vendredi 21 octobre 2011

Capitaine Flemm’


Un jour peut-être la vie associative retrouvera des locaux... Depuis plus d’un an, l’Espace Camille Flammarion est en travaux. Une opération aussi dispendieuse qu’inappropriée ? En tout cas, une belle occasion de perdue de conjuguer qualité de l’entrée de ville et services performants à la population.

Cette dernière décennie, la vie associative pornichétine a été plutôt gâtée. Passons sur la modernisation des équipements sportifs, mais pensons à l’arrivée de la salle des Forges ou du Moulin d’Argent, au lifting du Foyer des anciens, aux interventions légères à l’espace Camille Flammarion et à l’ouverture de Quai des Arts.

Ô temps suspend ton vol

L’espace Camille Flammarion est probablement l’équipement municipal le plus laid et le plus inadapté qui soit. Construit au début des années 1970, cet équipement est mal né. Plafonds très bas, salles peu pratiques, acoustique catastrophique, accessibilité déplorable, façade et pignon hideux… rien n’a été épargné à ce bâtiment. Le projet urbain de l’équipe Lambert prévoyait de supprimer ce vestige d’une époque révolue pour créer une maison des associations du côté de la place du 8 Mai. Évidemment cette approche ne pouvait pas convenir à Super Bobby, pensez donc, l’idée venait de Lambert et comme Bobby s’y connait pour faire du neuf avec du vieux, il a décidé de ripoliner Flammarion.

A Pornichet, on est plus malin qu’ailleurs. Quand on n’a pas de sous, on a des idées. La preuve, Robert Belliot et son équipe ont décidé de confier au personnel municipal l’essentiel du travail pour soigner cet équipement obsolète. Pour un maire qui peine à finir le mois sans recourir à des prêts relais, utiliser de la sorte les employés communaux permet d’éviter de payer des entreprises.

Un peu fâché avec la comptabilité analytique, Robert Belliot oublie visiblement qu’un employé municipal c’est aussi un coût horaire et que le travail non fait ailleurs, faute de temps, se paie au prix fort, soit en espèces sonnantes et trébuchantes par le recours à des prestataires extérieurs, soit de manière différée par la dégradation du patrimoine communal faute d’entretien.

Autre problème, ce chantier comme tout chantier de rénovation, peut réserver des surprises désagréables. La mise à nu du gros œuvre a visiblement laissé perplexe les techniciens et ouvriers municipaux. Le chantier a été brutalement stoppé au printemps dernier durant plusieurs mois. Les langues se délient et ils sont nombreux les territoriaux à dénoncer l’incurie qui a présidé à la réalisation de ce chantier. Si professionnellement il pouvait être plaisant par le challenge qu’il recélait, les employés communaux n’ont pas eu de peine à comprendre la nasse dans laquelle une fois encore Robert Belliot entrainait Pornichet.

Lors d’un conseil municipal convoqué à la-va-vite en septembre 2010, l’opposition municipale avait dénoncé la précipitation qui présidait cette opération. Elle avait conclu ses propos en lançant un prémonitoire « la note sera salée pour aucune réelle amélioration pour la vie associative ». Entre marchés publics mal négociés dans l’urgence, impondérables très onéreux liés à la nature de l’opération et coût des interventions en régie municipale, nul doute que l’enveloppe initiale, annoncée à 650.000 €, puis réévaluée à presque 1.000.000 d’euros sera encore largement dépassée. Ennuyeux dans une période de délicatesse financière pour la commune. 
 
Au fait, pour ce projet, la CARENE, que déteste tant Belliot, a donné 100.000 euros. Par contre, on attend toujours la participation d’Intermarché et du promoteur des logements annoncés au pied du camping de l’Oasis qui devaient participer au financement de cet équipement dans le cadre d’une procédure réglementaire dite de PUP. Intermarché fait son business, les promoteurs préparent leurs profits et le contribuable pornichétin paie la note. Un joli résumé du mandat Belliot.

Occasion manquée

Encore une fois l’inculture urbaine de Robert Belliot aura pénalisé les Pornichétins. Plutôt que de multiplier les pelouses dans ce no man’s land sordide qu’est devenue l’entrée de ville, il aurait pu engager un projet 4 en 1 pour le plus grand bien de la commune et de ses habitants :

1.- la Ville de Pornichet construit une maison des associations accueillant les services municipaux dédiés, les associations et leurs réunions ou activités, les services publics partenaires… le tout du côté de la place du 8 mai.

2.- Cette maison du Peuple une fois construite, la verrue architecturale de l’Espace Flammarion et le dépassé Foyer des Anciens auraient été déconstruits.

3. L’école des Ramiers, et ses 3 classes, serait venue s’installer dans de nouveaux locaux à la place de Flammarion renforçant ainsi le pôle école publique du centre-ville.

