samedi 24 septembre 2011

Ethique en toc

Dramatique. Cette rentrée de septembre est dramatique pour Pornichet. Depuis l’été 2008 notre blog n’a de cesse de mettre en garde la population sur la réalité du mandat Belliot. Ces jours-ci, ce n’est pas le Poulpe, l’opposition ou les "socialos-communistes" de la CARENE qui sonnent le tocsin mais la justice et l’Etat sarkozyste. Aujourd’hui, Pornichet est mis au ban de la République et les Pornichétins avec.
Depuis le printemps 2008, nombreux sont les Pornichétins à s’interroger sur la capacité réelle de Robert Belliot à tenir la délicate barre du navire pornichétin. Balloté au gré des intérêts de riches propriétaires qui peuplent les associations de défense de leur patrimoine, jouet de lobbys conservateurs et égoïstes en diable, "démonétiseur" de la parole publique par ses revirements incessants, Robert Belliot s’affirme comme un barreur de petit temps. En une semaine, trois tempêtes viennent de le drosser sur le sable de ses ambitions : une mise sous tutelle, des assertions mensongères et une condamnation.
Tiens, voilà du Bouttin !
Encore imprégné de son inculture urbaine, Robert Belliot a cherché à se défendre de sa mise sous tutelle par le Préfet en expliquant son refus de "faire des barres". Toujours aussi dépassé par son époque, Robert Belliot ne connaît du logement social que les pires erreurs urbaines des années 60/70. Heureusement, Silène, l’opérateur de logements de l’agglomération nazairienne vient d’ouvrir une boutique d’information. Espérons que le Président de Silène et vice-président de la Carène en charge de l’habitat, David Samzun, le conviera à une visite de cette antenne et à une balade dans Saint-Nazaire à la découverte du logement social.
A Pornichet, Robert Belliot pourrait aussi aller voir ce qu’est vraiment le logement social. Il verra, s’il ôte ses œillères, que le logement social peut être harmonieux, bien tenu et offrir des logements que les occupants de programmes privés peuvent envier.
Devant le Préfet comme devant une presse incrédule, Robert Belliot ne semble toujours pas avoir compris ce qu’est le logement social. Il confond les logements défiscalisés plafonnant pendant une durée limitée le montant des loyers avec le véritable logement social. Celui-ci, géré par un bailleur social, offre des conditions de logement à tous et pas seulement aux classes moyennes.
Même la très droitière Christine Bouttin l’a compris, puisqu'elle a offert à l’Etat la possibilité de mettre sous tutelle les vilains petits canards qui refuse ntd’appliquer les lois sur le logement social. Robert Belliot a l’air malin d’endosser maintenant le costume mité de Caliméro.
Indignité
Au-delà du caractère pathétique et de l’attitude parfois ignominieuse de Robert Belliot à l’égard du logement social, ce dernier donne une triste image de la vie publique. Comme Sarkozy et ses copains de la Droite populaire, Robert Belliot accrédite les inclinations les plus nauséeuses de la nature humaine : individualisme, égoïsme, rejet de l’autre, xénophobie sociale… Lorsque le politique s’ingénie à flatter les bas instincts, il n’est pas étonnant de voir flamber le vote extrémiste.
Il faut vraiment que la droite démocrate-chrétienne de Loire-Atlantique soit en perdition morale et électorale pour accepter de faire le lit des ambitions personnelles de Robert Belliot en accordant un strapontin aux élections sénatoriales à la transparente Catherine Garçon, 1ère adjointe et fan de la première heure de Robert Belliot.
Démagogue en chef, Robert Belliot a fait monter au front son association-lige, Ensemble pour Pornichet et son président UMP pour appeler à un départ de la Carène. Au-delà d’une tactique de positionnement interne à la droite locale et d’une tentative d’écran de fumée avant l’annonce de la mise sous tutelle de la commune, Robert Belliot n’a pas hésité à laisser jeter en pâture des chiffres erronés pour ne pas dire mensongers pour faire croire que l’intérêt financier de Pornichet serait d’aller à Cap Atlantique. Même la pourtant pusillanime presse locale s’est offusquée des chiffres et de la méthode.
La réalité des pratiques made in Belliot vient du reste d’être sévèrement sanctionnée par la justice. Le tribunal administratif de Nantes a condamné la commune pour harcèlement moral à l’égard d’une de ses employées. Brillant pour un maire qui passe son temps à jouer de son image d’ancien DRH. Non seulement la commune est condamnée pour harcèlement moral pour des faits datant de 2009/10, non seulement elle est condamnée à verser 2.000 € de dommage et intérêts à la plaignante mais en plus elle va devoir payer au salarié l’assistance d’un avocat pour attaquer la maire au civil et au pénal. C’est certainement ce que l’on appelle une gestion de bon père de famille.
Autre exemple des mœurs de l’Hôtel de Ville, le fait que Robert Belliot ne digère pas sa défaite des dernières cantonales. Il se refuse à offrir une salle municipale pour les permanences mensuelles du conseiller général UMP et "oublie" de l’inviter aux réceptions municipales comme il est de bon ton. Visiblement, à l’école, le petit Robert n’a pas trouvé la page qui traitait de l’esprit républicain. Encore une carence…

