condamnation.
Tiens, voilà du Bouttin !
Encore imprégné de son inculture urbaine, Robert Belliot a cherché à se défendre de sa mise sous tutelle par le Préfet en expliquant son refus de "faire des barres". Toujours aussi dépassé par son époque, Robert Belliot ne connaît du logement social que les pires erreurs urbaines des années 60/70. Heureusement, Silène, l’opérateur de logements de l’agglomération nazairienne vient d’ouvrir une boutique d’information. Espérons que le Président de Silène et vice-président de la Carène en charge de l’habitat, David Samzun, le conviera à une visite de cette antenne et à une balade dans Saint-Nazaire à la découverte du logement social.
A Pornichet, Robert Belliot pourrait aussi aller voir ce qu’est vraiment le logement social. Il verra, s’il ôte ses œillères, que le logement social peut être harmonieux, bien tenu et offrir des logements que les occupants de programmes privés peuvent envier.
Devant le Préfet comme devant une presse incrédule, Robert Belliot ne semble toujours pas avoir compris ce qu’est le logement social. Il confond les logements défiscalisés plafonnant pendant une durée limitée le montant des loyers avec le véritable logement social. Celui-ci, géré par un bailleur social, offre des conditions de logement à tous et pas seulement aux classes moyennes.
Même la très droitière Christine Bouttin l’a compris, puisqu'elle a offert à l’Etat la possibilité de mettre sous tutelle les vilains petits canards qui refuse ntd’appliquer les lois sur le logement social. Robert Belliot a l’air malin d’endosser maintenant le costume mité de Caliméro.
Indignité
Au-delà du caractère pathétique et de l’attitude parfois ignominieuse de Robert Belliot à l’égard du logement social, ce dernier donne une triste image de la vie publique. Comme Sarkozy et ses copains de la Droite populaire, Robert Belliot accrédite les inclinations les plus nauséeuses de la nature humaine : individualisme, égoïsme, rejet de l’autre, xénophobie sociale… Lorsque le politique s’ingénie à flatter les bas instincts, il n’est pas étonnant de voir flamber le vote extrémiste.
Il faut vraiment que la droite démocrate-chrétienne de Loire-Atlantique soit en perdition morale et électorale pour accepter de faire le lit des ambitions personnelles de Robert Belliot en accordant un strapontin aux élections sénatoriales à la transparente Catherine Garçon, 1ère adjointe et fan de la première heure de Robert Belliot.
Démagogue en chef, Robert Belliot a fait monter au front son association-lige, Ensemble pour Pornichet et son président UMP pour appeler à un départ de la Carène. Au-delà d’une tactique de positionnement interne à la droite locale et d’une tentative d’écran de fumée avant l’annonce de la mise sous tutelle de la commune, Robert Belliot n’a pas hésité à laisser jeter en pâture des chiffres erronés pour ne pas dire mensongers pour faire croire que l’intérêt financier de Pornichet serait d’aller à Cap Atlantique. Même la pourtant pusillanime presse locale s’est offusquée des chiffres et de la méthode.
La réalité des pratiques made in Belliot vient du reste d’être sévèrement sanctionnée par la justice. Le tribunal administratif de Nantes a condamné la commune pour harcèlement moral à l’égard d’une de ses employées. Brillant pour un maire qui passe son temps à jouer de son image d’ancien DRH. Non seulement la commune est condamnée pour harcèlement moral pour des faits datant de 2009/10, non seulement elle est condamnée à verser 2.000 € de dommage et intérêts à la plaignante mais en plus elle va devoir payer au salarié l’assistance d’un avocat pour attaquer la maire au civil et au pénal. C’est certainement ce que l’on appelle une gestion de bon père de famille.
Autre exemple des mœurs de l’Hôtel de Ville, le fait que Robert Belliot ne digère pas sa défaite des dernières cantonales. Il se refuse à offrir une salle municipale pour les permanences mensuelles du conseiller général UMP et "oublie" de l’inviter aux réceptions municipales comme il est de bon ton. Visiblement, à l’école, le petit Robert n’a pas trouvé la page qui traitait de l’esprit républicain. Encore une carence…
Symbole de l’absence de toute morale publique dans son action municipale, Robert Belliot vient d’attaquer l’arrêté préfectoral qui place la commune sous tutelle. Quel bel exemple que celui d’un élu qui pourfend la jeunesse éméchée du quartier de la gare à coup de caméras vidéo et de CRS mais qui ne reconnaît pas ses propres actes délictueux. Comment dès lors s’étonner que la presse locale met comme phrase de la semaine (Ouest-France Dimanche du 18/09) une saillie d’un Pornichétin qui se demande « pourquoi faudrait-il construire des logements Hlm ? Ces gens-là finiront bien par hériter de leurs parents ! » Si la parole peut se libérer à ce point pour proférer de tels propos obscènes, c’est bien que le ver est dans le fruit et que la honte n’a pas fini de s’abattre sur Pornichet. A qui la responsabilité écrasante ?