4. Le Foyer des anciens et l'École des Ramiers mises à terre, ce secteur aurait pu accueillir du logement social et faire l’objet d’une cession d’une partie du foncier à des promoteurs privés sur la base d’un cahier des charges pour garantir la qualité des projets. Cette vente aurait largement contribué à financer les nouveaux locaux scolaires.

Évidemment, pour conduire une telle opération, il faut de la ténacité, il ne faut pas succomber aux charmes venimeux du clientélisme, il faut avoir une vision et une ambition pour sa ville, autant de qualités qui font défaut à l’actuel maire de Pornichet.

Depuis son arrivée à l’Hôtel de Ville, Robert Belliot parle d’un projet d’entrée de ville, mais personne n’a jamais vu l’esquisse d’un dessin. Par contre, on a droit à un festival d’inepties : un hippodrome et une tribune qui tournent le dos à la ville, un boulevard urbain dédié pour moitié au monde des courses, des pompes et tuyaux en tous sens en plein milieu de ce qui aurait dû devenir la place d’entrée de ville, des équipements publics victimes d’acharnement thérapeutique et on nous annonce maintenant un hôtel avec une passerelle autoroutière. Quelle incompétence !

Un projet mal pensé, un chantier mal préparé, une nouvelle architecture déjà déqualifiée, encore un gâchis. Décidément fiasco rime avec Belliot !

mercredi 12 octobre 2011

Mochitude


Certains ont théorisé le laid, Robert Belliot lui le fait. Entre inculture architecturale et soumission aux intérêts des puissants, le maire de Pornichet s’affirme déjà comme le maire du moche, du très moche.

Ses premiers pas à l’Hôtel de Ville avaient donné la tendance : Robert Belliot ne connait rien à l’architecture, à l’urbanisme, au paysage, mais il s’en fout, il est maire et tout doit plier devant ses certitudes. Le PLU écrit sous la dictée des lubies désuètes de Robert Belliot enserre la ville dans un modèle architectural qui est celui du pavillon des Trente Glorieuses, il nie la diversité architecturale propre à toute cité balnéaire, il ignore les rapports d’échelle en donnant les mêmes droits à construire dans une allée de la Villès-Liron (au hasard l’impasse des Elfes…) que face à l’hippodrome avec ses 800 mètres d’espaces dégagés. Pour le plus grand drame de ses habitants, le lotissement du Pouligou illustre l’incurie de la pensée urbaine de Robert Belliot : on impose des murs en pierre mais on positionne des logements sans gestion des mitoyennetés ni respect des intimités.

Vide sidérant

Pornichet a bénéficié d’un urbaniste français de référence pour préparer son avenir, François Grether, plusieurs fois cité au Grand-Prix national des Urbanistes, le Goncourt de la profession. Que croyez-vous que fit Robert Belliot en arrivant à l’Hôtel de Ville ? Il jeta au feu deux ans de réflexion et pire encore n’ouvrit même pas l’imposant travail laissé par ses prédécesseurs. Qu’il n’adhère pas à tout, soit, mais qu’il ne prenne même pas la peine de comprendre les principes est beaucoup plus affligeant.

En fait Robert Belliot voit la ville à la Pompidou avec le refrain de l’époque : tout pour la bagnole ! Pornichet manque de logement pour ses employés, ses anciens ou ses jeunes, pas grave, Robert Belliot veut des parkings utilisés une cinquantaine de demi-journées par an. Depuis son élection, il évoque un projet pour l’entrée de ville. Mais que voit-on ? Des pompes XXXL sous le rond-point de l’hippodrome qui grèvent toute évolution du secteur, des herses métalliques pour "parcmètriser" le boulevard de la République, des barrières forestières pour privatiser une partie du boulevard de Saint-Nazaire au profit du monde des courses, un chantier qui n’en finit plus de finir sur le plus laid des bâtiments communaux de Pornichet, du gazon derrière des barrières, un giratoire en bordures-route- collées inaugurées à la mode Point de Vue Images du Monde… voilà l’entrée d’une ville de 10.000 habitants, quelle classe !

Avec notre Monsieur + du laid, on peut craindre le pire. Le putatif hôtel-résidence qui viendrait sur le site de l’ancienne station Shell et de certains courts de tennis couronnerait l’entrée de ville d’une passerelle de béton reliant cet équipement privé au très public hippodrome. Comme c’est beau une passerelle autoroutière en entrée de ville, en quelques années, çà dégouline de rouille, ça sent la pisse, çà prend une couleur hideuse, quel bonheur !

En fait, la pensée urbaine de Robert Belliot est aussi vide que les étendues de gazon qu’il plante avec les deniers publics en entrée de ville. Depuis Athènes, la ville c’est le plein, le maire de Pornichet lui invente la ville vide, quel homme !