Symbole de l’absence de toute morale publique dans son action municipale, Robert Belliot vient d’attaquer l’arrêté préfectoral qui place la commune sous tutelle. Quel bel exemple que celui d’un élu qui pourfend la jeunesse éméchée du quartier de la gare à coup de caméras vidéo et de CRS mais qui ne reconnaît pas ses propres actes délictueux. Comment dès lors s’étonner que la presse locale met comme phrase de la semaine (Ouest-France Dimanche du 18/09) une saillie d’un Pornichétin qui se demande « pourquoi faudrait-il construire des logements Hlm ? Ces gens-là finiront bien par hériter de leurs parents ! » Si la parole peut se libérer à ce point pour proférer de tels propos obscènes, c’est bien que le ver est dans le fruit et que la honte n’a pas fini de s’abattre sur Pornichet. A qui la responsabilité écrasante ?

mardi 13 septembre 2011

Curatelle


Gloire sur Pornichet. Notre ville est la première commune de France, depuis les lois de Décentralisation,  à se retrouver de la sorte sous la tutelle de l’Etat. Ce dernier s’est hâté lentement pour prendre la mesure de la politique anti-républicaine à l’œuvre dans notre ville, mais enfin, il vient d’agir et de jeter une lumière aussi crue qu’infamante sur Pornichet.

Flash-back. Comme la plupart des stations balnéaires, la commune n’a jamais vraiment eu de politique foncière si ce n’est au gré de ses besoins pour localiser des équipements publics. Avec l’arrivée aux affaires de l’équipe Lambert, en 1995, les choses changent. Consciente que la pression littorale allait déclencher une hausse des prix excluant de la commune ses forces vives, la municipalité d’alors décida de consacrer dix années durant le tiers de ses investissements à des acquisitions foncières pour la plupart en centre-ville et le long des principaux boulevards urbains. Cette accumulation historique de réserves foncières devait permettre d’imaginer une évolution programmée sur une quinzaine d’années des espaces centraux de Pornichet avec un volume de constructions significatif agrémenté de 30% de logements sociaux.

Belliot est arrivé-é-é

Avec la municipalité Belliot, cette vision prospective et exigeante est jetée aux orties. Place au bricolage permanent, aux arrangements douteux (Parc d’Armor, serres municipales…), à l’incurie en matière d’urbanisme (PLU anti-Grenelle de l’Environnement, lotissement du Pouligou, urbanisation sauvage de l’avenue de Saint-Sébastien…).

Refusant une vision d’ensemble et collant au racisme social d’une partie de son électorat, Robert Belliot met tout en œuvre pour bloquer l’évolution de Pornichet et surtout éviter d’accueillir les logements à loyer modéré qui permettraient aux salariés de l’économie locale de «vivre et travailler au pays ».

Les affrontements avec la Carène sont réguliers sur la question du logement social mais aussi avec l’Etat. Un missi dominici de ce dernier est venu rappeler au maire, dès 2009, les responsabilités qui lui incombaient en matière de logement social. Il a souligné que la Loi lui faisait injonction d’entrer dans un processus d’accélération de la production de véritables logements sociaux, pas ces logements qu’Ataraxia, Lamotte et autres Bouygues présentent comme du logement social mais qui ne sont que des produits de défiscalisation à loyer limité pendant 9 ans.

Mais, le refus répété de la municipalité Belliot de signer un accord de rattrapage étalé dans le temps a durablement irrité les services de l’Etat. Ils ont compris que le maire n’avait que faire des lois de la République. Un peu de clairvoyance (ou moins de protections politiques) aurait permis à l’Etat de tirer le signal d’alarme dès la rédaction du dernier PLU.

