vendredi 1 février 2013

Gadoue



L’incapacité de la municipalité Belliot de gérer correctement Pornichet est encore criante ces jours-ci. Qui a tenté de prendre l’avenue de Saint-Sébastien pourra en témoigner !

La gadoue, la gadoue,
Du mois de septembre au mois d’août,
Faudrait des bottes en caoutchouc
Pour patauger dans la gadoue…

Inutile de convoquer Serge Gainsbourg, Petula Clark ou Jane Birkin pour constater l’affligeante situation d’une voie majeure de Pornichet, l’avenue de Saint-Sébastien, abandonnée par la municipalité Belliot au bon vouloir des promoteurs.

Danger

On savait déjà que Little Bobby ne comprenait rien à l’urbanisme, il suffit de voir la tournure que prend l’avenue de Saint-Sébastien. On sait aussi que Little Bobby défouraille l’arme de la diffamation dès qu’il est fait allusion à sa bienveillance à l’égard des magnats locaux de l’immobilier. C’est donc probablement le hasard si les sens interdits valsent et les routes sont coupées au gré des besoins des toupies à béton et des grues de chantier.

On découvre à présent que Little Bobby se moque totalement de la sécurité de ses habitants en laissant les promoteurs transformer impunément l’avenue de Saint-Sébastien en gigantesque bourbier. Ce mercredi, un intrépide – pour ne pas écrire un irresponsable – sexagénaire a eu l’idée – saugrenue, forcément saugrenue – d’emprunter à bicyclette l’avenue de Saint-Sébastien. L’inconséquent osa freiner, résultat : une jolie chute et le soulagement de l’automobiliste roulant derrière lui qui l’a miraculeusement évité.

Clin d’œil de ce fait « d’hiver », la chute eut lieu juste devant le domicile de l’adjoint à la sécurité qui devient un spécialiste de l’insécurité routière en ayant autorisé, toujours sur l’avenue de Saint-Sébastien, la sortie en pleine courbe du parking du dernier né d’Ataraxia… le promoteur du Crédit Mutuel.

Avec la suite des travaux des immeubles Lamotte et Ataraxia, le démarrage des immeubles Kaufman & Broad et Bouygues, les camions ont fait de l’avenue de Saint-Sébastien leur ligne droite des Hunaudières rivalisant de leurs roues gigantesques pour déposer leur gangue de terre humide sur la voie publique.

Osez pauvre citoyen toucher à votre clôture ou à la couleur de votre enduit sans être passé par la case mairie et vous aurez derechef la visite des pandores municipaux. Par contre, si vous êtes un gros promoteur immobilier vous pouvez en toute tranquillité déverser votre boue collante sur les avenues pornichétines. Selon que vous serez puissant ou misérable…  air connu à Pornichet.

Chantier propre

L’incurie de la gestion de Little Bobby est symbolisée actuellement par l’état de la voirie municipale abandonnée à des chantiers organisés en dépit du bon sens sur le plan de la circulation automobile et à des travaux immobiliers sans contrôle. Pornichet part à vau-l’eau.

Pourtant si prompt à vilipender Saint-Nazaire et la Carene, Little Bobby ferait bien de s’en inspirer en terme de gestion de chantier. Dans les ZAC de la Carene, les promoteurs immobiliers ne jouent pas un remake du Dakar. Ils doivent respecter les principes d’un chantier propre avec notamment un nettoyage des véhicules de chantier en sortie de zone boueuse.

La Ville de Pornichet, elle-même, avait du temps de Jacques Lambert l’habitude d’imposer les exigences d’un chantier propre. Ainsi lors des lourds travaux du groupe scolaire du Pouligou ou de Quai des Arts, les camions devaient passer leurs roues au jet d’eau avant de sortir de la zone de chantier pour le plus grand bonheur des usagers de la voirie municipale.

A la différence de Little Bobby, Jacques Lambert a toujours considéré Pornichet comme une ville globale ne différenciant pas les quartiers aisés des quartiers plus populaires. D’ailleurs, comme s’interrogeait un riverain de l’avenue de Saint-Sébastien, qui imaginerait que la situation vécue par les usagers de l’avenue de Saint-Sébastien serait tolérée du côté de l’avenue de Mazy ou du Littoral ? Peut-être qu’après tout, les habitants du quartier de Saint-Sébastien ont un grand tort, ils votent peu pour Little Bobby et ses comparses.

Dans 14 mois, espérons que les électeurs s’inspireront du dernier refrain de l’opus gainsbarrien pour l’adapter à la situation locale :
L’année prochaine nous irons
Dans un pays où il fait bon
Et nous oublierons la gadoue