Only Pornichet

Parmi les horreurs urbaines que lèguera Robert Belliot, il est sans conteste que l’Intermarché restera comme un zénith de son œuvre. Voilà l’exemple même des insuffisances d’un édile local.

Ce dossier était bien avancé à la fin du mandat Lambert. Au terme de rencontres parfois tendues, l’ensemble des parties (propriétaires fonciers, Intermarché, commune…) arrivaient à un accord sur le devenir de ce site. Un architecte-urbaniste avait du reste travaillé avec les acteurs pour aboutir à un résultat de qualité qui satisfaisait tout le monde même s’il demandait un effort financier aux professionnels de la grande distribution.

L’approché était simplissime : minorer l’impact visuel de l’Intermarché tout en lui assurant une qualité de fonctionnement et une esthétique contemporaine, organiser le quartier en privilégiant un urbanisme de couture entre les pavillons des petites impasses et les grands espaces de l’hippodrome, gérer l’enjeu hydraulique collectivement à l’échelle de tout le secteur…
Evidemment, pour aboutir à une telle approche, il faut du temps, de l’énergie, des convictions et un sens de l’intérêt général tant du côté des acteurs privés que publics. Autant d’éléments incompréhensibles pour Robert Belliot. Pour lui, les choses sont simples : c’est du Lambert, c’est donc à jeter. Et il a jeté…

Résultat, Pornichet se retrouve avec sans doute le supermarché le plus hideux qui ait été construit depuis des années dans la région. Mur aveugle en bardage de couleur douteuse, place de l’automobile amplifiée, zones techniques bruyantes et dangereuses au contact des logements riverains, taillis sacrifiés, accès depuis l’avenue Flammarion encore plus accidentogène… C’est un pur festival.

Comment blâmer les propriétaires de cet établissement ? Naturellement, ils auraient pu avoir plaisir à élaborer un supermarché de nouvelle génération qui ne se contente pas de quelques taches de vert pour brandir l’étendard commode du développement durable. Mais, si la mairie elle-même a tiré le projet vers le bas, ils ont eu beau jeu d’en faire le moins possible, quitte à se dire, que dans la prochaine décennie, ils devront revoir leur copie.

Visiblement Robert Belliot n’a pas cherché à voir ce qu’il était possible de faire en matière d’intégration même minimale de ce type d’équipement. Il aurait pu aller au Croisic voir l'Intermarché, ou regarder le Super U de Montoir-de-Bretagne ou d’Herbignac, peut-être même pousser jusqu’au Super U de Nantes-Dalby ou de Rennes-Saint-Jacques voire jusqu’à Thonon-les-Bains découvrir le nouvel Intermarché… Partout, la boite d’acier a laissé place à un élément urbain, partout… sauf à Pornichet.

Être maire c’est savoir gérer efficacement les finances de la commune. Robert Belliot est bien en peine. Être maire c’est savoir préparer sa ville pour l’avenir tout en embellissant le présent. Robert Belliot en est incapable. Vivement 2014 !