Mais, les temps changent, et les attirances partisanes de Robert Belliot oscillant au gré de ses foucades, l’Etat finit par se lasser de protéger ce personnage de moins en moins recommandable. Avant l’été, le Préfet a convoqué le maire de Pornichet pour le sommer de prendre les mesures nécessaires pour utiliser le foncier chèrement acquis à l’époque Lambert afin de construire les logements sociaux nécessaires à la vie de la commune. Plutôt que de faire des parkings, la Préfecture veut des logements et le dit clairement.

Les Pornichétins paient encore la note

Au terme de cette rencontre, le Préfet, excédé par la morgue ou l’incompétence de Robert Belliot, lui seul le sait, a informé le maire qu’un arrêté préfectoral allait être signé durant l’été pour dessaisir la commune de sa compétence en matière de politique foncière et pour doubler l’amende qui pèse sur Pornichet en la faisant passer de 250.000 € annuel à 500.000 €.

Concrètement, toute vente de foncier, nu ou bâti, dont la commune est légalement informée au titre des Déclarations d’Intention d’Aliéner (DIA) émises par un notaire, fera l’objet d’un examen par les services de l’Etat qui décidera de l’intérêt ou non de préempter le foncier cessible pour y construire du logement social.

Le coup est particulièrement rude pour Robert Belliot. A cause de son aveuglement antisocial, de sa politique de classe, de son incompétence, Pornichet est mise sous tutelle. La commune abandonne ses droits faute de respecter les lois de la République. C’est plus qu’un camouflet, c’est une gifle cinglante et une honte pour notre commune.

Déjà en proie à des difficultés de trésorerie en fin de mois, la Ville de Pornichet va devoir payer une amende colossale, correspondant à environ 25% de sa capacité d’investissement annuel et ce sont les Pornichétins qui paieront encore la note de la politique Belliot.

Comme par hasard, cette sanction historique est rendue publique quelques jours après l’annonce par les porte-paroles officiels de Robert Belliot de leur volonté de faire sortir Pornichet de la CARENE pour rejoindre la peu regardante, au moins en terme de logement social, La Baule. Ce rideau de fumée ne doit pas cacher que l’injonction faite à Robert Belliot de produire massivement du logement social ne vient pas de la CARENE mais bien de l’Etat sarkozyste. Le coup n’en est que plus rude !

Mis au ban de la République par l’inacceptable politique de Robert Belliot, Pornichet vaut mieux que son (encore) maire. Ce dernier devrait méditer une colère de l’Abbé Pierre lorsqu’il demanda : « sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous auriez pu donner les clés d’un vrai logement » !