lundi 3 octobre 2011

Le martyr de Saint-Sébastien

 Les archers du béton, armés par les sommités de l’Hôtel de Ville ont décidé de sacrifier l’avenue de Saint-Sébastien sous une gangue immobilière aussi soudaine que dénuée de toute réflexion urbaine. Un nouveau gâchis à porter au débit du roi des bricolos, Robert Belliot.
Nous allions voir ce que nous allions voir. Avec Robert Belliot, les immeubles seront rares et bas, la qualité de vie dans les quartiers préservée et l’agenda 21 sera le phare de la pensée. Pour voir on voit… L’avenue de Saint-Sébastien a longtemps assuré la fonction d’entrée de ville sur l’axe Saint-Nazaire – Pornichet avant que la 4 voies ne soulage cette avenue. Alors qu’une réflexion était engagée pour la requalifier et la sécuriser, Robert Belliot a décidé, comme pour le reste, de jeter les bonnes idées et simplement d’acheter des pots de peinture blanche. Zébras, pointillés, panneaux… toute la panoplie (auto)routière a été sortie pour rendre la situation… ubuesque et anxiogène pour les usagers et riverains.
Solde des années Sarko
Les amis du Fouquet’s le savent mieux que quiconque. Quoi qu’il arrive en mai prochain, les amis de Sarko ont trop siphonné le budget de la Nation pour que les dispositions fiscales ultra-avantageuses accordées aux Français les plus aisés ne soient pas rabotées. Résultat, c’est la course à l’échalote ou plutôt à l’oseille. Lamotte, Ataraxia, Bouygues, Eiffage… sortent en urgence des programmes immobiliers qui sommeillaient dans leurs cartons. Objectif : vendre un maximum d’appartements aux peu regardants investisseurs en faisant miroiter les derniers feux de la loi Scellier.
Entre un PLU ni fait ni à faire, la privatisation à l’année de la moitié du boulevard de l’hippodrome pour 20 réunions hippiques par an et une absence de schéma directeur d’urbanisme pour toute l’épaisseur allant de l’avenue de Saint-Sébastien à la rive de la voie express côté hippodrome / cimetière, les riverains de l’avenue de Saint-Sébastien vont être sévèrement touchés.
Encore une fois, le sectarisme et/ou l’incompétence de Robert Belliot et de ses affidés va se payer au prix fort. En arrivant à l’Hôtel de Ville, ils disposaient d’un schéma d’urbanisme prêt à l’emploi pour tout ce quartier. Les questions de circulation avaient été étudiées finement et des solutions préparées avec l'évolution de la voie express en boulevard urbain soulageant du trafic de transit interquartiers l’avenue de Saint-Sébastien et organisation de sorties d’immeubles directement sur ce boulevard. L'urbanisme avait lui aussi fait l'objet de réflexion avec une volumétrie des constructions allant crescendo de l'avenue de Saint-Sébastien aux rives de l'hippodrome tout en préservant des coeurs d'ilots verts.
Bref tout était à disposition pour embellir l’entrée de ville, proposer une offre variée de logements pour tous les publics et offrir une nouvelle qualité de vie aux riverains de l’avenue de Saint-Sébastien.
C’était évidemment trop cohérent pour un adepte du bricolage à courte vue comme Robert Belliot. Il a tout jeté au feu et a laissé le marché faire son œuvre avec ses tares habituelles : aveuglement, égoïsme, absence de vision de long terme… Le plus grave est sans doute dans le fait que les incohérences du mandat Belliot pour tout ce secteur empêcheront pour des décennies une évolution cohérente et qualitative du quartier. Dramatique !
Quatre cents
400, c’est le nombre de logements annoncés à court terme le long de l’avenue de Sébastien, depuis les sites de l’ex garage Gouessant et de l’ex station Shell jusqu’à l’angle de l’avenue des Ecoles. Il se murmure que ce chiffre astronomique en l’absence d’une vision globale pourrait croître encore davantage avec l’urbanisation du site de l’actuel camping de Saint-Sébastien, propriété de l’Evêché. Aujourd’hui, environ 300 à 350 logements bordent l’avenue de Saint-Sébastien. Demain, ce sera plus du double et Robert Belliot s’en lave les mains.
Son inénarrable zélote à la sécurité, M. Bachelier, pourtant riverain de cette même avenue et proclamé référent en urbanisme du secteur (les services de la commune donnent son contact pour toute information sur les projets en cours), use de propos dilatoires, y compris devant les questions de l’opposition en séance du Conseil municipal. Ce dernier semble en fait un adepte de la valse à trois temps.
Premier temps, il cherche à entrainer les riverains dans sa danse sur l’air de tout ira bien vous verrez, on demandera aux promoteurs de payer un peu et aux contribuables pornichétins beaucoup pour réaliser quelques aménagements (souvent incohérents voire dangereux) sur l’avenue de Saint-Sébastien.
Deuxième temps, ses pas de danse s’accélèrent comme s’il était pris de panique et il multiplie les promesses à tout va à la cadence d'un derviche-tourneur.
Troisième temps, il ne tient pas ses promesses et la vie des riverains de Saint-Sébastien et des usagers de cette voie va se jouer à la loterie. A titre d'exemple,l'équipe Belliot autorise 100 logements au cœur du bourg de Saint-Sébastien mais sans projet de refonte de cette partie de l’avenue. Elle autorise aussi une grosse opération d’Ataraxia sur l’impasse des Elfes, en pleine courbe, et l’ancien administrateur de la caisse locale du Crédit Mutuel (dont Ataraxia est la filiale immobilière), le sieur Bachelier, promet avec sa casquette d'élu un trottoir de sécurité aux riverains de l’impasse et un traitement efficace du carrefour. Pourtant rien n'apparaît dans le permis de construire et d’aménager du promoteur. Des promesses, des promesses et au final, l’angoisse pour les riverains.
Gérer une mairie à fort potentiel ne se résume pas à naviguer à vue, au gré de ses intérêts ou de ceux de ses amis. Cela exige d’avoir un cap, de recourir à des compétences pour définir des stratégies, des orientations, des exigences. Dans cette triste période où la France n’est plus qu’une « Ripoublique » du sarkozysme agonisant, Pornichet ne relève pas le niveau. Les mauvaises langues expliquent que la vente en cours d’une partie des ouvrages de la Médiathèque devrait suffisamment renflouer les caisses pour offrir aux élus de la majorité la nouvelle édition de Gérer une mairie pour les nuls ! Il est temps…