dimanche 4 septembre 2011

Brèves de parapluie


Incroyable ! Non, le soleil n’a pas tourné uniquement autour des pistes de l’hippodrome cet été. Oui, Robert Belliot nous a encore gratifiés de ses pathétiques fanfaronnades. Morceaux choisis.
Breizhoo spirit
Il n’y pas plus fervent que les nouveaux convertis. Depuis qu’il a enfourché la Jument de Michao (et son petit poulain), Roparzh Belliot nous fait manger du chant de marins et du breton à toutes les sauces. Sans doute frustré qu’un Chouchen Tour n’ait pas remplacé le défunt et gratuit Ricard Live Music, le maire de Pornizhan cherche à concurrencer l’énigmatique Patricia Gallerneau dans la quète du Graal de la bretonnitude.
Toutes affaires cessantes, Pornichet, au mépris des arrêtés municipaux interdisant l’affichage sauvage, s’est couvert d’une immaculée petite bretonne donnant rendez-vous à ses fans bouyguisés de la Star Ac’. Si le concert fut de belle tenue, les dessous de la demoiselle semblent bien opaques.
Le site officiel de la Ville de Pornichet, transformé durant tout le mois d’aout en attaché de presse de l’artiste de la Mercury Records, a claironné la présence de 5.000 spectateurs (payants ?). Un résultat très honnête si c’est le cas, sauf que personne ne sait qui a payé l’opération. Ville de Pornichet et ses services municipaux, Office du Tourisme de plus en plus souvent relégué à payer la douloureuse, SEM gestionnaire de l’hippodrome… En tout état de cause, le contribuable serait légitimement en droit de connaître le coût réel de ce caprice belliotiste.
Hippomobile
Les lecteurs assidus de ce blog savent que nous considérons comme aberrant la manière dont a été implanté le nouvel hippodrome de Pornichet. En écartant le projet initial, pourtant validé par le monde des courses, qui positionnait l’ensemble tribunes/restaurant au débouché du centre-ville (et faisait courir les chevaux corde à droite), Robert Belliot pénalise Pornichet et le fonctionnement de son hippodrome pour plusieurs décennies.
Il suffit de constater les jours de course la manière dont le public accède au site pour observer les mêmes dysfonctionnements qu’avec le précédent hippodrome. Les voitures stationnent en tout impunité le long du boulevard de Saint-Nazaire (pardon… du Comte de Moulin de Rochefort) et les piétons deviennent les proies des automobilistes prisonniers de leur unique file de circulation. Les piétons s’offrent un gymkhana entre les voitures circulant sur les boulevards et ronds-points du secteur tout en cherchant l’entrée de cet hippodrome, située encore plus loin qu’autrefois. Les fléchages ringards de la société des courses signalent le parking du 8 mai comme étant le parking de l'hippodrome. Bref, personne ne comprend rien à la manière d'accéder au site, sauf les VIP à 4 roues qui peuvent ranger leurs grosses cylindrées au ras de la tribune et des pistes.
Même les images des courses diffusées par Equidia, souvent devant des gradins largement dégarnis, ne valorisent pas Pornichet. On y voit un hippodrome à la teinte blafarde cerné par une marée de voitures, bien loin de l’image balnéaire que devrait porter notre commune. Nul doute que le futur jardin des eaux stagnantes et des odeurs rémanentes aura bien du mal à renverser la vapeur.
Secret bien gardé par une société des courses aux ordres, il est à ce jour difficile d’obtenir un bilan public de ce premier été du nouvel hippodrome. Les études initiales reposaient sur l’hypothèse d’une croissance de 50% des entrées par rapport aux années précédentes. Certains membres de la société des courses reconnaissent mezzo voce que l’objectif est loin d’être atteint.
Preuve de l’inquiétude des promoteurs de cet équipement hippique payé par les seuls contribuables, les pages des résultats hippiques de la presse locale ne font plus référence, contrairement aux années précédentes, au nombre d’entrées payantes. Et comme, on peut douter qu’une réunion hippique en plein mois de novembre déchaine les foules, le maire risque de fumer (de rage) sous toque d'autant que du côté des couloirs du boulevard Malesherbes à Paris, des pontifes de la Fédération des courses ne cachent plus leur inquiétude devant l'amateurisme de la municipalité et de la société des courses.
Ringard
Quelle triste image Pornichet a donné cet été à ses visiteurs d’un jour ou de toujours ! Entre un boulevard le long de l’hippodrome qui semble à l’abandon derrière d’incongrues barrières forestières et d’hideux blocs de cailloux, un supermarché neuf et moche comme jamais, des norias de parkings vides, des herses de chantier, un bâtiment municipal à l’état squelettique, un affichage sauvage omniprésent sur le mobilier urbain, un front de mer noyé sous les voitures ventouses… Pornichet avait furieusement un air ringard.
Symbole de cette ville cul par-dessus tête, les navettes chères à Robert Belliot. Conduites par de malheureux chauffeurs devenus au fil des jours de plus en plus neurasthéniques à force de tourner seuls dans Pornichet tels des poissons rouges dans leur bocal. Comment s’étonner que ces véhicules ne servent en rien à diminuer le poids de l’automobile lorsqu’on assiste à une augmentation continue des espaces dévolus à cette dernière dans le centre-ville. A Saint-Nazaire, le stationnement a été chassé du front de mer, et il n’y a jamais eu autant de monde à le fréquenter, il faudrait peut-être que nos éminences locales regardent la réalité des choses… Un jour peut-être, Robert Belliot comprendra que pour fonctionner le transport en commun a besoin d’une limitation résolue de la place de l’automobile dans la ville ?
En attendant, c’est encore une fois les contribuables qui paient doublement les incohérences de leur maire, en payant du foncier pour stationner quelques jours par an des voitures et en payant des navettes de bus dont la seule fonction semble être de donner un peu de contenu au famélique Agenda 21 de cette chère Mme Roudeix.

Nous aurions pu aussi parler d’une volonté belliotiste de sortie de la CARENE, de l’affligeant discours de la Garden-Party du 14 juillet, des nouvelles turbulences de la majorité municipale, de procédures judiciaires en cours, de l’inquiétude des hôteliers, de la réduction programmée des moyens dévolus au festival des Renc’Arts, de l’absence de renouvellement des animations estivales, de la triste image du quartier des halles sale et impraticable jusque tard dans l’après-midi les jours de marché, de la volonté du maire de mettre les éoliennes à Montoir plutôt qu’au large du Pouliguen… mais nul doute que Robert Belliot nous offrira ces prochains mois de nombreuses occasions de revenir sur ses errements. Robert, on sait pouvoir compter sur toi !